France Honduras (3-0) : comme au bon vieux temps

Publié le 16 juin 2014 - Bruno Colombari

PNG - 20.3 kioAprès une première mi-temps crispante, les Bleus ont finalement fait sauter le verrou hondurien (3-0) grâce à un Benzema en grande forme. La coupe du monde 2014 est bien lancée.

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Le résultat était-il prévisible ?

Compte tenu des bons résultats des Bleus depuis huit mois et du niveau assez faible du Honduras, une victoire française était dans l’ordre des choses. L’incertitude tenait plus dans la manière, dans l’ampleur du score et dans le prix à payer pour une victoire. Finalement, après une première mi-temps poissarde et crispante, les Bleus ont trouvé l’ouverture au bon moment, juste avant la pause, avec en prime une équipe adverse réduite à dix. Dès lors, il n’y avait plus de suspens, et la deuxième mi-temps a pu être gérée beaucoup plus sereinement, avec un jeu en mouvement bien plus efficace et un Benzema à qui tout réussit en ce moment, même les coups de billard.

L’équipe est-elle en progrès ?

Elle a en tout cas montré qu’elle avait de la ressource, et qu’elle savait se sortir d’un match piège où son manque d’expérience pouvait se payer cash. Hormis quelques frayeurs avant l’ouverture du score, et quelques antigestes qui auraient pu faire des dégâts, les Bleus s’en sortent au final très bien, avec les trois points, trois buts marqués et une bonne dynamique entretenue. Il faudra certes faire plus lorsque le niveau va monter dans les deux prochains matches et surtout à partir des huitièmes, mais il reste du temps à Deschamps pour apporter les retouches nécessaires à son équipe. Il y a du positif, et une marge de progression intéressante.

Quels sont les joueurs en vue ?

Karim Benzema a réussi deux buts et demi pour ses débuts en coupe du monde : difficile de faire mieux, même s’il est passé à quelques centimètres d’un triplé historique, le dernier datant de Just Fontaine en 1958. Blaise Matuidi a joué très haut, et en première mi-temps il s’est trouvé plusieurs fois en situation de débordement dans la surface, mais ses centres n’ont pas trouvé preneur. Deux de ses tirs ont bien failli faire mouche.

Antoine Griezmann a joué de malchance sur une tête repoussée par la transversale à la 22e, puis il enchaîne sur une splendide ouverture pour Valbuena. Il a fait dans l’ensemble un bon match, mais il n’a pas été aussi incisif dans les vingt derniers mètres que lors de ses précédentes sorties. Mathieu Valbuena a touché beaucoup de ballons sur toute la largeur du terrain et s’il n’a pas été en réussite sur les coups de pied arrêtés, il a posé de gros problèmes à la défense adverse. Enfin, hormis quelques petites fantaisies qui auraient pu créer le danger, Raphaël Varane a été sobre et a tenté de ressortir proprement les ballons, même si on aurait aimé le voir plus porter le danger devant.

Dans les cages, Hugo Lloris n’a pas eu grand chose à faire, mais il a rassuré sa défense par des prises de balle autoritaires loin de sa ligne.
Mathieu Debuchy a beaucoup travaillé sur son flanc droit, mais ses centres ont eu du mal à aboutir. Du mieux en deuxième mi-temps, face à une équipe il est vrai en infériorité numérique.

Quels sont les joueurs en retrait ?

Paul Pogba a confirmé qu’il n’était pas au mieux depuis quelques semaines. Son jeu est parfois brouillon, il ne fait pas de différences et ne porte pas assez le danger devant, hormis sur l’occasion qui amène le pénalty transformé par Benzema. Il perd ses nerfs sur une grosse faute de Palacios, et il s’en sort finalement bien avec un avertissement.

Yohan Cabaye a mis du temps à entrer dans son match, et ses frappes de loin n’ont jamais trouvé le cadre. En règle générale, il a joué en première mi-temps à hauteur des deux défenseurs centraux, avant de prendre plus de risques en deuxième période, où il sert Benzema sur le deuxième but.

Mamadou Sakho n’a pas toujours semblé serein, surtout dans les premières minutes du match. Comme Varane, il aurait pu apporter plus devant.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Grâce à cette nette victoire, l’équipe de France peut aborder le match de vendredi contre la Suisse comme un seizième de finale, avec un joker : une victoire ouvrirait la voie à une qualification pour les huitièmes, une défaite ou un nul laisseraient une deuxième chance contre l’Equateur. Dommage toutefois que Suisses et Equatoriens n’aient pas partagé les points, ce qui aurait été encore plus intéressant. Une victoire contre la Suisse donnerait de plus à Deschamps la possibilité de faire tourner l’équipe sur la troisième rencontre et d’économiser ses cadres.

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