Forte tête, grand joueur, belle âme, Cantona avait tout pour devenir un géant du foot français. Pas de chance : il est tombé au plus mauvais moment, et sa carrière aura été abrégée par deux incartades, au début et à la fin.
Eric Cantona
Né le 24 mai 1966 à Marseille, il fait ses débuts à 21 ans, quatre mois après la fin de carrière de Michel Platini. Après une suspension d’un an en 1988 pour avoir insulté Henri Michel, il est associé par Michel Platini à Jean-Pierre Papin avec qui il forme un duo d’attaque très efficace. Mais il ne dispute qu’une phase finale avec les Bleus, celle de l’Euro 1992 en Suède. Aimé Jacquet l’écarte de la sélection au début de 1995.
1991, une année dans le siècle
Avec 1984, c’est la seule année de l’histoire des Bleus à ne compter que des victoires, mais il y eu très peu de matches (six). Dirigée par Michel Platini et bâtie pour le contre et le duo Papin-Cantona, l’équipe de France élimine la Tchécoslovaquie et surtout l’Espagne grâce à des victoires probantes à l’extérieur.
Ces Bleus coupés du monde
Ils ont écrit l’histoire de l’équipe de France, enfin, plus la petite que la grande. Ces joueurs-là n’ont en effet participé à aucun des 54 matches de coupe du monde des Bleus, même pas sur le banc. Les regrets sont éternels.
Quand Michel trouvait Cantona consciencieux, à Berlin en 1987
A 21 ans, Cantona était-il déjà un rebelle ? Quelques heures avant sa première sélection, à Berlin en août 1987, il avouait déjà être très mauvais perdant. Quant à Henri Michel, qui se fera traiter un an plus tard de sac à merde, il apprécie l’état d’esprit de son nouvel attaquant.