2017, un bilan en bleu (3/6) : la défense

Publié le 10 décembre 2017 - Bruno Colombari

Avec deux gardiens et neuf défenseurs (contre trois et quatorze en 2016), Didier Deschamps a privilégié la stabilité dans ses lignes arrières. Les deux Benjamin, Pavard à droite et Mendy à gauche ont toutefois été prometteurs.

2 minutes de lecture
PNG - 72.8 kio

Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).

Toujours Lloris, Mandanda de retour

Si le capitaine des Bleus est toujours inamovible (il n’a manqué que les deux derniers matchs de l’année), la deuxième place a été récupérée par Steve Mandanda qu’on avait perdu de vue lors de son escapade londonienne. Revenu à Marseille, El Fenomeno a vite repris ses bonnes habitudes et devrait aller en Russie en juin. C’est toujours Alphone Areola qui occupe la troisième place abandonnée par Benoît Costil, mais le gardien parisien attend toujours sa première sélection. L’obtiendra-t-il d’ici juin ? Pas sûr.

A droite, la révélation Pavard

Djibril Sidibé ayant fait oublier Bacary Sagna dans le couloir droit, restait la question de savoir qui ferait la doublure, sachant que Christophe Jallet vient de fêter ses 34 ans. En novembre, Didier Deschamps a surpris tout le monde (comme quoi, tout est possible) en convoquant le défenseur de Stuttgart Benjamin Pavard. Et celui-ci, même s’il évolue plutôt dans l’axe (au sein d’une défense à trois) en club, s’est montré convaincant lors de ses 71 minutes de jeu.

C’est un peu tôt pour savoir si le petit nouveau a une chance d’intégrer la liste des 23, mais en tout cas il a désormais de l’avance sur Sébastien Corchia, porté disparu, et à 21 ans il incarne évidemment plus l’avenir que Christophe Jallet.

Dans l’axe, Umtiti s’est installé

Au cœur d’une défense centrale marqué par les absences de Varane (six fois forfait) et de Koscielny (trois fois absent à l’automne), c’est Samuel Umtiti qui décroche la timbale : avec dix matchs pleins disputés (sur onze), il est le joueur le plus sollicité par Deschamps cette année. Alors qu’il était troisième dans la hiérarchie depuis l’Euro, il va être difficile à déboulonner désormais.

Laurent Koscielny a annoncé qu’il mettra un terme à sa carrière internationale après la Coupe du monde. Pas illogique (le Gunner aura 33 ans en septembre 2018), mais cette sortie annoncée fragilise son statut, d’autant plus que ses prestations en club à l’automne ont été parfois inquiétantes.

Raphaël Varane a connu une année 2017 compliquée, hachée par les blessures (il a manqué les matchs de mars et de septembre) et où il n’a pas toujours fait preuve de sérénité (notamment en juin contre la Suède et l’Angleterre). Mais il reste un homme de base de Deschamps, et tentera de faire mieux en Russie qu’au Brésil, alors qu’il avait manqué l’Euro l’an dernier.

A gauche, toujours l’incertitude

Alors que les brillants débuts de Benjamin Mendy semblaient offrir une solution au sélectionneur pour son couloir gauche, voilà qu’une grave blessure (rupture des ligaments croisés en septembre) le met sur le flanc pour au mois six mois. Sera-t-il prêt à temps ? Quels automatismes aura-t-il avec des défenseurs qu’il n’aura croisés que quatre fois, dont seulement deux matchs pleins ?

Le plan B à ce poste s’appelle Layvin Kurzawa. Mais le jeune parisien a un talent particulier pour ruiner les espoirs que l’on place sur lui avec des prestations hasardeuses, comme face à l’Espagne, au Luxembourg ou dans les toutes dernières minutes du match en Allemagne. Si Mendy revient, Kurzawa devra faire face à la concurrence de Lucas Digne, auteur de trois sorties très convaincantes à l’automne mais plombé par un temps de jeu famélique au Barça.

Une autre solution possible pourrait être Jordan Amavi. Le Marseillais a un boulevard depuis le départ de Patrice Evra, et Deschamps l’a appelé dans le groupe en octobre sans le faire jouer. Pour l’instant, il n’arrive qu’en quatrième position dans la hiérarchie du poste.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Spécial Ligue des Nations