2019, un bilan en bleu (6/6) : et quoi d’neuf docteur ?

Publié le 23 décembre 2019 - Bruno Colombari

Premier double échec sur pénalty en deux matchs consécutifs, première qualification avant les deux dernières rencontres, trois centenaires la même année, le record de Kanté : même sans phase finale, 2019 n’aura pas été avare de nouveautés.

4 minutes de lecture

Trois nouveaux joueurs

Les années impaires sont généralement riches en arrivée, mais pas 2019. Léo Dubois a été le 906e international français (contre la Bolivie en juin), suivi de Clément Lenglet, 907e (face à Andorre en juin) puis de Jonathan Ikoné (908e, en septembre contre l’Albanie). Des trois, le premier est remplaçant, le troisième n’a pas été retenu en novembre et seul le second a trouvé sa place pour ne pas la lâcher. Lenglet est un récidiviste : avant de devenir titulaire en Bleu à la place d’Umtiti, il en avait fait de même en club, au FC Barcelone.

Mike Maignan et Mattéo Guendouzi, convoqués plusieurs fois cette année, n’ont pas encore débuté en sélection. En 2020, peut-être ?

Premier double changement à la mi-temps en compétition pour Deschamps

Alors que le sélectionneur est plutôt adepte des remplacements tardifs, entre le cinquième et le sixième quart d’heure, il a rebattu les cartes à la mi-temps du match contre la Turquie à Konya en juin. Menés 0-2 à la pause, les Bleus étaient en perdition, et Lucas Digne et Blaise Matuidi en ont fait les frais, remplacés à la 46e minute par Ferland Mendy et Kingsley Coman. Sans conséquence sur le score final.

Trois centenaires la même année

2019 aura été l’occasion de fêter trois centenaires, même si aucun n’a concerné un joueur. Le premier, fin mars, aura été celui de la FFF, fondée au printemps 1919. Pour l’occasion, l’équipe de France a joué avec un maillot collector plutôt réussi, ressemblant à celui de 1958.

Le second, en septembre contre Andorre, concernait le Stade de France, qui accueillait les Bleus pour la centième fois depuis janvier 1998. Avec un bilan très correct de 65 victoires, 20 nuls et 15 défaites, dont une en particulier qui fait tache : celle du 10 juillet 2016 contre le Portugal en finale de l’Euro.

Enfin, le troisième était pour le sélectionneur : Didier Deschamps a dirigé l’équipe de France pour la centième fois en novembre à Tirana contre l’Albanie. Et son bilan est très proche de celui du Stade de France : 68 victoires, 18 nuls et 17 défaites.

Deux nouveaux adversaires

Il n’en reste pas tant que ça, surtout en Europe : avec la Moldavie en mars, l’équipe de France a affronté son 87e adversaire. Le 88e n’a pas tardé, puisqu’il s’agit de la Bolivie, battue en juin. En Amérique du Sud, il ne reste plus que le Venezuela à n’avoir jamais croisé la route de l’équipe de France.

Trois nouvelles destinations

Les Bleus ont visité en mars leur 178e ville d’accueil, la capitale moldave Chisinau (beaucoup d’entre nous auront découvert son existence par la même occasion). S’ils avaient déjà affronté la Turquie, ils n’avaient jamais joué à Konya (179e), en Anatolie centrale. Et enfin ils ont disputé leur premier match officiel à Andorre (180e), où ils avaient déjà joué des matchs d’entraînement en 1982 et 1984. Ils ont aussi joué leur premier match de compétition sur pelouse synthétique, 40 ans après l’Astroturf du Giants Stadium de New York (contre les Etats-Unis en amical).

Première défaite contre la Turquie

L’équipe de France étaient invaincue face aux Turcs, qu’elle avait même toujours battus précédemment (en 1996, 2000, 2003 et 2009). Cette année, la tendance s’est renversée avec une victoire et un nul pour la Turquie face aux champions du monde.

Un premier match de qualification en marquant quatre buts à l’extérieur

En gagnant 4-1 à Chisinau en mars pour démarrer la phase qualificative à l’Euro 2020, les Bleus ont réussi la meilleure entame de leur histoire à ce niveau de la compétition.

Le 1500e but en équipe de France

On l’attendait pour 2019, et il est arrivé plus vite que prévu : Antoine Griezmann a marqué contre l’Islande fin mars le 1500e but de l’histoire de l’équipe de France. (Griezmann contre l’Islande en mars). Le 500e avait été inscrit par Maryan Wisniewski en 1960 et le millième par Emmanuel Petit en 1998 contre le Brésil. Comme il a fallu un peu plus de 20 ans pour inscrire les 500 derniers, on peut spéculer sur la date du 2000e : probablement vers 2040.

Premier match nul au Stade de France depuis 2011

Il fallait bien que ça arrive : contre la Turquie en octobre, les Bleus ont concédé leur premier nul au Stade de France depuis novembre 2011 (Belgique, 0-0). Didier Deschamps avait totalisé 25 victoires et 8 défaites depuis qu’il est sélectionneur, en août 2012.

Kanté, le plus rapide à atteindre les 30 victoires

Contre la Moldavie en novembre, N’Golo Kanté a joué son 39e match en sélection (depuis mars 2016). Pas mal, mais la stat qui suit est encore meilleure : c’était aussi sa trentième victoire. Personne n’avait atteint ce nombre en si peu de sélections. premier international à gagner 30 fois aussi vite (39 sélections) contre la Moldavie. Il fait mieux que le précédent recordman du genre, Mikaël Silvestre, avec 30 victoires pour 40 sélections. Mais il s’était arrêté là.

Six nouveaux buteurs

Le classement des goleadors a accueilli pas moins de six nouveaux membres en 2019. Dont trois rien que contre Andorre en juin : Wissam Ben Yedder (337e buteur de l’histoire des Bleus), Florian Thauvin (338e) et Kurt Zouma (339e). Ils ont été rejoint à l’automne par Jonathan Ikoné (340e, Albanie), Clément Lenglet (341e, Islande) et Corentin Tolisso (342e, Albanie).

Première fois qu’un international manque deux pénaltys en deux matchs consécutifs

Alors qu’il avait transformé ses sept tentatives précédentes depuis juillet 2016, Antoine Griezmann a échoué contre l’Albanie en septembre. Pas grave : il a tiré le suivant face à Andorre trois jours plus tard... et a encore raté. C’est Olivier Giroud qui s’est chargé des deux autres contre l’Islande en octobre et la Moldavie en novembre, en les réussissant tous les deux.

Première qualification de l’histoire deux matchs avant la fin

Croyez-le ou pas, l’équipe de France n’avait jamais décroché sa qualification pour une Coupe du monde ou un Euro avant l’avant-dernier match. Elle l’a fait en 2019, grâce au nul entre la Turquie et l’Islande en novembre. Ses deux dernières victoires (contre la Moldavie et en Albanie) lui ont permis de décrocher et conserver la première place.

Et ce qui n’a pas changé :

 Encore une défaite en juin d’une année impaire pour les Bleus de Didier Deschamps, comme en 2017 (Suède), 2015 (Albanie et Belgique) et 2013 (Uruguay et Brésil).

 Treizième qualification consécutive à une phase finale depuis 1996 (sept Euros, six Coupes du monde). A comparer avec les douze qualifications obtenues entre 1930 et 1992...

 L’équipe de France n’a jamais perdu contre l’Islande, et ce n’est pas en 2019 qu’elle a commencé à le faire : 11 victoires et 4 nuls en 15 oppositions. Et sans but encaissé cette année, ce qui n’avait pas été le cas lors des 7 précédents matchs.

 Les Bleus aiment la Beaujoire qui le leur rend bien : six victoires en six matchs dans le stade de Nantes depuis 1984. A Marcel Saupin, ils avaient fait presque aussi bien avec 3 victoires et un nul. Nantes est la ville de France où les Bleus ont le plus joué sans perdre (10 fois, 9 victoires et un nul).

 Voilà un joueur qui sait se servir de sa tête : contre la Moldavie, Raphaël Varane a marqué son cinquième but en sélection, le cinquième de la tête (depuis 2014).

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