Bleu de presse #31

Publié le 5 mai 2021 - Bruno Colombari

Le retour d’Anthony Martial, le souvenir de Francis Méano, l’affaire des quotas dix ans après, la hype Ben Yedder, l’avis de Wenger sur Benzema, le Portugal présenté par BeIn Sports et « Mon album Platini » vu par le Footichiste.

4 minutes de lecture

Le 5 mai étant le centenaire de la première victoire de l’équipe de France contre l’Angleterre (et accessoirement le bicentenaire de la mort de Napoléon, qui lui n’a pas été champion du monde à Moscou), Vincent Duluc consacre une pleine page dans L’Equipe au récit du match joué à Pershing, via les comptes rendus de la presse de l’époque. Comme l’a fait Matthieu Delahais sur ce site, d’ailleurs. Duluc brosse un portrait savoureux du général Pershing, dont le stade de Vincennes portait le nom : « qui avait commandé les forces expéditionnaires engagées en Europe lors de la Première Guerre mondiale, après avoir commencé sa carrière militaire en traquant Géronimo et les Apaches d’abord. Les Sioux ensuite. Un peu fatigué et sur le retour, pendant le second conflit mondial, il avait de mandé au général de Gaulle des nouvelles de son “grand ami, le maréchal Pétain”, ce à quoi de Gaulle avait répondu qu’il n’en avait pas eu depuis longtemps. »

« Victoire ! » par Vincent Duluc le 5 mai dans L’Equipe.


Blessé au genou gauche contre le Kazakhstan avec les Bleus le 28 mars, Anthony Martial a repris l’entraînement collectif avec Manchester United lundi. Pas suffisant pour se déplacer à Rome en Ligue Europa, mais est désormais éligible pour figurer dans la liste des 26 pour l’Euro. Elle sera annoncée le 18 mai par Didier Deschamps, et le fait qu’elle soit élargie à trois joueurs supplémentaires donne toutes ses chances à l’attaquant mancunien, ce qui devrait exclure par conséquence Marcus Thuram. « Martial, qui n’est plus le même depuis la finale perdue contre le Portugal (0-1), a su refaire sa place dans le groupe des champions du monde et pourrait qu’il pouvait lui être très utile, quand bien même son efficacité pourrait être meilleure (1 seul but). »

Martial, dur au mal, par Damien Degorre le 4 mai dans L’Equipe.


Dans la double page « zone mixte » de France Football, chaque semaine on trouve les 10 quelque chose. Florent Larios a recherché dix noms de tribunes de gens inconnus, parmi lesquels un ancien international français, Francis Méano. Né en 1931, il signe au Stade de Reims en 1949 et remporte la Coupe de France en 1950, puis le championnat en 1953 aux côtés d’un certain Raymond Kopa. Il compte deux sélections en Bleu, la première à 18 ans et 6 mois en décembre 1949, [1] la deuxième en octobre 1952. Mais il meurt dans un accident de voiture en juin 1953, un mois après ses 22 ans. Une tribune du stade Auguste-Delaune de Reims porte son nom, ainsi que le stade et une rue de son village natal, à Puyloubier, sur le flanc sud de la Sainte-Victoire, dans les Bouches-du-Rhône.

Francis Méano dans France football, Les 10 noms de tribunes de gens inconnus par Florent Larios le 4 mai dans France Football.


En avril 2011, Mediapart dévoilait le contenu d’une réunion de la Direction technique nationale de la FFF, tenue le 8 novembre 2010, durant laquelle s’était notamment discutée le projet d’établir des quotas de binationaux au sein de la formation française. Nicolas Ksiss-Martov revient sur cette affaire et mesure le chemin parcouru depuis dix ans. « Puisqu’on évoque la formation, tous les joueurs ne sont pas traités de la même manière en tant que français. Les binationaux Antoine Griezmann et Lucas Hernandez, par exemple, deux purs produits de la formation espagnole, sont toujours regardés comme des tricolores par « essence » , quand des gamins ayant réalisé tout leur parcours au sein des centres de formation de l’Hexagone doivent chanter La Marseillaise à tue-tête. Cherchez l’erreur. »

Affaire des quotas : dix ans après, quelles leçons ? par Nicolas Ksiss-Martov le 29 avril sur le site So Foot.


Il manquait son avis, le voilà. Dans un entretien à l’agence de presse espagnole EFE, Arsène Wenger s’est exprimé sur l’absence de Karim Benzema en équipe nationale. « C’est dû à un problème dont je n’ai pas connaissance, précise l’ancien entraîneur d’Arsenal. [...] Il pourrait jouer dans n’importe quelle équipe nationale du monde. C’est à cause d’un problème extra-sportif. Il a joué plus de dix ans au Real Madrid en tant que titulaire. Peu de gens peuvent s’en vanter. » Même si le rapport entre ces cinq phrases est assez compliqué à découvrir, nul doute que le point de vue de Wenger sera examiné avec attention par le sélectionneur des Bleus. Ou pas.

Pour Wenger, Benzema mériterait à 100% d’être à l’Euro avec les Bleus le 1er mai sur le site L’Equipe.


Sur le site d’Eurosport, Glenn Ceillier évoque le cas Wissam Ben Yedder, qui a inscrit son centième but en L1 dimanche contre Lyon. « Une vraie machine. Mais ce qui peut faire le bonheur de Deschamps, c’est qu’il frappe régulièrement en sortie de banc. » Car le statut du capitaine monégasque est pour le moins étrange, puisque s’il était titulaire lors de la dernière journée, il a débuté régulièrement sur le banc depuis plusieurs semaines, ce qui n’est pas fréquent pour un international A qui ne s’appelle pas Giroud. Ceci étant, « Ben Yedder n’a pas encore totalement convaincu en Bleu, où il se montre rarement décisif quand Deschamps fait appel à lui. Muet depuis septembre 2019 en sept apparitions avec les champions du monde, son bilan est même bien maigre (ndlr : 2 buts en 12 sélections) pour un buteur de cette trempe. »

Ben Yedder, une aubaine aussi pour Deschamps ?, par Glen Ceillier le 1er mai sur Eurosport.


BeInsports continue sa série de présentation en vidéo des adversaires des Bleus au premier tour de l’Euro. Après l’Allemagne, voici le Portugal, dernière équipe ayant rencontré la France dans cette compétition en phase finale : c’était le 10 juillet 2016 et ça reste un très mauvais souvenir, avec le but de Eder en prolongations. Mais, outre l’indestructible Cristiano Ronaldo (36 ans, 173 sélections, 103 buts), les hommes de Fernando Santos ont des atouts, comme Joao Félix (21 ans), Ruben Dias (23 ans), Joao Cancelo (26 ans) ou Bernardo Silva (26 ans).

L’adversaire des Bleus : le Portugal le 27 avril sur BeIn Sports.


Non, vous ne voyez pas double : avant d’avoir écrit un article pour Chroniques bleues sur la BD « Mon album Platini », Richard Coudrais en avait signé un sur Le Footichiste (qui a repeint sa façade d’ailleurs). C’est le même sujet, le même auteur, mais pas le même article. Bel exercice de style en tout cas.

Platini, Freud et moi par Richard Coudrais le 28 avril sur Le Footichiste

[1Ce qui en fait un des vingt plus jeunes internationaux français.

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