L’enlèvement de Michel Hidalgo, en mai 1978

Publié le 12 mars 2012 - Bruno Colombari

On dit parfois que les sélectionneurs sont assis sur un siège éjectable. Michel Hidalgo, lui, s’est retrouvé avec un pistolet (un vrai) dans le dos, la veille de partir pour l’Argentine...

1 minutes de lecture

Le 23 mai 1978, veille du départ de l’équipe de France en Argentine (et en Concorde) a lieu un des plus étranges fait divers de l’histoire des Bleus : le sélectionneur Michel Hidalgo est victime d’une agression près de Bordeaux, sur une route déserte. Deux types interceptent la voiture, demandent à Hidalgo de descendre et, sous la menace d’un revolver, l’un d’entre eux tente de l’amener dans un bois tandis que l’autre s’assoit derrière le volant, au côté de la femme du sélectionneur.

Hidalgo, qui cache derrière des allures bonhomme un caractère bien trempé, parvient à désarmer son agresseur, lequel s’enfuit avec son complice. Une revendication anonyme dénoncera dans la soirée les livraisons de matériel militaire français en Argentine (on en retrouvera d’ailleurs quatre ans plus tard lors de la guerre des Malouines).. Quant à Hidalgo, il envisage sérieusement de démissionner puis se ravise quelques heures après.

Au 20 heures de TF1, c’est Jean-Pierre Pernaud qui raconte :


 

On peut s’amuser à imaginer ce qui se serait passé si Michel Hidalgo était vraiment parti : la FFF aurait dû chercher en urgence quelqu’un pour le remplacer. Mais qui ? Robert Herbin, entraîneur des Verts ? Jean Vincent, coach du FC Nantes ? Ou plus probablement l’adjoint du sélectionneur, Marc Bourrier, qui prendra en charge l’équipe de France Espoirs en 1988 ?

Hidalgo reste donc, mais son année 1978 ne va pas s’arranger : une fois en Argentine, il doit gérer un mouvement d’humeur des joueurs qui veulent renégocier leurs primes avec Adidas, faire face à un problème d’intendance qui oblige les Bleus à jouer en vert et blanc contre la Hongrie, et surtout à digérer la déception d’une élimination précoce.

L’été suivant, il perd sur blessure Michel Platini, et les Bleus ratent leur premier match de qualification pour l’Euro 80 (2-2 à domicile contre la Suède). La route de Séville semble à ce moment-là bien lointaine.

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