Lucarne Opposée : « La Bolivie est très en retard »

Publié le 29 mai 2019 - Bruno Colombari

Nouvel adversaire des Bleus le 2 juin à Nantes, la Verde est assez peu connue en France. Thomas Allain et Nicolas Cougot, du site Lucarne Opposée, nous parlent d’Hernando Siles, d’Eduardo Villegas, d’Erwin « Platini » Sanchez et même de Jacques Chirac.

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Nicolas Cougot est le rédacteur en chef de Lucarne Opposée, un site qui explore depuis 2008 le football sur tous les continents sauf l’Europe. Un magazine est aussi disponible au format papier ou numérique.

Thomas Allain suit la Bolivie depuis plusieurs années pour Lucarne Opposée. Il a commenté le mondial sur Deporte Total, la plus grande radio sportive bolivienne et a été invité par les grandes chaînes de télévision nationale grâce au parcours des Bleus. En France, il est considéré comme un des spécialistes francophones du football bolivien.

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Pour commencer Thomas, raconte-nous comment le 26 mars tu as obtenu le premier l’info que la Bolivie était en cours de négociations avec la FFF pour le match amical du 2 juin à Nantes.

THOMAS ALLAIN : Des collègues journalistes boliviens avec qui j’ai commenté la Coupe du monde l’été dernier m’ont contacté. Ils voulaient savoir si en France la possibilité de jouer un amical face à la Bolivie avait été évoquée. A La Paz, une rumeur commençait à circuler à ce sujet. Je n’avais rien lu ou entendu et j’étais assez surpris parce que d’habitude la Bolivie joue des matchs amicaux contre des sélections moins prestigieuses, je savais juste que la FFF cherchait un adversaire pour jouer le 2 juin à Nantes. Ça pouvait coller. Le lendemain le président de la fédération bolivienne faisait une annonce autour de l’arbitrage devant les journalistes, rien d’excitant à la base. A la fin, je crois que c’était en off, il a été questionné et a annoncé être en négociation avec la FFF.

Comment se situe la sélection bolivienne aujourd’hui au sein de l’Amérique du Sud ? Quelles sont ses chances à la Copa América, alors qu’elle doit affronter le Brésil et le Pérou au premier tour ?

NICOLAS COUGOT : En retard, très en retard sur les autres. Elle souffre de nombreux soucis en coulisses. La fédération est minée par les scandales, de Carlos Chávez, depuis décédé, dans le FIFAgate, aux multiples scandales réguliers en termes de corruption, de conflits d’intérêts, de luttes de pouvoir jusqu’au championnat qui est tout autant touché à plusieurs niveaux (les soucis de racisme en tribune, la gestion particulière qui fait qu’un président de club veut financer l’installation du VAR au pays, les défauts de paiement des salaires dans de nombreux clubs…).

« En Copa América, la Bolivie n’a aucune chance »

Pendant ce temps, tout son football en pâtit et il ne cesse d’être en reconstruction, surtout pour sa sélection. Elle n’a gagné qu’un seul de ses 15 derniers matchs (pas tous disputés face à des foudres), mais dispose quand même de joueurs intéressants et d’un sélectionneur qui a fait ses preuves, on va y revenir. Concernant la Copa América, je pense qu’elle n’a aucune chance, je préfère ne pas te mentir. Il y a certes le Brésil et le Pérou, mais aussi le Venezuela qui pour le coup bosse super bien et de manière cohérente depuis des années et commence à en récolter les fruits (les U20 sont vice-champions du monde).

La Bolivie n’est pas à ce niveau, je t’avoue que je suis très inquiet pour elle au Brésil. D’ailleurs, je pense qu’ils en sont conscients : lorsqu’ils ont communiqué la pré-liste pour la Copa América, le slogan sur la feuille était « unidos por un sueño Qatar » [1], preuve que l’ambition est ailleurs. Et le sélectionneur Eduardo Villegas a plus ou moins prévenu en interview, disant que la sélection n’arrivera pas au Brésil à son meilleur niveau.

THOMAS ALLAIN : Dans les années 90 la Bolivie faisait partie du peloton de tête des sélections sud-américaines. Au fil des décennies elle s’est endormie en se laissant dangereusement glisser pour se retrouver dans le grupetto en compagnie du Venezuela. Le souci c’est qu’elle fait du surplace, contrairement au Venezuela qui a mis en place un processus qui va bientôt arriver à maturité avec ses catégories jeunes. Aujourd’hui, la Bolivie est placée juste devant la voiture-balai et certaines mentalités laissent penser que les choses n’évolueront pas d’ici plusieurs années.

Pour la Copa América, les trois sélections que va affronter la Bolivie sont supérieures. On va croiser les doigts pour que le Brésil rate son match d’ouverture, ce qui n’est pas à exclure. Ensuite, il faudra être solide face au Pérou pour essayer de gagner le match décisif face au Venezuela.

Présentez-nous l’équipe actuelle. Où évoluent les internationaux ?

THOMAS ALLAIN : Pour la Bolivie, la Copa America n’est pas l’objectif. Ce n’est la préface d’un livre qui verra son premier chapitre s’écrire lors des premiers matchs éliminatoires au mondial qatari, en mars 2020. Concernant la composition, même si Cordano est excellent, on retrouvera l’expérimenté Lampe dans les buts. Le point faible de cette défense reste les deux défenseurs centraux, Haquin et Jusino, qui ne jouent pas dans leurs clubs.

« Le très talentueux Erwin Saavedra aura une carte à jouer »

Sur les côtés, les Bejarano font l’affaire. Au milieu, on devrer voir évoluer Justiniano et Vargas en sentinelle. Chumacero, Alano et surtout l’indispensable Raul Castrol les épauleront face aux Bleus. Devant, Alvarez sera peut être titulaire dimanche mais Marcelo Martins débutera la Copa America. D’autres auront aussi leur carte à jouer comme le très talentueux Erwin Saavedra, Leonardo Vaca ou le dernier arrivé, le latéral Roberto Fernandez. D’ailleurs, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un jeune bolivien à ce niveau, vraiment.

A mes yeux, le reste est un ton en dessous. Eduardo Villegas possède un groupe de 17/18 joueurs de qualité, le reste est surtout présent en raison du peu de concurrence qu’il existe dans le football bolivien. Pour le moment seul Chumacero, Haquin et Martins jouent à l’extérieur mais Justiniano, Lampe et Leonardo Vaca qui sont en fin de contrat risquent de changer de clubs. Leo Vaca et Saavedra sont les plus courtisés, à juste titre.


 

NICOLAS COUGOT : On entre dans une transition, les historiques que sont des Raldes ou Arce ne seront pas là, ils ne semblent plus être pris en compte pour l’objectif Qatar 2022. On garde quelques cadres que les habitués du football mondial connaissent quand même, je pense à Carlos Lampe dans les buts, à Alejandro Chumacero au milieu ou à Marcelo Martins devant.

Mais on ajoute des jeunes avec peu de sélections au compteur : Luis Haquin derrière (l’un des trois expatriés avec Chumacero et Martins et grande satisfaction de la tournée asiatique avec Jusino son compère de l’axe en défense), Erwin Saavedra, Henry Vaca, José Vargas au milieu, ou l’excellent Leonardo Vaca devant. Ils ont tous 23 ans (sauf Haquin, 21 ans) et peu d’expérience avec la Verde mais représentent à coup sûr l’avenir.

Il va quand même y avoir des « anciens » pour les encadrer, le trois cités ci-dessus mais aussi des joueurs qui ont de la bouteille comme Marvin Bejarano, l’un des plus capés de ce groupe au final, ou encore Gilbert Álvarez, qui ne doit pas être très loin de la vingtaine de capes et a montré ses qualités avec Wilstermann où il vient de revenir après un passage en Arabie saoudite.

« Eduardo Villegas s’y connaît en construction de groupe dans la tempête »

Donc vraiment, on est sur une transition, la mise en place d’un nouveau projet, porté par un coach qui a fait ses preuves au pays : Eduardo Villegas. Il est l’entraîneur le plus titré de Bolivie et a mené San José au titre l’an passé et qui s’y connait en construction de groupe dans la tempête (champion avec un club en proie aux défauts de paiement des salaires par exemple). Il a d’ailleurs déjà insisté sur la nécessité de renouvellement, assumé ses choix de la jeunesse et la nécessité de se frotter à des sélections comme la France dans ce processus.


 

Les principaux souvenirs de la Bolivie remontent à la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis, où elle avait tenu tête à l’Allemagne en match d’ouverture. C’était pourtant sa troisième participation à l’épreuve.

THOMAS ALLAIN : Effectivement la rencontre face à l’Allemagne pour l’ouverture du mondial américain était l’aboutissement d’une incroyable campagne de qualification. A l’époque la Coupe du monde ne se jouait qu’à 24 et il n’y avait au maximum que quatre pays sud-américain qualifiés. Ceux qui ont dépassé la trentaine se souviennent peut être de « Platini » Sanchez, Baldivieso ou Trucco dans les buts. C’était aussi la génération de Marco Etcheverry, « El diablo ».

En ouverture ils s’inclinent face aux champions de monde allemands sur un but de Klinsmann et n’arrive pas à marquer face à la Corée du Sud. Dans le dernier match face à l’Espagne, je me souviens d’un attaquant espagnol qui plonge dans la surface, l’arbitre siffle injustement penalty et Guardiola transforme. Ils perdent 3-1 mais « Platini » Sanchez sauve l’honneur en inscrivant le premier but bolivien de l’histoire en Coupe du Monde.


 

NICOLAS COUGOT : Et la sélection de cette période entourant la Coupe du monde 1994 reste la plus iconique. J’en parle juste après. Après, il est vrai que les Européens ne peuvent pas avoir de grands souvenirs de cette sélection, elle souffre de son absence aux grands rendez-vous. La Bolivie reste donc essentiellement connue des suiveurs de foot sudaméricain, pour les performances de ses clubs, même récentes (je pense à Bolivar en 2014 ou encore plus récemment, Jorge Wilstermann en 2017 - même si son quart de finale s’est soldé par un terrible 0-8 au Monumental).

Son plus grand fait de gloire est la victoire en Copa América 1963 contre le Brésil en finale (5-4), à domicile. Quel souvenir en gardent les Boliviens ?

THOMAS ALLAIN : La victoire de 1963, c’est celle de l’espoir. Les Boliviens y sont attachés, c’est leur seule ligne au palmarès. Tu as par exemple le stade de Potosí qui porte le nom de Ugarte, le meilleur joueur de cette équipe. Cette génération reste discrète mais elle fait quelques apparitions dans la presse, un peu à l’image de vieux sages délivrant de précieux conseils. Il y a quelques semaines je lisais une interview de Ramiro Blacutt, l’attaquant de cette l’équipe de 1963. Il faisait référence à l’état de la sélection actuel et expliquait qu’à l’époque tout le monde était solidaire, uni. Journalistes, dirigeants, supporters allaient tous dans le même sens et soutenaient la Verde. Pour lui, c’est aussi ça qui a forgé le succès de 1963.

« La qualification pour la Coupe du monde 1994, c’était le moment le plus heureux de leur vie »

Aujourd’hui, dans les médias, on parle beaucoup plus des exploits de la dernière génération dorée, celle des années 90. Les gens ont vécu ça de près, le souvenir reste encore gravé et pas mal d’anciens joueurs sont aujourd’hui entraîneur (« Platini » Sanchez à Oriente Petrolero, Baldivieso à Blooming, Quinteros est au Chili et Peña était champion avec Jorge Wilstermann l’an passé). Comme me disait Azkargorta lors d’un entretien pour le mag 3 de Lucarne Opposée « les générations qui ont aujourd’hui plus de 35 ans me racontent cette qualification comme le moment le plus heureux de leur vie ». Je pense que cette page du football bolivien restera autant dans les esprits tant qu’une nouvelle génération n’aura pas écrit la sienne.


 

NICOLAS COUGOT : Je ne sais pas si les Boliviens actuels gardent un véritable souvenir de 1963. D’autant que, même s’il ne faut absolument pas minimiser ce succès, ce Sudamericano est particulier - pas d’Uruguay qui ne veut pas jouer à La Paz, le Chili, troisième de la Coupe du monde 1962 n’est pas invité, l’Argentine et le Brésil (double champion du monde en titre) envoient des équipes bis.

Je pense que si on demande aux Boliviens leur meilleure période, ils parleront de 93-97 avec la qualif pour la Coupe du monde, la phase finale elle-même et la finale de Copa América 1997 à la maison, c’est la génération des Sanchez, Etcheverry et Baldivieso. C’est vraiment la plus grande période de l’histoire de la Verde parce que les deux autres Coupes du monde sont trop anciennes (1930 et 1950) et que celle-ci s’est faite en passant par des qualif avec le Brésil et l’Uruguay, a été récompensée par un match d’ouverture face au champion du monde allemand et s’est conclue par une finale de Copa América.

De 1951 à 1999, la Verde n’a joué (sauf exceptions en 1972 et 1980) que lors des années impaires. Pourquoi ?

THOMAS ALLAIN : La question est excellente. A l’époque le format des qualifications pour la Coupe du monde était différent. La plupart du temps les sélections étaient divisées en trois groupes et les matchs ne se jouaient que sur une année, voir le plus souvent sur quelques semaines. La fédération bolivienne embauchait un sélectionneur juste pour ces matchs qui avaient toujours lieu lors des années impaires, soit l’année précédent chaque Coupe du monde. Comme la Bolivie ne s’y est pas qualifiée entre 1950 et 1994, ils n’ont jamais joué de matchs lors des années paires.

« Le sélectionneur devait qualifier la sélection, sinon il était remercié sur le champ »

La Copa América se déroulait aussi lors des années impaires, c’est d’ailleurs le cas jusqu’à aujourd’hui mais elle s’alignera sur le calendrier de l’Euro à partir de l’an prochain. Pour être complet, à l’époque il y avait très peu de matchs amicaux, les droits télé n’existaient pas et on ne voyageait pas aussi facilement qu’aujourd’hui sur le continent sud-américain. Du coup, les processus des sélections étaient assez courts, en tout cas en Bolivie. Le sélectionneur devait qualifier la sélection, sinon il était remercié sur le champ.

Pour les deux exceptions : en 1972, la Verde avait été invitée à un tournoi pour les 150 ans de l’indépendance du Brésil et en 1980 elle avait profité de la présence de sélections européennes en Amérique du Sud pour jouer des amicaux contre la Pologne, la Finlande, la Bulgarie ou la Tchécoslovaquie... Elle a aussi joué en 1994 et 1996. 1998 peut être.

Dans le premier numéro de la revue de Lucarne Opposée, dans un article consacré au stade Hernando Siles, il y a une anecdote sur un voyage de Chirac et Platini en mars 1997 à la Paz. Que s’est-il passé ?

THOMAS ALLAIN : Jacques Chirac s’était rendu dans le pays andin pendant deux jours à l’occasion de sa première tournée sud-américaine. Peu avant il s’était exprimé en faveur de la Bolivie pour qu’elle puisse continuer à jouer ses matchs à La Paz. Il a été très bien reçu et un match amical entre les deux sélections U17 a été organisé pour l’occasion, les jeunes français l’avaient emporté 2-0.

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Ce stade a fait polémique en raison de l’altitude très élevée (3600 mètres) qui avantagerait outrageusement les locaux lors des matchs qualificatifs pour la Coupe du monde. Est-ce fondé ? Et inversement, les joueurs boliviens ne sont-ils pas désavantagés quand ils jouent au niveau de la mer ?

THOMAS ALLAIN : Lorsqu’on associe football et Bolivie on pense immédiatement à l’altitude. Ça me dérange. Dès qu’une équipe ou la sélection bolivienne réalise une bonne performance on met ça sur le compte de l’altitude, en enlevant tout mérite sportif aux joueurs. Pour moi c’est simple, la Bolivie joue 9 matchs à domicile lors des éliminatoires à la Coupe du Monde, elle pourrait engranger 27 points, ce qui lui permettrait de se qualifier au Mondial. Or, c’est loin d’être le cas.

La réalité, c’est que certain pays comme l’Uruguay, l’Argentine et la Brésil appréhendent de jouer en altitude, les autres beaucoup moins. Avant un match à La Paz, les journaux de ses pays parlent plus de ce thème que du match en lui-même, ça génère une atmosphère négative et les joueurs de ces nations finissent par en avoir peur. Et puis, il y a ceux qui n’y connaissent rien et qui passe leur temps à parler de la victoire 6-1 de la Bolivie à La Paz face à l’Argentine en 2009. Cet exploit est gravé, un seul exploit, alors que la Bolivie joue à La Paz depuis les années 60 et que toutes les sélections sud-américaines ont gagné ici.

« Tout le monde connaît le protocole ; manger léger, prendre le temps de digérer, boire plus qu’à l’accoutumée... »

Oui, il existe des effets, pour moi au coup d’envoi c’est du 60-40, sauf qu’aujourd’hui avec les staffs médicaux et les outils qui existent si l’équipe visiteuse travaille bien en amont ça devient de 50-50. Tout le monde connaît le protocole ; manger léger, prendre le temps de digérer, boire plus qu’à l’accoutumée, etc... Imagine, rien qu’en 2019, Flamengo est venu gagner à Oruro, les Vénézuéliens de Zulia ont gagné à Potosi, les Uruguyens du Defensor ont gagné à La Paz, les Colombiens de Tolima ont gagné à Cochabamba etc.. tout ça juste en quelques mois.

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Alors, le jour où un club bolivien réalisera un gros match contre une grosse écurie tu penses qu’on mettra en avant la performance du collectif ou l’altitude à laquelle s’est déroulée la rencontre ? Malheureusement je connais déjà la réponse… Concernant l’effet inverse, le sélectionneur adjoint Oscar Villegas m’avait confié que certains joueurs de La Paz avaient parfois les jambes qui gonflaient lorsqu’ils jouaient en plaine, c’est la première fois que j’entendais ça. Mais, au sein de la sélection bolivienne, dis toi bien que 80 % des joueurs sont de Santa Cruz, une ville située à la même altitude que Madrid.

NICOLAS COUGOT : L’histoire de l’altitude est un vrai serpent de mer que l’on ne voit resurgir que lorsqu’une équipe bolivienne obtient des résultats ou qu’un géant se fracasse là-bas (exemple Flamengo en 2007 ou l’Argentine de Diego). Le fait est que c’est surtout un prétexte qui vient renier l’histoire de l’Amérique Latine. Parce que de la Cordillère des Andes sud-américaine à la Sierra Madre mexicaine et centroaméricaine, le continent entier est concerné par l’altitude, près de 85 millions de personnes vivent à plus de 2000 mètres.

La Bolivie n’est pas une exception. Colombie, Equateur, Guatemala, Mexique, Pérou comptent un grand nombre de villes situées en altitude (40% des Equatoriens vivent à plus de 2000 m d’altitude, 35% des Mexicains et des Péruviens, en première division péruvienne cette année, sept des 18 clubs évoluent en altitude, 3 à plus de 3000 m. Mais on choisit surtout de tomber sur la Bolivie. C’est plus commode. C’est donc un prétexte parce qu’au final, ça n’avantage en rien la sélection lors des qualifs à la Coupe du Monde.

Certes la Bolivie a pris tous ses points de la dernière campagne de qualif à la maison, mais sur ses 9 matchs, elle n’en a gagné que 4 (comme pour la campagne 2010). Sur la campagne précédente, elle n’en gagne que 2 sur huit. Au Chili par exemple en 2015, la Bolivie réussit une belle Copa América (quart de finale), en 2014, Bolivar va en demi-finale de la Libertadores en ne perdant que deux matchs sur toute la compétition, sait dont voyager… Donc si tu veux mon avis, tout cela n’est qu’un faux débat.

[1Unis par un rêve Qatar.

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