Histoire du Stade de France

Publié le 26 septembre 2019 - Bruno Colombari

L’enceinte de Saint-Denis, qui a vécu trois finales avec les Bleus, a accueilli l’équipe de France pour la centième fois contre Andorre. Premier volet de notre série sur les trois principaux stades des Bleus depuis 1904.

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Pour l’éternité, selon un quotidien sportif amateurs de titres définitifs, il restera lié à une date historique pour le sport français en général et l’équipe de France de football en particulier : le 12 juillet 1998, à peine 165 jours après son inauguration, le Stade de France était consacré au terme d’un France-Brésil à sens unique. Celui qu’on appellerait très vite le SdF faute non de domicile fixe (la plaine Saint-Denis) mais de club résident et de supporters allant avec connaîtra même une deuxième finale cinq ans plus tard, toujours avec des Bleus victorieux, cette fois contre le Cameroun en Coupe des confédérations.

Jamais deux sans trois : mais le dernier acte de l’Euro 2016 que l’équipe de France pensait avoir gagné avant de le jouer (erreur fatale) révèlerait l’un des rebondissements les moins attendus du siècle des Bleus, avec une victoire portugaise sans Cristiano Ronaldo et grâce à un but signé d’un remplaçant lillois.

Capacité et record d’affluence

Le Stade de France, d’une capacité inédite dans l’hexagone de 80 000 places, est inauguré en janvier 1998 à la Plaine Saint-Denis, après de nombreuses péripéties.

Son affluence record n’a pas lieu lors de la Coupe du monde ou de l’Euro 2016, mais le 2 juin 2007 contre l’Ukraine avec 80 051 spectateurs.

L’Espagne et le gel pour commencer

28 janvier 1998 contre l’Espagne (1-0), par un froid polaire, avec un but de Zinédine Zidane et les débuts de Bernard Diomède et David Trezeguet.

Sa période hégémonique : depuis 1998

Elle est en cours, puisque depuis bientôt 22 ans les Bleus ont joué 157 fois à domicile, dont 100 fois à Saint-Denis (64% du total). 8 fois à Marseille, 6 fois à Lens, 5 fois à Lyon et à Lille, 4 fois à Nantes et à Saint-Etienne ou 3 fois à Nice et à Rennes.

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Bilan : deux victoires sur trois, quatre défaites en compétition

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Le bilan est bon, évidemment, mais le nombre de défaites est assez important. Heureusement pour les Bleus, elles sont concernent presque toutes des matchs amicaux. En compétition, l’équipe de France s’est inclinée quatre fois : contre la Russie (2-3, 1999), la Biélorussie (0-1, 2010), l’Espagne (0-1, 2013) et le Portugal (0-1, 2016).

Henry meilleur buteur, Giroud en approche

Sur les 194 buts français, Thierry Henry est loin devant tout le monde, avec 20 buts (en 42 matchs). Mais Olivier Giroud peut encore le rejoindre, à condition de ne plus traîner en route : l’avant-centre de Chelsea en est à 15 (en 32 sélections). Viennent ensuite David Trezeguet (12 buts en 28 sélections), Sylvain Wiltord (11 sur 31), Zinédine Zidane (9 sur 26), Antoine Griezmann (8 sur 25) et Karim Benzema (8 sur 25).

Lloris dépasse Thuram et Henry

Les 40 matchs joués à Saint-Denis par Lilian Thuram ont été égalés par Hugo Lloris qui va certainement rejoindre Thierry Henry (42) avant de le supplanter en 2020. Giroud (32) a dépassé Sylvain Wiltord (31) alors que Matuidi (29) va dépasser bientôt Marcel Desailly (30), en attendant Patrick Vieira (33). 162 joueurs français ont foulé au moins une fois la pelouse du Stade de France depuis 1998.

Pavard mascotte incontestable

L’arrière droit du Bayern a joué sept fois au Stade de France depuis ses débuts internationaux il y a bientôt deux ans. Et il a toujours gagné ! Il peut maintenant essayer de faire mieux que Ludovic Giuly (11 matchs, 6 victoires et 5 nuls) et Samir Nasri (10 matchs, 6 victoires et 4 nuls). Il a dépassé Anthony Réveillère (7 matchs, 3 victoires et 4 nuls) et Olivier Dacourt (6 matchs, 6 victoires et un nul). A noter que dans le groupe actuel, Steven Nzonzi est la mascotte en second, avec 5 victoires en 5 match alors que si Gaël Givet est invaincu, il n’a jamais gagné (5 nuls).

Les plus grands noms des années 2000

En cent matchs, Saint-Denis a vu passer une pléiade de stars étrangères comme les Italiens Baggio (1998), Buffon, Pirlo et Cannavaro (2006), les Brésiliens Ronaldo, Roberto Carlos, Rivaldo (1998), Ronaldino, Kaka (2007) et Neymar (2015), les Anglais Beckham (2000) et Rooney (2008), les Portugais Figo, Pauleta (2001) et Ronaldo (2016), l’Ukrainien Chevtchenko (1999), le Camerounais Eto’o (2000), les Espagnols Iniesta, Casillas (2010) ou Xavi (2013), les Allemands Kahn, Ballack (2001), Lahm (2013) et Neuer (2015), les Uruguayens Suarez et Cavani (2018).

Cinq champions du monde en titre accueillis, pour trois victoires

C’est bien simple, depuis qu’il existe, le Stade de France a systématiquement reçu le champion du monde en titre. En 1998, c’est le Brésil qui a tenté de conserver la Coupe du monde acquise en 1994. L’ayant gagnée à nouveau en 2002, il revient deux ans plus tard pour une revanche, mais le match ne se débloque pas. En 2006, c’est le remake de la finale de Berlin qui se joue à Saint-Denis moins de deux mois plus tard, avec une victoire française frustrante. Les Espagnols sont les seuls à s’être imposés au Stade de France avec leur statut de champion du monde, contrairement aux Allemands qui se sont inclinés le soir des attentats qui ont frappé Paris.

Brésil, 12 juillet 1998 : 3-0 (finale de la Coupe du monde)
Brésil, 20 mai 2004 : 0-0 (amical, centenaire de la FIFA)
Italie, 6 septembre 2006 : 3-1 (qualifications Euro 2008)
Espagne, 26 mars 2013 : 0-1 (qualifications Coupe du monde 2014)
Allemagne, 13 novembre 2015 : 2-0 (amical)

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