Lucas Chevalier aurait dû être le capitaine de l’équipe de France olympique aux Jeux de Paris en 2024. Tout comme ses coéquipiers lillois Bafodé Diakité et Leni Yoro (désormais à Manchester United), son nom avait été avancé par Thierry Henry dans la première liste des espoirs tricolores appelés à relever le défi olympique.
Le véto du président
C’était compter sans Olivier Létang, ancien joueur pro devenu président du LOSC, qui s’oppose à la participation de ses joueurs à l’événement... tout en participant lui-même au parcours de la flamme olympique dans les rues de Lille. Bien avant les Jeux, Didier Deschamps avait également fait part de son intérêt pour Lucas Chevalier. Mais le gardien lillois ne participe finalement ni à l’Euro 2024, ni aux Jeux.
Le LOSC n’a jamais manqué de grands gardiens de but et certains d’entre eux ont gardé la cage de l’équipe de France, de Robert Défossé à Mike Maignan, en passant par Julien Da Rui, César Ruminski et Philippe Bergeroo [1]. A vingt-trois ans, Lucas Chevalier est appelé à prolonger la dynastie.
Né le 6 novembre 2001 à Calais, il a rejoint le centre de formation du club lillois en 2014. S’il devient un pilier de l’équipe réserve, il doit s’armer de patience pour garder les buts de l’équipe première, le poste étant occupé par Mike Maignan.
Successeur de Mike Maignan
Lucas Chevalier est toutefois régulièrement appelé en équipes de France des catégories jeunes, évoluant successivement avec les U16, les U18, les U20 et les Espoirs. Afin qu’il puisse enfin débuter en pro, le club lillois le prête à Valenciennes pour la saison 2021-2022 en Ligue 2. Bien qu’il se blesse en début de saison, le Lillois parvient à disputer une trentaine de matchs. Ses performances sont telles qu’il est élu meilleur joueur valenciennois de la saison.
Il revient alors à Lille pour la saison 2022-2023 où l’entraîneur Paulo Fonseca en fait son gardien titulaire. Auteur de nombreux grands matchs en Ligue 1, il attire inévitablement l’attention de Didier Deschamps, d’autant que Mike Maignan, le numéro un tricolore passé à Milan, a gardé un oeil sur son ancien coéquipier et en dit le plus grand bien.
Lucas Chevalier est appelé pour la première fois chez les Bleus en novembre 2024 à la suite du forfait d’Alphonse Aréola. Il n’entre toutefois pas en jeu. Le gardien lillois n’ignore pas qu’il lui faudra être patient avant de garder les buts de l’équipe de France A.
A la conquête du PSG
Convoqué en novembre 2025 pour la réception d’Israël (0-0) et la victoire à Milan contre l’Italie (3-1), Lucas Chevalier assiste également à la double confrontation contre la Croatie en quart de finale de la Ligue des nations. Le Lillois fait également partie du groupe pour le Final Four de la Ligue des nations, mais il reste sur le banc.
Le futur international, car sa première sélection ne fait plus aucun doute, profite de l’été 2025 pour rejoindre le Paris Saint-Germain qui est alors non seulement le plus grand club français, mais aussi le tout récent champion d’Europe en titre. Son arrivée provoque le départ de l’Italien Gianluigi Donnarumma pourtant élevé au rang de héros dans la conquète parisienne de la Coupe aux grandes oreilles. Installé dans la cage du PSG, le jeune Nordiste se place désormais dans une autre grande lignée de grands gardiens tricolores, qui va de Dominique Baratelli à Bernard Lama en passant par Joël Bats.