Le résultat est-il prévisible ?
Même si les Bleus (qui évoluaient en blanc) n’avaient pas laissé un souvenir impérissable à l’Euro en juillet (1-0) ou lors du match aller en septembre (2-0), le fait est qu’ils l’avaient emporté deux fois, sans que quiconque ne puisse crier au hold-up. Ce troisième rendez-vous de 2024, avec pour la première fois la sélection belge dans sa panoplie de Tintin, semblait bien partie pour continuer la série, d’autant plus que la dernière victoire des Diables Rouges face aux Bleus en compétition et à domicile remontait à septembre 1981, ce qui n’est pas exactement hier.
Ceci, évidemment, nécessitait deux choses : que la sélection de Domenica Tedesco ne confirme pas son match plutôt réussi à Rome face à l’Italie, et que les Bleus ne retombent pas dans leurs travers inquiétants contre cette même équipe italienne en septembre dernier. La première mi-temps a confirmé les craintes, et le nul n’était finalement pas cher payé pour des Bleus dépassés dans tous les compartiments du jeu, sauf pendant une dizaine de minutes, avant et après le pénalty de Kolo Muani.
Au final, après une deuxième mi-temps meilleure, la victoire française est plutôt logique, même si elle ne suffira pas à lever les doutes sur la solidité d’une équipe en manque de repères, et de maturité.
ALLEZ LES GARS ! 🔵⚪️🔴
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L’équipe est-elle en progrès ?
L’adversaire n’avait évidemment rien à voir avec la faible équipe israélienne de jeudi dernier, et l’avoir emporté à Bruxelles est un bon résultat. Après, les espaces béants laissés dans la surface française en première mi-temps, la facilité avec laquelle le duo De Keletaere/Doku remportait tous ses duels côté gauche et l’inconsistance d’un milieu français sans automatisme peuvent quand même nourrir quelques inquiétudes, qui justifieront le retour des cadres en novembre (Kanté, Rabiot, Mbappé). Sur un match comme ça où tout part de travers, un peu d’expérience ne peut pas faire de mal.
La deuxième période a un peu rassuré, d’abord parce que les Belges ont nettement baissé de rythme et ont perdu beaucoup plus de ballons, avant d’arroser les tribunes en fin de match, comme l’avait fait Tielemans sur son pénalty. L’expulsion de Tchouaméni, sur un contre encore mal négocié défensivement, a été plutôt bien compensée collectivement, même s’il faut reconnaître que le capitaine des Bleus est passé à côté de son match.
Quels sont les joueurs en vue ?
Battu sur la tête d’Openda à bout portant, Mike Maignan a multiplié les interventions dans la surface, sur sa ligne ou dans les sorties. il n’est pas responsable de l’échec de Tielemans sur pénalty, mais le milieu belge a pris des risques sur sa frappe aérienne, ce qui peut s’expliquer par la réputation du gardien français.
Randal Kolo Muani a été transparent en première période, mais il a eu le mérite de transformer son premier pénalty tiré en sélection. En club, il n’en a tiré que quatre, tous réussis (trois avec Francfort, un avec le PSG, en août dernier face au Havre. Et il a signé de la tête le but de la victoire, pour son premier doublé.
Jules Koundé n’a pas toujours été impérial, mais face à Doku quand celui-ci a changé de côté, il a été meilleur que Lucas Digne.
Premier doublé en Bleu pour Randal Kolo Muani ! 🙌
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Quels sont les joueurs en retrait ?
Lucas Digne, justement, a pris l’eau face à Doku et son carton jaune très tôt dans le match après seulement sept minutes l’a empêché de défendre au plus près d’un Doku qui l’a mis au supplice. Meilleur en deuxième période, où il trouve Kolo Muani pour le deuxième but. William Saliba a complètement raté son match, fautif sur le pénalty belge et souvent mal placé dans l’axe de la défense. Aurélien Tchouaméni n’a pas protégé sa défense, ce qui explique aussi la facilité avec laquelle les milieux belges se sont projetés vers l’avant, et Mattéo Guendouzi a semblé perdu en position de meneur de jeu. Enfin, Ousmane Dembélé n’a pas fait de différences notables devant.
Quelles sont les attentes pour le prochain match ?
Ce sera le 14 novembre prochain, au Stade de France contre Israël, et normalement ce ne sera pas l’affiche la plus ardue de 2024, surtout si Mbappé fait son retour, accompagné de quelques autres (Upamecano, Kanté, Rabiot). Cette rencontre pourrait servir surtout à préparer la suivante, contre l’Italie à Milan trois jours plus tard (le 17), et si ce dernier match qualificatif a pour enjeu la première place du groupe, on pourrait imaginer que Didier Deschamps réserve ses titulaires habituels pour celui-là. Ce n’est pas l’habitude du sélectionneur, qui fait toujours tourner lors du deuxième match, mais en cet automne 2024, les habitudes sont plutôt chamboulées.