Pays Bas-France (0-1) : dans le Paul d’Amsterdam

Publié le 10 octobre 2016 - Bruno Colombari

Largement dominateurs en première période, puis plutôt dominés après, les Bleus ont obtenu une précieuse victoire aux Pays-Bas grâce à un Paul Pogba enfin brillant (1-0) et une très bonne charnière centrale.

2 minutes de lecture

Le résultat était-il prévisible ?

Cette équipe néerlandaise, très jeune et peu expérimentée, semblait prenable par des Bleus en confiance. C’est ce qui s’est passé, dans des proportions inattendues en première mi-temps. Pour autant, une victoire large n’était pas prévisible, alors que l’équipe de France avait les moyens de plier le match avant la pause. Mais le renversement du match en deuxième mi-temps, avec une équipe hollandaise beaucoup plus entreprenante et des Bleus qui ont bizarrement perdu le fil tout en se créant des occasions franches. Autrement dit, le résultat (victoire courte) était prévisible, mais le scénario du match ne l’a pas été.

L’équipe est-elle en progrès ?

Sur son entame de match, incomparablement plus maîtrisée que contre la Bulgarie vendredi, l’équipe de France est en progrès. Elle a pris le match à bras-le-corps en étouffant son adversaire, avec un très bon pressing lui permettant de récupérer très vite tous les ballons perdus, ce qu’on ne voyait pas à l’Euro où la consigne était plutôt au repli défensif. Dommage que les Bleus ne se soient finalement pas procuré suffisamment d’occasions franches dans cette période.

Le scénario de la deuxième mi-temps, avec un but d’avance à gérer et des grands espaces ouverts dans la défense batave, pose plutôt question. Il y avait certainement mieux à faire que ce combat de tranchées qui a tenu essentiellement par la solidité de la charnière centrale Koscielny-Varane, alors que les latéraux flottaient dans les grandes largeurs. Et pourtant il y a eu plusieurs contres, mais aucun n’a été bien négocié. Sans conséquence du point de vue du résultat, heureusement.

Quels sont les joueurs en vue ?

Laurent Koscielny et Raphaël Varane ont été excellents et ils ont tenu la baraque en deuxième période, quand les Néerlandais balançaient allègrement dans la surface. Hugo Lloris sauve aussi un ballon brûlant de Depay à la 89e alors que le match avait été tranquille pour lui jusque là. Paul Pogba a enfin un match référence à se mettre sous la dent, et pas seulement pour sa frappe victorieuse. Son offrande lointaine pour Gameiro à la 55e était parfaite. Dommage qu’il se soit un peu emmêlé les pinceaux au terme d’une superbe combinaison avec Martial à la 76e, dix minutes après que sa reprise de la tête ait été repoussée par Stekelenburg. On saluera aussi le gros travail de Moussa Sissoko qui a dominé de la tête et des épaules le milieu hollandais et qui a traversé toute la défense adverse à la 74e avant d’être contré in extremis.

Quels sont les joueurs en retrait ?

Les deux latéraux, Djibril Sidibé et Layvin Kurzawa, ont été vraiment trop justes. En première période, c’était sans grande conséquence, mais au plus fort de la domination hollandaise, ils ont été trop souvent dépassés et ont mobilisé la vigilance de Sissoko à droite et de Payet à gauche pour compenser leurs défaillances. Au milieu, Blaise Matuidi a été meilleur que contre les Bulgares, sans être transcendant non plus. La ligne d’attaque Payet-Griezmann-Gameiro a été en dessous et n’a pas su exploiter les espaces ouverts après la pause. On voit les limites de Kevin Gameiro sur un match comme celui-ci, où on aurait aimé voir Giroud. Et on se demande si André-Pierre Gignac doit contractuellement entrer à chaque fin de match, alors qu’il reste Nabil Fekir et Kingsley Coman sur le banc...

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

La Suède ayant eu la bonne idée de corriger la Bulgarie (3-0), la rencontre du 11 novembre s’annonce pimentée, avec comme enjeu la prééminence sur le groupe pour le vainqueur, s’il y en a un. Une victoire des Bleus avant d’aller au Luxembourg en mars les placeraient dans une position idéale avant les matches retour qui commenceront en juin (avec un déplacement en Suède). Ça semble largement dans les cordes d’une équipe de France qui a toujours du mal à gérer un match du début jusque à la fin mais qui dispose d’une marge de manœuvre conséquente. L’état de fraîcheur de ses joueurs-cadres sera aussi un élément déterminant.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Hommage à Pierre Cazal