En plus de vingt ans, Ángel Di María a connu une carrière riche en clubs et en transferts. L’attaquant argentin quitte l’Argentine dès l’âge de dix-neuf ans pour Benfica, avant de rejoindre le Real Madrid, puis Manchester United, le Paris Saint-Germain et la Juventus avant de terminer son périple européen là où il l’avait commencé, au Benfica. Il compte ainsi sept titres de champion, plusieurs Coupes diverses ainsi que la Ligue des Champions 2014, dont il est élu homme de la finale avec le Real dirigé par Zinédine Zidane.
Quatre Coupes du monde et cinq Copa América
En Argentine, on lui a donné le surnom de El Fideo, qui signifie le spaghetti, en référence à sa maigreur, ce qui ne l’empêche pas d’être rapide et puissant. Il connaît une très belle carrière avec la sélection nationale, pour laquelle il compte pas moins de 145 sélections. Mais avant même la première, il connaît déjà les sommets en catégories jeunes. Il se révèle aux côtés des Messi, Agüero et autres Lavezzi, remportant le Mondial U20 de 1997 puis le tournoi olympique des Jeux de Pékin en 2008 (c’est lui qui marque le but de la finale contre le Nigeria).
Ángel Di María est appelé pour la première fois en équipe A d’Argentine quelques semaines après son retour de Pékin, pour un match qualificatif pour la Coupe du monde 2010. C’est le début d’une longue histoire ponctuée par quatre Coupes du monde et cinq Copa América, entre autres.
S’il n’a rencontré l’équipe de France qu’en deux occasions, celles-ci furent particulièrement marquantes, dans tous les sens du terme. Ángel Di María fait partie des rares joueurs au monde qui peuvent se vanter d’avoir marqué un but à chaque fois qu’il a rencontré les Bleus.
Un tir longue portée à Kazan
Quand l’Argentine croise l’équipe de France à Kazan, au cours du Mondial russe de 2018, l’Argentin fait les beaux jours du Paris Saint-Germain depuis trois ans. En huitième de finale, les vice-champions du monde sont menés au score par d’opiniâtres Français depuis un penalty de Griezmann à la fin du premier quart d’heure. Les Argentins sont en difficulté, mais peuvent s’en remettre à Di Maria qui, juste avant la pause, trouve la solution grâce à un magnifique tir lointain hors de portée de Hugo Lloris.
Le Parisien relance ainsi son équipe, qui prendra l’avantage en début de seconde période avant de se faire ensevelir par une frappe légendaire de Pavard et un doublé de son coéquipier du Paris Saint-Germain, le jeune Kylian Mbappé. L’équipe de France s’ouvre alors un chemin doré vers son deuxième titre mondial.
Le héros oublié de Lusail
L’Argentine vit très mal cette élimination précoce. La revanche a lieu quatre ans plus tard à Lusail, au Qatar. Le tournoi disputé en décembre a rassemblé les deux équipes en finale. Di Maria est depuis le début de saison joueur de la Juventus. Au stade de Lusail, il retrouve, en compagnie de Messi, Otamendi et Tagliafico, cinq de leurs bourreaux de Kazan : Mbappé, Giroud, Griezmann, Varane et Lloris.
La présence de Di Maria en finale est une surprise, car le joueur s’était blessé au premier tour contre la Pologne et n’était apparu qu’une petite huitaine de minutes lors du quart de finale contre les Pays-Bas. Lionel Scaloni l’a toutefois aligné à l’aile gauche aux côtés d’Alvarez et Messi.
La domination des Argentins est implacable. A la 23e minute de jeu, Di Maria entre dans la surface côté gauche et se fait faucher par Dembélé qui le talonnait. L’arbitre désigne le point de penalty, que transforme Messi. Une dizaine de minutes plus tard, les Argentins récupèrent un ballon perdu par les Français. Messi lance Mac Allister en profondeur et celui-ci transmet à Di Maria qui bat Lloris d’une frappe du pied gauche. Les Argentins mènent 2-0 à la pause et la messe semble dite. Di Maria est remplacé à l’heure de jeu par Acuna et du banc, assiste à l’extraordinaire remontée des Bleus dans les dix dernières minutes.
Le match, on le sait, aboutira à une victoire des Argentins au terme des tirs au but, après une haletante prolongation. Ángel Di María devient enfin champion du monde après trois échecs en 2010 (quart de finale), 2014 (finale) et 2018 (huitièmes de finale). Il n’a inscrit que trois buts en Coupe du monde, mais deux contre la France (le premier contre la Suisse en huitième de finale du Mondial 2014).
| Sel. | Match | Date | Lieu | Equipe | Score | Notes |
| 97 | CM 2018 1/8 | 30/06/2018 | Kazan (Russie) | Argentine | 4-3 | 1 but |
| 129 | CM 2022 Finale | 18/12/2022 | Lusail (Qatar) | Argentine | 3-3 (2-4 tab) | 1 but |
