Le sermon de Dominique Rocheteau dans la basilique de Saint-Denis, Richard Bohringer et Johnny Hallyday complètement éméchés quelques heures avant l’heure H, les villageois de Sail-sous-Couzan ou les jeunes de Marseille, le soleil de la France et un Copacabana noyé sous une pluie diluvienne, Yann Lavoix qui annonce le forfait de Ronaldo puis finalement non : c’est le journal de 20h de Béatrice Schönberg ce 12 juillet 1998. A croire que la finale de la coupe du monde qui doit démarrer une heure plus tard a arrêté le cours de l’histoire, car Il faut 25 minutes et 15 secondes avant de passer à autre chose, en l’occurrence le Tour de France à Dublin. Tom Steels gagne l’étape, Chris Boardman reste en jaune et Marie-George Buffet, ministre de la jeunesse et des sports, affirme qu’elle ira au bout sur la question du dopage (l’affaire Festina). Il ne fait pas bon porter un maillot jaune en ce mois de juillet.
En Irlande du Nord, mort de trois enfants catholiques attribués aux protestants, et des marches orangistes sont annulées. Au Japon, le premier ministre issu du parti libéral démissionne après avoir perdu les élections alors que la crise économique fait rage. McLaren a déposé une réclamation après la victoire de Michael Schumacher dans le grand prix de Silverstone disputé sous un déluge de fin du monde. Et pour finir, les top models qui défilent sur le tapis bleu du stade de France pour les 40 ans de carrière d’Yves Saint Laurent. Carla Bruni est là, avec ses colombes de la paix.
Le journal s’achève à 20h45. Le vieux rêve de Jules Rimet, fondateur de la coupe du monde en 1929, est désormais en marche.