5 mai 1998 : et Jacquet donna 28 noms

Publié le 5 mai 2014 - Bruno Colombari

Suspense, mystère et stupéfaction : à Clairefontaine, Aimé Jacquet donne sa liste pour la coupe du monde 1998. Et elle compte 28 noms, soit, comme le dit France 3, six de trop. C’est le drame.

1 minutes de lecture

Ce 5 mai à Clairefontaine, la finale de la coupe du monde est encore loin. Et pour tout dire, dans l’assistance, il ne doit pas y avoir grand monde pour croire que les Bleus seront champions soixante-huit jours plus tard à Saint-Denis. Aimé Jacquet donne sa liste, et, surprise, elle compte vingt-huit noms et pas vingt-deux ! Il faudra attendre le 22 mai pour avoir la liste définitive.

Certes, la communication de Jacquet n’est pas brillante. Ses arguments sont mal formulés, il semble hésitant et indécis tout en affirmant le contraire, et la presse lui tombe dessus. Le lendemain, l’Equipe sortira une manchette méprisante : « Et on joue à 13 ? ».

Pourtant, à y regarder de près, aucun des six joueurs finalement écartés ne manquera aux Bleus : Letizi, Djetou, Lamouchi, Ba et Laigle n’avaient rien de supérieur à ceux qui ont été retenus, le seul des six ayant fait une carrière internationale probante (et encore) étant Nicolas Anelka, mais il était vraiment très jeune à l’époque (dix-neuf ans). S’il avait été pris, Henry ou Trezeguet en auraient probablement fait les frais, donc pas de regrets à avoir.

 


 

A la rigueur peut-on contester rétrospectivement (mais c’est toujours plus simple après coup) au sélectionneur la présence dans la liste finale de de Stéphane Guivarc’h ou de Bernard Diomède, voire de Robert Pires. Mais des trois, seul le premier a été titulaire.

Il faudra attendre le 12 juin, et la victoire inaugurale contre l’Afrique du Sud à Marseille, pour voir les critiques se calmer un peu. Depuis 1998, l’annonce de la liste est devenue un passage obligé pour le sélectionneur, une sorte de rite de passage qui fait tourner les moulins à vent médiatiques.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Hommage à Pierre Cazal