Cette année, les Bleus vont affronter théoriquement trois sélections qui leur sont supérieures (Brésil, Croatie et Chili), les sept autres (l’Albanie sera rencontrée deux fois) naviguant entre la 37e et la 132e place mondiale. Ce tableau d’adversaires pour l’année 2011 est a priori favorable : les trois plus forts ne seront rencontrés qu’en amical, les six adversaires des éliminatoires de l’Euro sont sur le papier largement à la portée d’une équipe de France moyenne avec son 18e rang mondial.

Mais on le sait, le classement FIFA est une chose, la réalité du terrain en est une autre. Si on regarde depuis combien de temps l’équipe de France est invaincue contre ses futurs adversaires, et quels résultats elle a obtenu depuis, il y a des surprises. Ainsi, les France-Brésil sont largement favorables aux Bleus depuis la défaite de 1992, d’autant que les trois victoires ont été acquises en compétition. En revanche, le Chili, vainqueur en 2001 et plus rencontré depuis, et la Biélorussie qui s’est imposée à Saint-Denis en septembre dernier peuvent regarder de haut les hommes de Laurent Blanc.

Inversement, quatre adversaires n’ont jamais gagné contre la France : il s’agit non pas du Luxembourg — qui ne compte certes qu’une victoire acquise alors que Jean Jaurès était encore vivant, en février 1914 — mais de l’Ukraine, de la Croatie, de l’Albanie et de la Bosnie. Les Roumains n’ont pour leur part rien gagné depuis 1972, alors que le dernier succès polonais date de 1982.

Attention toutefois à tout excès d’optimisme. En 2010, les Bleus se sont inclinés contre trois adversaires qui ne les avaient jamais battus (Chine, Mexique, Biélorussie), et deux de ces matches étaient en compétition.

A noter enfin que presque tous ces adversaires ont été rencontrés assez récemment : depuis 2001, les Bleus ont affronté cinq fois la Roumanie, trois fois le Brésil, la Bosnie et l’Ukraine et une fois le Luxembourg, la Croatie, la Biélorussie, la Pologne et le Chili. Seule l’Albanie n’a pas été jouée depuis longtemps : c’était en mars 1991.