Bleu de presse #10

Publié le 10 septembre 2020 - Bruno Colombari

Décalée d’une journée en raison de l’actualité des Bleus, cette revue de presse est largement consacrée à France-Croatie vue par les quotidiens. Lesquels retiennent l’efficacité devant, la friabilité derrière et les débuts de Camavinga, évidemment.

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Avant de faire un rapide survol de la presse au lendemain de France-Croatie, voici le travail que l’Equipe a consacré à l’apport des clubs à l’équipe de France depuis 1904 sous la forme d’une très belle infographie en double page dans l’édition du 8 septembre. C’est l’OM qui est à la fois le plus fournisseur d’internationaux (81) et qui compte le plus de sélections (obtenu en multipliant le nombre de sélections par joueurs, soit 783). Plus original, un découpage par décennie met en évidence les clubs dominants. L’arrêt Bosman (1995) a ainsi permis aux clubs étrangers d’être quasi-hégémoniques en sélection, même si Lyon puis le PSG opposent une belle résistance.

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Revenons à France-Croatie. En Une, l’Equipe du mercredi 9 septembre titre « Twist again à Saint-Denis », moins inspirée que la veille où le quotidien sportif avait paraphrasé le commentateur F1 de Canal +, Julien Fébreau et son désormais historique « Accélère, accélère ! » lors de la victoire de Pierre Gasly. En page intérieure, pour Vincent Duluc, c’est la « Même punition ». « Plus de deux ans après la finale de la Coupe du monde, c’est une équipe qui continue de porter ses victoires et sa vérité en bandoulière, indifférente aux questions de style, éteignant à la fois la contestation chez ses suiveurs et la lumière chez ses adversaires. »

Ouest France, qui suit de près le Rennais Eduardo Camavinga, titre « Un soir de jeunesse et de fulgurances ». Jean-Marcel Boudard raconte : « Huit minutes après le remplacement de N’Golo Kanté, un souffle a même parcouru l’assistance famélique du Stade de France quand le milieu rennais a trouvé le coffre de Livakovic après avoir gratté un ballon et slalomé dans la défense croate. C’était au moment où tout redevenait facile, dans un soir à son image, fait de fulgurances. »

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Dans le Parisien, Frédéric Gouaillard, dans l’article intitulé « Les Bleus refont le coup de 2018 », constate que « comme en Russie, ils ont éprouvé de vraies difficultés pour venir à bout de leurs adversaires. » D’après lui, « Ce qui inquiète surtout c’est l’aspect défensif où la France a concédé trop d’occasions. Sans Varane et Kimpembe, le trio axial à l’image d’Upamecano est apparu en manque de repères et beaucoup trop friable.. »

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Dans la Voix du Nord, Richard Gotte sous le titre « Souviens-toi l’été 2018 » file la métaphore :« Un huis clos, théâtre d’un match décousu, avec des portes largement ouvertes des deux côtés pour assurer le spectacle. Il y avait quelque chose d’irréel, hier soir au Stade de France, où on a assisté au remake de la finale du Mondial 2018 au niveau du score, mais aussi, à bien des égards, dans le rapport de forces. »

Dans Sud-Ouest, Nicolas Le Gardien se veut positif : « Ils ont des ressources » (titre). « La bonne nouvelle, est que même sans Mbappé, et même sans beaucoup de jus dans les jambes, la France a du talent offensif. Invisible par ailleurs durant toute son heure sur la pelouse, Ben Yedder a été deux fois décisif. Surtout, Griezmann, 31 buts en 80 sélections, continue d’écrire son histoire même au coeur d’une période de doutes. Sa soirée lui remettra du baume au coeur avant de replonger dans le marasme catalan. »

Dans son édition de mardi, France Football avait consacré, via Thomas Simon, une double page à Griezmann, « boussole désorientée ». L’article mesure le désarroi du meneur de jeu français à Solna, où il avait livré samedi une des plus faibles prestations en sélection, bien avant de manquer son troisième pénalty consécutif. « Profitant de sa totale liberté de mouvements, il a souvent délaissé le coeur du jeu pour toucher des ballons sur les côtés et assez bas. Une façon de se rassurer, peut-être, de trouver le fil d’un match qu’il ne parvenait pas à démêler, plus sûrement, mais surtout l’indicateur d’une certaine confusion entre ce qu’il devait faire et ce qu’il pensait devoir faire. »

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Enfin, vous vous demandez d’où vient l’étonnant damier du maillot croate, lancé lors de l’Euro 1996 en Angleterre ? Richard Coudrais vous répond qu’il s’agit d’un échiquier, nuance. Et vous explique son histoire dans Footichiste : A la gloire de l’échiquier.

Portfolio

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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