Kylian Mbappé fait la une et un dossier de 8 pages dans France Football du 15/09 par Olivier Bossard et Thomas Simon, avec des confidences de proches comme Christian Jeanpierre ou l’intendant des Bleus Bachir Nehar. Ce dernier constate, à propos de l’ambition dévorante de l’attaquant français : « Il me fait penser à Didier Deschamps, ce sont les mêmes- là-dessus. Kylian pourrait le rattraper et le dépasser, mais ne va surtout pas le brancher avant de l’avoir fait. Il sait où il met les pieds. » Ce qui n’empêche pas un membre de l’encadrement des Bleus de constater : « Il a des points faibles dans le jeu de tête, pour aller au combat, dos au but adverse. Ce n’est pas encore un avant-centre complet. Et je ne suis pas certain qu’il en a conscience. Il faut qu’il s’endurcisse dans le jeu, les contacts. Il est une cible, c’est clair. Il est difficilement arrêtable licitement. Il faut qu’il résiste à ça, à cette provocation-là. »
So Foot a consacré sa couverture et une longue interview à un international bon dans le jeu de tête, dos au but et capable d’aller au combat. Olivier Giroud est en promo pour son livre « Toujours y croire » (devinez en quoi ?) et se défend de tout prosélytisme, tout en en faisant, bien aidé par Maxime Brigand et Mathias Edwards qui lui ont tendu la perche : « on est là pour être des port-drapeaux de nos croyances, mais on ne force personne à rien. » Suit un passage assez surréaliste sur le patriarche Joseph, et la citation, de tête, du psaume cantique de David. Et quand il est titillé sur le fait que Bolsonaro et Trump ont été élus grâce au soutien d’églises évangéliques, Giroud dégage au-dessus de la tribune : « je ne parle jamais de politique ».
Sur le site d’Eurosport, Clément Lemaître annonce que le Real Madrid rêve du trio Mbappé-Camavinga-Upamecano pour 2021, relayant une info du quotidien espagnol AS.
Et il annonce les chiffres : au moins 220 millions pour Mbappé, 40 millions pour Camavinga et 45 millions pour Upamecano. Soit un budget de 300 millions pour les trois. Sachant évidemment qu’on est en septembre, et que la cote de ces trois-là va certainement monter en fonction de leurs performances cette saison, sans même parler de l’Euro. De quoi alimenter les gazettes jusqu’à l’été prochain.
« Phénoménal, mais c’est du Eduardo » : dans L’Equipe du 10 septembre, Julien Stéphan revient sur la prestation de son jeune prodige, Eduardo Camavinga, contre la Croatie. « Il a bonifie la très grande majorité doses ballons techniquement, il a impulsé beaucoup sur le plan offensif, prenant ses responsabilités dans la percussion et dans la frappe, avec une quasi dernière passe. Il a été comme on le connaît. »
Dans la même édition, Vincent Duluc fait l’historique des joueurs ayant débuté les plus tôt en sélection (« Une précocité rassurante »), rappelant que Camavinga est le plus jeune depuis 1914 (ce que confirme Pierre Cazal dans son article A la recherche du benjamin des Bleus). « Au sein du top 10 des plus jeunes internationaux derrière le Rennais, deux seulement n’ont pas effectué une carrière en Bleu significative ». Il s’agit de Francis Méano et de Serge Chiesa. Mais il y a aussi Wisniewski, Bravo, Stopyra, Benzema, Mbappé et à un degré moindre Dembélé, qui ont tous confirmé après des débuts très précoces.
Dans l’indispensable podcast Vu du banc Raphaël Cosmidis, Florent Toniutti et Christophe Kuchly se livrent à un débrief tactique pointu sur les matchs contre la Suède et la Croatie. « Dans les deux matchs, constate Toniutti, il y a toujours cette réussite avec des adversaires qui ont posé des problèmes différents, et contre lesquels il est toujours aussi difficile d’entrer dans les trente derniers mètres. » Pour Christophe Kuchly, à propos de Upamecano, « si sur ses forces il montre des lacunes, c’est problématique. Kimpembe et lui n’ont pas eu un apport important avec le ballon. » Sur Camavinga, il est admiratif :« Il a une créativité en s’ouvrant le terrain, pas en trouvant des passes incroyables. Au lieu de faire une passe compliquée entre trois joueurs en étant pressé, il va se dégager de la pression et faire une passe beaucoup plus facile. Cette capacité à résoudre les problèmes me paraît très intéressante sur la durée. »
Pour finir, un petit message perso d’Antoine Griezmann sur Twitter :
🇫🇷 4-2 🇭🇷
Un score qui rappelle des bons souvenirs. 😉 Allez les bleus. #FiersdetreBleus pic.twitter.com/uB8tbo2jbV
— Antoine Griezmann (@AntoGriezmann) September 8, 2020