Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour espérer une convocation en équipe de France de Téji Savanier, son entraîneur Michel Der Zakarian calme le jeu sur le site de BeInSports : « "Il a les jambes, il a la qualité technique pour réaliser de très bonnes choses. On ne va pas parler de Téji pour l’instant. Il faut le laisser tranquille, le laisser continuer à être performant, à être constant dans ce qu’il entreprend. Si ça doit venir, ça viendra. Je l’espère pour lui. »
Savanier en équipe de France ? le 23 septembre sur BeInSports.
Les journalistes du Guardian, Adam White et Eric Devin, sont plus enthousiastes, puis qu’ils affirment : « Given his form over the last few seasons, talk of a France call-up this week is criminally overdue. The 28-year-old has plenty to offer Didier Deschamps. » Compte tenu de sa forme sur ces dernières saison, parler d’une convocation en équipe de France est criminellement tardif. Le joueur de 28 ans a beaucoup à apporter à Didier Deschamps.
Michel Der Zakarian and Téji Savanier are making Montpellier marvellous le 21 septembre sur The Guardian
Dans son numéro 4 sorti en juin dernier, la revue des Cahiers du football avait publié un article pour tenter de définir ce qu’était le jeu à la française. Jérôme Latta constate, en parlant de fracture ouverte après le titre de champion du monde 1998 : « D’un côté le peuple du football élargi, de l’autre une classe « intellectuelle » minoritaire mais visible. Journalistes, amateurs éclairés, esthètes, tacticiens, philosophes et autres, ils se réclament logiquement d’un haut degré d’exigence, et se retrouvent tout aussi logiquement sur une position très critique envers le football français.
Ainsi, une partie de la France du foot est fâchée contre sa sélection, voyant en elle le reflet de la médiocrité nationale et en Didier Deschamps son représentant. Depuis un quart de siècle, une bonne partie des médias spécialisés mène une guerre plus ou moins ouverte au sélectionneur en place. Pas toujours avec discernement : beaucoup n’ont vu venir ni 1998, ni 2006, ni 2018, et les archives débordent de leurs pertes de lucidité. » Esthète, tacticien, philosophe, autant de qualificatifs qu’on pourrait attribuer à Thibaut Leplat.
Double jeu à la française, le 23 septembre sur le site des Cahiers du football.
Thibaud Leplat, justement, analyse les causes profondes de l’échec de Griezmann à Barcelone, suite au match contre Villareal dimanche dernier. « Appels à contre-temps, contrôle au lieu de remise en pivot, crochet intérieur au lieu d’accélération dans l’espace libéré par le demi. Le constat est terrible. Griezmann fait tout mal. Pire, depuis son arrivée au Barça, Griezmann ne ressemble plus à Griezmann. L’intelligence de jeu aurait-elle quitté son corps ? »
Après avoir souligné la spécificité du poste d’ailier à Barcelone, où il s’agit de jouer à l’inverse d’ailleurs, Leplat raconte à quel point l’adaptation avait été douloureuse pour Thierry Henry à son arrivée à l’été 2007. Et il émet l’hypothèse qu’avec Griezmann, il y a eu clairement erreur de casting :
« Parce qu’il aimait jouer court, s’associer aux plus agiles, on l’avait pris pour un Iniesta à la française, un génie de la construction. Le génie de Griezmann est beaucoup plus sauvage qu’on l’imagine, beaucoup plus intuitif, beaucoup moins conceptuel qu’il n’y paraît. Ce n’est pas pour rien qu’il doit ses plus grandes heures aux transitions vertigineuses et au jeu erratique de Deschamps et Simeone. »
Le cauchemar de Griezmann le 29 septembre sur le site de So Foot.
Dans une émission face aux auditeurs sur Europe 1, Noël Le Graët évoque un projet qui lui tient à cœur avant de quitter la FFF :
« Ça fait huit ans que je suis à la Fédération, j’ai toujours souhaité aller à Alger. On n’a jamais réussi à trouver un accord. Le président de la Fédération algérienne le souhaitait, mais je ne suis pas certain que l’État algérien le souhaitait vraiment. C’est un rêve pour moi d’aller jouer en Algérie. Je ne sais pas si sur la durée de mon mandat j’aurais le temps. Mais c’est une proposition que j’ai faite à plusieurs reprises aux dirigeants algériens. »
Bientôt un match Algérie-France ? Noël Le Graët n’y croit pas, le 25 septembre sur Europe 1
« Le football français a souvent les rivalités qu’il mérite ou celles qu’ils s’inventent » comme le Clasico OM-PSG monté de toutes pièces par Canal+ et Bernard Tapie, raconte Patrick Urbini dans un dossier consacré aux affiches chocs du foot français pour France Football. « Les tensions étaient si graves que l’équipe de France de Platini en avait souffert et que celle d’Houllier en était morte à l’automne 1993. Déclaration de Bernard Lama fin 1992 : Les Marseillais sont des voyous et je suis bien placé pour le savoir puisque j’en côtoie en équipe de France. »