Hommage à Bruno Martini sur le site de la FFF mardi 20 octobre via un article de Philippe Mayen. Avec une réaction de Noël Le Graët : « Il a su mettre son expérience technique, du haut niveau et ses qualités humaines au service des autres. C’était un homme discret mais remarquable. » Au terme de sa carrière de joueur, il avait rejoint le staff des Bleus puis « a été membre de la Direction Technique Nationale (DTN) de la FFF de 2001 à 2013, avant de rejoindre le club de Montpellier, en 2014. Il a contribué à la mise en place du Certificat d’entraîneurs de gardiens de but de haut niveau. »
« Il fait partie de l’histoire du football français », sur FFF.fr par Philippe Mayen
Dans L’Equipe, Vincent Duluc évoque la mémoire du gardien de l’AJ Auxerre dans un long article où il rappelle que Bruno Martini, « 13e du classement du Ballon d’Or en 1991 et premier gardien européen cette année-là, n’aura pas connu, malheureusement, les plus belles années bleues. Mais il avait fait partie de l’équipe de France qui avait réussi le grand chelem en qualifications de l’Euro 92, sous la direction de Michel Platini, avant qu’une blessure et l’émergence de Bernard Lama ne l’éloignent du premier rôle. » Et de raconter que « c’était un gardien qui avait dû apprendre, à mi-carrière, à se servir de ses pieds, après le changement de règle interdisant la passe en retrait. » Parmi les réactions collectées par le journal, Michel Platini dit : « Pour un sélectionneur, c’était le joueur parfit parce que c’était un très bon gardien, mais aussi une personne respectée, respectable, un type formidable. C’était un gardien méticuleux, un coéquipier dévoué. Je l’aimais beaucoup. »
Mort d’un gardien du temple par Vincent Duluc, L’Equipe du 21 octobre 2020.
Sur le site de So Foot le 15 octobre, Maxim Brigand signe un long article sur l’évolution de Kylian Mbappé depuis trois ans. « Quelque chose a changé chez Kylian Mbappé, comme si, soudainement, un match de foot était devenu dans sa tête un game 5 de finale NBA, un univers unique où les individualités se répondent dans des rencontres sans couture. » Et il poursuit, en filant la métaphore avec le basket : « Mbappé est un attaquant, un joueur de surface, mais semble aussi se rêver en meneur de jeu, en un Neymar à la Française ou un LeBron James en crampons, quitte à marcher sur les zones d’action de ses coéquipiers, ce qui creuse d’énormes trous tactiques dans une animation française qui manque déjà cruellement de folie. »
Mbappé, la drôle d’évolution. Maxime Brigand, So Foot du 15/10/2020
Un article du New York Times cosigné par Romain Molina évoque une culture d’entreprise toxique à la FFF. Des problèmes de harcèlement moral, de consommation d’alcool et de tensions au sein de l’équipe de direction, qui ne concernent pas l’équipe de France et son encadrement. Mais selon un dirigeant anonyme, « le bazar existant aujourd’hui à la tête de la FFF se retrouvera sur le terrain dans quatre ou cinq ans ». Noël Le Graët a mandaté en septembre un cabinet d’audit, Plein Sens, pour rendre un rapport sur la gestion du personnel.
French Soccer Roiled by Claims of Toxic Workplace Culture, New York Times du 14 octobre 2020, Tariq Panja et Romain Molina/
On termine avec un podcast vu du banc largement consacré au 4-4-2 losange des Bleus. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas convaincu Raphaël Cosmidis, Florent Toniutti et Christophe Kuchly, lequel affirme : « Je ne crois pas en le losange. Pas plus qu’en le 3-4-1-2. Un nouveau système émergera sans doute en novembre. Mais mieux vallait le tester maintenant et voir qu’il pouvait fonctionner sur des périodes courtes. Contre le Portugal, on a quand même vu les faiblesses du losange quand l’équipe n’a pas le ballon. » Raphaël Cosmidis va plus loin : « Je n’ai pas souvenir d’équipe nationale ayant joué récemment un 4-4-2 losange comme système principal, à part l’Italie en 2012. Et elle s’est pris un 4-0 en finale contre l’Espagne en finale. »