Bleu de presse #19

Publié le 10 novembre 2020 - Bruno Colombari

La famille Thuram a occupé la presse cette semaine, de Marcus convoqué chez les Bleus à Lilian qui se confie dans So Foot. Mais on parle également de Mamadou Sakho, du statut d’Antoine Griezmann, des tactiques de Deschamps et des Bleus en politique.

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En raison d’une actualité surchargée entre mercredi et jeudi (match France-Finlande, sortie des livres « Un maillot, une légende » et « Sélectionneurs des Bleus »), la revue de presse est avancée de 24 heures.

Sur BeInSports, Didier Deschamps revient sur les différentes options tactiques qui s’offrent à lui avant d’affronter le Portugal samedi à Lisbonne. Il se prononce sur les avantages du 3-5-2, qui met selon lui le triangle offensif dans les meilleurs positions, sur le 4-4-2 losange « qui permet de mieux occuper la largeur » et dont la pointe basse « permet de ressortir le ballon comme si on avait une défense à trois. » Pour rappel, lors des deux dernières confrontations franco-portugaises, les Bleus avaient évolué en 4-2-3-1 en 2016 et en 4-4-2 en octobre dernier. Et ils n’avaient marqué aucun but en 210 minutes de jeu.

Face à Ronaldo, Deschamps a un plan, BeInSport, 8 novembre 2020


Si c’est son nom qui est évidemment le plus connu, Marcus Thuram va chercher à se faire un prénom, et Antoine Terrel nous le présente sur le site d’Europe 1. « A l’image de son père, très engagé sur les questions sociétales et notamment la lutte contre le racisme, le jeune attaquant n’a pas hésité à mettre un genou à terre pour célébrer un but, le 31 mai, afin de rendre hommage à George Floyd, le père de famille afro-américain tué par la police fin mai à Minneapolis, aux Etats-Unis. Il était le premier footballeur à recourir à ce geste symbolique, et la photo avait fait le tour du monde. »

Equipe de France : Marcus Thuram, de « fils de » à nouveau Bleu, par Antoine Terrel sur le site d’Europe 1.


L’Equipe n’est pas en reste et raconte l’ascension progressive de l’attaquant de M’Gladbach, né à Parme en 1997, formé à Sochaux et passé par Guingamp avant de se révéler en Bundesliga. Plus jeune, il pouvait faire la différence tout seul, mais il préférait le beau geste à l’efficacité. Ce qui ne l’a pas empêché de fréquenter toutes les sélections de jeunes, jusqu’aux A. Depuis ses débuts à Mönchengladbach, il cumule 11 buts et 10 passes décisives en 37 matchs joués.

Thuram, la relève bleue, par Hugues Sionis dans l’Equipe du 6 novembre


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Après le fils, le père. Dans So Foot de novembre, c’est Lilian Thuram qui est questionné par Chérif Ghemmour et Thibaud Leplat. Les deux journalistes interrogent le champion du monde 1998 sur « la pensée blanche », titre de son dernier livre. Ses réponses sont comme toujours intéressantes et argumentées : « je me suis aperçu que ce sont nous, les adultes, qui mettons les enfants dans des catégories. Je voulais montrer que ces catégories liées à la couleurs de la peau sont le fruit d’une construction tellement ancienne qu’on ne la questionne plus… » ou encore « est-ce que je suis toujours noir ? Ça dépend de qui me regarde. »

« Je veux contribuer à un changement d’imaginaire », interview de Lilian Thuram par Chérif Ghemmour et Thibaud Leplat, So Foot n°181, novembre 2020


Le Parisien s’interroge. Foot et politique : en demande-t-on trop aux Bleus ? Megan Rapinoe a sûrement un avis sur la question, mais l’article de Frédéric Gouaillard pose la question à Stanislas Frenkiel, maître de conférences, et François da Rocha Carneiro, vice-président de l’association des professeurs d’histoire-géographie. Ils reviennent notamment sur la vidéo récente faite à la demande du ministre de l’Education nationale à l’occasion de l’hommage à Samuel Paty. « Les joueurs sont sincères, mais on voit bien qu’ils récitent leur texte. C’est une campagne ratée, sans compter qu’il n’y a que des joueurs de l’équipe de France masculine et que les Bleues sont absentes », remarque François da Rocha. « On demande aux footballeurs d’incarner la nation, alors que ce serait plutôt aux professeurs et aux intellectuels de le faire », ajoute Stanislas Frenkiel.

Foot et politique : en demande-t-on trop aux Bleus ?, de Frédéric Gouaillard, Le Parisien du 9 novembre.


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Un à qui on en demande beaucoup aussi, c’est Antoine Griezmann. France Football s’inquiète du statut du joueur à Barcelone et des conséquences en équipe de France, et a interrogé huit spécialistes pour leur demander conseil. Parmi eux, Emmanuel Petit, lui-même en échec au Barça en 2000-2001, lui conseille de s’accrocher et de s’appuyer sur la nouvelle génération qui arrive, celle des Trincao, Fati ou Pedri. Bixente Lizarazu est plus cash : « La solution, c’est de partir. La situation a trop duré. Et attention, ça pourrait même avoir un vrai impact pour l’équipe de France. Si ta tête est coincée, ton corps se fige et tu te blesses. » Enfin, Noël Le Graët positive, comme d’habitude : "Je vois un Griezmann qui s’améliore, qui progresse au fil des matches. Il doit avoir confiance en lui et ne nourrir aucun complexe auprès de ses coéquipiers.

Antoine Griezmann, conseils d’amis, d’Olivier Bossard, France Football du 10 novembre.


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On a failli attendre. Quatre ans et demi après avoir été suspendu pour dopage présumé, ce qui lui avait coûté sa place à l’Euro 2016, Mamadou Sakho a remporté une victoire judiciaire devant un tribunal londonien. Il a gagné son procès contre l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui admet l’avoir diffamé, alors qu’il avait été précédemment acquitté par l’UEFA. « L’AMA reconnaît que M. Sakho n’a pas enfreint le règlement antidopage de l’UEFA, n’a pas triché et n’a eu aucune intention de tirer avantage de ce qu’il a fait et a fait preuve de bonne foi. »

Dopage : Sakho remporte son procès, Maxifoot du 4 novembre.



On en termine avec Jean-Pierre Papin, qui avant d’être raccourci en JPP, était surnommé J’en peux plus. Il n’a rien gagné avec les Bleus, hormis sans doute le Ballon d’or 1991 qui doit autant à ses performances avec l’OM qu’à ses nombreux buts en équipe de France. Matthieu Delahais détaille la liste de ses trophées, avec ses quatre titres de champion de France, deux de champions d’Italie, une Coupe de France, une Coupe UEFA et bien sûr la Ligue des Champions, conquise avec le Milan en 1994.

De J’en Peux Plus à JPP de Matthieu Delahais sur Trophées du foot, le 5 novembre.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal