La réélection de Noël Le Graët n’était évidemment pas une surprise, vu le bilan du sortant et le niveau de l’opposition, mais elle a été abondamment commentée. Vincent Duluc dans son Point de vue publié dans L’Equipe, ménage la chèvre et le chou : « Pour un président de la FFF, l’équipe de France sert de paravent ou alors de détonateur : son statut de vice-championne d’Europe 2016 et de championne du monde 2018 a balayé tous les autres dossiers et éteint une partie des débats nécessaires […] Si Noeël Le Graët a été si largement réélu, c’est aussi parce qu’il est sans doute le meilleure président de la FFF depuis cinquante ans, avec Fernanrd Sastre. » Pour autant, rappelle Duluc, « C’est bien le football amateur et non l’équipe de France qui devrait être une priorité nationalise dans les longs mois qui viennent. C’est lu va va falloir sauver. C’est à cela qu’une présidence devra être jugée, et non au parcours des Bleus. » Et pour conclure par un aveu touchant : « On essayera nous-mêmes de nous en souvenir. »
« Sans voix » , par Vincent Duluc dans L’Equipe du 14 mars.
Le Parisien s’interroge déjà sur l’après Le Graët, ce dernier ayant annoncé après le résultat qu’il irait au bout de son dernier mandat (2024) si sa santé le lui permet. Sinon, qui pour le remplacer ? « La vice-présidence sera chargée d’exercer provisoirement les fonctions présidentielles. Mais l’actuelle numéro 2 de la FFF, Brigitte Henriques, brigue la présidence du CNOSF en juin, » expliquent Frédéric Gouaillard et Arnaud Detout. Ce qui ouvre la porte à trois noms possibles dans le comité exécutif : Jean-Michel Aulas, Marc Keller ou Jamel Sandjak. L’article s’interroge aussi : « avec ou sans Deschamps ? » Le Graët serait favorable à une prolongation du sélectionneur après la Coupe du monde 2022 au Qatar (terme de son contrat actuel). « A part un accident industriel à l’Euro 2021 ou lors de la Coupe du monde, , rien ne s’oppose aujourd’hui à une poursuite de son mandat comme sélectionneur des Bleus », concluent les auteurs.
« Le Graët : quatre ans de plus pour quoi faire ? » par Frédéric Gouaillard et Arnaud Detout dans Le Parisien du 14 mars
Pour un regard nettement plus critique, lire l’article de Nicolas Ksiss-Martov sur le site de So Foot. « Noël Le Graët avait répondu à l’AFP en bon boutiquier qui ne se mouille pas à propos d’une question du boycott de la Coupe du monde au Qatar : « Le Qatar a été désigné depuis longtemps par des gens responsables, on ne va pas aller sur une remise en cause à un an de l’organisation. La France sera présente au Qatar si elle se qualifie. » Aucune discussion, aucune réflexion.
Election de Noël Le Graët à la FFF : de mal en pis par Nicolas Ksiss-Martov sur Sofoot le 14 mars
Les jours qui précèdent l’annonce d’une liste par Didier Deschamps voient toujours fleurir les confidences de joueurs attendant une convocation. Et encore plus à trois mois de l’Euro, évidemment. On commence par Tanguy Ndombele. Le milieu de terrain de Tottenham, qui n’a plus été appelé en sélection depuis l’automne 2019, espère encore une convocation pour mars. Dans une interview à RMC Sport pour Loïc Tanzi, il dit parler souvent des Bleus avec Hugo Lloris : « Hugo, c’est mon capitaine en sélection comme en club, donc c’est logique qu’on en parle. Bon, je ne vais pas dire qu’on en parle tous les jours, mais je lui demande souvent de me raconter ses expériences en équipe de France, comment c’était avec les anciens. Je suis quelqu’un de curieux, donc j’aime bien savoir comment ça se passe ».
Tanguy Ndombele : « l’équipe de France, ça me manque » par Loïc Tanzi sur RMC Sport le 14 mars.
On continue avec le petit frère de Lucas Hernandez, Théo, qui réalise une belle saison dans le couloir gauche de l’AC Milan et espère toujours une convocation en équipe de France, comme il l’a confié à Sportweek dont il fait la Une avec sa compagne sévèrement tatouée Zoé Cristofoli. « C’est un rêve pour moi de jouer avec mon frère avec le maillot de la France », dit-il, ajoutant qu’il a toujours le téléphone à portée de main (même pendant les matchs ?). Mais évidemment, il y a plusieurs problèmes : Didier Deschamps est hermétique à ce genre de pression, Théo avait zappé une convocation en Espoirs en 2017 pour partir en vacances à Marbella, et enfin son frère Lucas est titulaire à son poste, Lucas Digne et Ferland Mendy arrivant derrière.
Théo Hernandez rêve toujours de l’équipe de France dans Sportweek, supplément de la Gazzetta dello sport du 13 mars.
Et on finit avec Téji Savanier. Après un entretien pour France Bleu Hérault dans lequel il expliquait que son grand-père était né en Algérie, Teji Savanier avait mis le feu aux réseaux sociaux, les supporters des Fennecs l’imaginant jouer bientôt pour la sélection championne d’Afrique des Nations. Sur Instagram, le milieu de terrain montpelliérain a précisé sa pensée : « Si je devais porter un maillot d’une sélection nationale, ça serait celui de mon pays, la France. C’est un rêve de gosse mais je n’y pense pas tous les jours en me rasant. »
Teji Savanier n’a jamais envisagé de jouer pour l’Algérie sur le site de France Football le 12 mars.
Alors que débute une nouvelle saison de Koh-Lanta, l’animateur Denis Brogniart est invité à dresser une liste idéale de participants parmi les ex-sportifs de haut niveau. Il cite ainsi le champion olympique de danse sur glace Gwendal Pezerat, le biathlète Martin Fourcade, la nageuse Charlotte Bonnet, l’apnéiste Guillaume Néry et Didier Deschamps, pour « la volonté, le côté visionnaire, capitaine d’équipe, leader d’opinion » du sélectionneur des Bleus. Histoire de ne pas insulter l’avenir, il donne aussi le nom, à la fin, de Zinédine Zidane dans l’éventualité d’une émission réunissant de grands champions, comme en 2010.