Bleu de presse #35

Publié le 2 juin 2021 - Bruno Colombari

Le pardon selon Didier Deschamps, la préparation physique selon Cyril Moine, Youssoupha selon Raphaël Varane, le dernier carré selon Noël Le Graët et la résistance selon Olivier Giroud : la presse est déjà en mode Euro.

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Dans une interview à Top of the Foot sur RMC, Didier Deschamps a fait de la com : en dire un peu, mais pas trop. « Le pardon, c’est un bien grand mot, tempère DD. Depuis que je suis sélectionneur, j’ai eu certaines situations avec certains joueurs. Mais je n’ai jamais eu une opposition radicale. Je passe au-dessus de mon cas personnel. C’est l’équipe de France. Si je pense que c’est le bien de l’équipe de France, je vais dans ce sens. Pour différentes raisons mais pas pour des raisons personnelles qui ne regardent que moi. Autrement, je n’aurais pas fait ça. »

Deschamps dévoile que Benzema lui a dit « des choses fortes » sur RMC Sport le 31 mai


Le préparateur physique de l’équipe de France, Cyril Moine, détaille son programme mis en place avec le staff technique et médical. « Des petits curseurs me permettent de dire : attention, tel joueur est un peu dans le rouge ou, au contraire, tel autre est en facilité, on peut y aller et continuer. Ces moyens techniques nous offrent une grande réactivité. L’œil avisé du sélectionneur est beaucoup plus important que la technologie mais c’est une aide à la décision. En général, lorsque je vais voir le coach, il le sait déjà car il l’a vu. » Sur les multiples déplacements générés par un Euro délocalisé dans 11 pays, il anticipe les risques : « Dans cette configuration d’organisation, on va être amenés à voyager avec des temps de récupération plus courts, cela va générer de la fatigue. Prendre l’avion n’est pas non plus anodin pour l’organisme car il y a une dépression. »

Cyril Moine décrypte la prépa des Bleus, par Claire Gaillard sur le site de la FFF le 31 mai.


Pour une équipe championne du monde en titre, renforcée par un des meilleurs attaquants européens de la saison, c’est bien le moins : de passage à Clairefontaine, le président de la FFF Noël Le Graët a indiqué que les Bleus avaient « une très belle équipe avec de super joueurs » et que l’objectif était « au minimum de finir dans le dernier carré » de l’Euro. Il n’a pas été question de primes car depuis 2012, les Bleus se répartissent 30% des dotations de l’UEFA ou de la FIFA. En 2021, celles-ci iront de 24 à 34 millions d’euros en cas de présence dans le dernier carré.

Pour Noël Le Graët la France doit « au minimum finir dans le dernier carré » de l’Euro, sur le site de L’Equipe le 31 mai.


A défaut d’avoir des arguments solides pour attaquer la présence de Benzema dans la liste des Bleus, les élus du Rassemblement national s’en sont pris au rappeur Youssoupha, dont la chanson avait accompagné la diffusion de la liste des 26. Raphaël Varane a pris position en conférence de presse : « "Personnellement, c’est un morceau que j’aime bien. On peut toujours chercher des sujets qui divisent, mais à Clairefontaine ce n’est pas un sujet ».

Raphaël Varane « aime bien » l’hymne du rappeur Youssoupha, par Gaétan Trillat sur le site de RTL le 27 mai.


Dans une interview donnée à la PQR (presse quotidienne régionale), Didier Deschamps a notamment répondu, à la question de savoir s’il allait mettre son équipe au service de Benzema : « Cela ne fonctionne pas comme ça. Ce n’est pas une équipe qui se met au service d’un joueur, mais chaque joueur qui se met au service d’une équipe. Les joueurs ne voient pas ça comme ça non plus, je discute avec eux. On ne va pas dépendre d’un seul joueur. » Sur le centième capitanat de Lloris à Nice, il affirme « Son premier brassard, ce n’est pas avec moi. C’est un très bel exemple de responsabilité assumée qui ne lui a pas posé de problème. » Quant à Camavinga, « Potentiellement il est censé ne pas disparaître, c’est à lui de voir les différents éléments qui ont amené des performances moins bonnes. »

Deschamps : « laisser une trace n’est pas mon moteur », entretien avec Mario Albano dans La Provence du 1er juin.


Alors qu’il ne lui manquait plus que huit buts pour dépasser le record de Thierry Henry en sélection, Olivier Giroud a semblé « rayé de la carte, remisé dans l’armoire des buteurs d’avant, malgré ses 107 capes. » Mais, alors que le ressentiment du champion du monde serait légitime, ce n’est pas le cas : « Même dans un rôle de remplaçant du remplaçant, la conquête de la Ligue des Champions avec Chelsea samedi dernier suffit à son bonheur présent. Golgoth mental, Avenger de la résilience, le natif de Chambéry a surmonté d’autres mises à l’écart programmées depuis ses débuts à Grenoble. » Selon Christophe Larcher, son costume de super sub (remplaçant de luxe) devrait bien lui aller, lui qui a marqué cinq fois lors des dix derniers matchs, alors qu’il n’en a débuté que six.

Equipe de France : un Olivier Giroud en mode résistance, par Christophe Larcher sur le site de France Football le 1er juin

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal