Entre l’annonce de la liste des 23 de Didier Deschamps et le match contre la Belgique en Ligue des Nations, il y a eu les déclarations de Kylian Mbappé dans L’Equipe du 5 octobre. Après s’être exprimé au micro de RMC dans l’émission de Jérôme Rothen, il a fait (pour la 47e fois de l’année environ) la Une de l’Equipe mardi. Une partie de l’entretien mené par le trio Barroso-Duluc-Verdenet concerne l’équipe de France, et notamment l’Euro. « Il y a un débat où on est unanimes : on s’est loupés complètement. » Et lui aussi : « Il suffit de se regarder dans la glace : je n’ai pas été aussi bon que j’aurais dû l’être, je l’accepte, et je vis avec cet échec, parce qu’il va me servir. » Mais on le sent très amer quand il constate : « Le message que j’ai reçu, c’est que mon ego nous faisait perdre, que je voulais prendre trop de place, et que sans moi, donc, on aurait peut-être gagné. » A propos du conflit d’avant le tournoi avec Olivier Giroud, l’attaquant du PSG reconnaît : « Je vais vous dire la vérité : le soir même, j’étais enragé, mais deux jours après je n’y pensais plus. »
Kylian Mbappé : « J’ai eu le temps de faire le deuil de ce départ » par José Barroso, Vincent Duluc et François Verdenet, L’Equipe du 5 octobre.
Son interview peut se lire en miroir de celle accordée au même journal par Karim Benzema trois jours plus tôt. Sur sa prestation à l’Euro, l’attaquant du Real estime que « c’était bien personnellement. […] J’ai eu des statistiques positives. » Mais collectivement, « On avait les joueurs pour faire beaucoup mieux. » A propos de sa relation offensive avec Griezmann et Mbappé, il tempère : « Tout le monde attendait que l’on marque à chaque fois. Mais le foot, ce n’est pas comme ça. On peut avoir les meilleurs joueurs, la meilleure attaque du monde, tout ce que tu veux, il faut du temps. » Enfin, il a beaucoup apprécié son retour à Lyon contre la Finlande : « J’ai vécu un moment très particulier dans ce nouveau stade où je n’avais jamais joué, devant ma famille, mes amis, le président Aulas ou Bernard Lacombe, et ces milliers de supporters lyonnais. »
Karim Benzema : « je n’ai jamais joué pour ma gueule » par François Verdenet, dans L’Equipe du 2 octobre.
L’autre actualité de la semaine, c’est le souvenir douloureux du France-Algérie de 2001, il y a tout juste vingt ans. Dans SoFoot, Chérif Ghemmour en a fait une série de trois articles, dont le deuxième raconte en détail cette soirée du 6 octobre. « Ils sont nombreux les papas en tenue « Algérie » qui accompagnent leurs fistons parés du maillot bleu FFF floqué Zidane. Pourtant, on sent déjà poindre comme un malaise. Une électricité persistante propage des ondes bizarres... [...] Le grand Rachid Mekhloufi, ex-meneur de Saint-Étienne et ex-sélectionneur des Fennecs, avait été pris d’un mauvais pressentiment en arrivant au stade : « J’étais au Stade de France avec ma femme. J’ai eu une intuition et je lui ai dit : « Si je vois un responsable, je vais lui dire de ne pas jouer les hymnes. » C’est un risque. » Trop tard... La Marseillaise est noyée sous la bronza, et dès que les Bleus ont le ballon, ils se font siffler. Puis arrive la 76e minute, avec l’irruption sur la pelouse de Sofia Benlemanne, Lyonnaise de 19 ans. « aussitôt imitée par deux, puis trois individus qui pénètrent sur le terrain. Ils brandissant eux aussi les couleurs de l’Algérie. Les stadiers accourent en vain. Et c’est parti ! Des centaines de supporters algériens déferlent ensuite sur la pelouse dans un joyeux bordel, au milieu des joueurs médusés. » Le match est interrompu et ne reprendra plus, même si « L’envahissement de la pelouse tient plus de la déconnade généralisée et n’a rien à voir avec une manifestation terroriste. »
Aux origines du match France-Algérie de 2001, par Chérif Ghemmour dans SoFoot les 4, 5 et 6 octobre
Un France-Algérie amical, il va bien y en avoir un bientôt (et même deux, les 9 et 12 octobre à Clairefontaine), mais en U18. Et d’ailleurs, un jeune joueur lyonnais né en 2004 a reçu dans un premier temps deux convocations, une de chaque côté... C’est ce que raconte BeIn Sports. Le joueur en question s’appelle Yannis Lagha et semble très prometteur. Ayant la double nationalité, il évoluera finalement côté algérien. Logique, puisque l’an dernier il a déjà disputé des matchs internationaux pour l’Algérie dans sa catégorie d’âge.
Ce prodige que se disputent la France et l’Algérie sur BeinSports le 1er octobre
C’était une promesse faite dans la foulée du titre mondial de 2018 : les Bleus doublement étoilés allaient s’associer dans un projet caritatif. Les partenaires d’Hugo Lloris évoquent « le besoin d’unité, de partage de valeurs, la nécessité de soutenir les plus modestes et de faire œuvre d’utilité commune » dans une tribune publiée par Le Journal du dimanche du 2 octobre. « Les scènes de joie nous ont montré que l’on pouvait avoir un impact sur notre société. Nous voulons laisser un héritage dans le temps (...) Nous souhaitons participer à la vie collective humaine à laquelle nous appartenons et nous engager au service de causes dont nous considérons qu’elles doivent être soutenues », expliquent-ils.