Bleu de presse #48

Publié le 10 novembre 2021 - Bruno Colombari

Les tuyaux de Fabregas pour Tchouaméni, Bats qui explique pourquoi il prend le but de Brehme en 1986, Giroud et les conditions d’hébergement à l’Euro, SoFoot qui voit Leca en Bleu et le choix de Yacine Adli.

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En octobre, l’équipe de France a remporté la Ligue des Nations privée de sa mascotte. « Sans N’Golo Kanté, 30 ans, victime du Covid, les Bleus ont botté au milieu, même s’il ne s’agit pas du seul secteur qui a tangué », constate Dominique Sévérac. Et il cite Claude Le Roy, qui affirme : « Kanté donne du rythme, ce qui manque parfois dans la récupération collective de l’équipe de France. Lui, tout de suite, permet une accélération dans le jeu. C’est un pulser, comme on dit en musique. » Avec qui sera-t-il associé, puisque Pogba est forfait ? « Le Monégasque [Tchouaméni] s’est installé dans le décor tricolore, au bout de seulement cinq sélections. Il paraît le plus en forme. »

  • Kanté, le chaînon qui manquait, par Dominique Sévérac dans Le Parisien du 9 novembre

Dans son intéressant Paroles d’ex dans L’Equipe, Pascal Glo fait revenir Joël Bats sur les moments marquants de sa carrière. Le gardien des Bleus se souvient de France-Portugal 1984 comme du moment où il s’est senti le plus fort : « En prolongation, je fais deux arrêts qui comptent face à Néné. Une tête à bout portant, je suis quasiment pris à contre-pied, je ne sais même pas comment je fais pour la boxer. A l’instinct. C’est rate et magique, cet état de grâce… » Et son plus grand regret, c’est une autre demi-finale, contre la RFA à Guadalajara en 1986 : « Le but sur coup franc d’Andreas Brehme. Je fais un mauvais geste technique et le ballon me passe presque sous le bras… En fait, contre la Hongrie, sur un centre, Thierry Tusseau me tombe sur le genou, j’en ai souffert toute ma vie. J’ai joué contre le Brésil en quarts avec cette douleur. Et contre la RFA, juste avant le coup franc, j’ai ressenti quelque chose de bizarre… »

  • Bats : « Lacombe était très dur », propos recueillis par Pascal Glo dans L’Equipe du 7 novembre

Pour venir en aide au sélectionneur dans le choix de ses gardiens alternatifs à Lloris, Léo Tourbe a listé cinq profils qui pourraient intégrer les Bleus prochainement. Illan Meslier (« Mais à part sa jeunesse et sa belle expérience en Premier League que peut-il vraiment apporter chez les A ? »), Paul Bernardoni (« Un bon cocktail entre jeunesse, performance, expérience et sérieux »), Walter Benitez (« Après tout, Deschamps a déjà tout gagné avec un Argentin de naissance, en la personne de David Trezeguet »), Benjamin Lecomte (« si c’est pour prendre un mec qui va faire banquette, autant prendre la doublure du meilleur gardien du monde ») et même, tant qu’on y est, Jean-Louis Leca (« voir Leca chez les Bleus serait formidable pour les Corses qui cherchent un successeur à Rémy Cabella »).

A 35 ans, il a peut-être perdu sa place chez les Bleus, mais il est toujours là, compétitif avec l’AC Milan, et toujours un état d’esprit exemplaire. Dans une longue interview avec François Verdenet, il revient sur le retour de Benzema en sélection et le choix du sélectionneur de n’en parler à personne (« J’aurais préféré être averti, qu’il prévienne certains cadres »), sur le déséquilibre lié à ce retour (« L’équipe de France a pu pallier ce problème d’adaptation tactique bien après. On l’a surtout constaté avec la Ligue des Nations. Mais il a fallu du temps ») et sur les conditions d’hébergement à l’Euro (« Ces règles drastiques nous ont tous gonflés ! Ces conditions ont pesé sur le plan mental et le moral. Tout ça a été étouffant »). Et pour conclure : « Qu’est-ce que j’aurais pu accomplir de plus ? Les Bleus ne sont que du bonheur. Je n’ai aucune amertume ou le besoin de me dire qu’il faut que je revienne à tout prix. »

  • Olivier Giroud : « Si on a besoin de moi, je suis toujours là ! », propos recueillis par François Verdenet dans L’Equipe du 6 novembre

Un peu comme Alex Ferguson à Manchester United, c’est quand il a quitté Arsenal qu’on a mesuré tout ce qu’Arsène Wenger a apporté au club et qui lui fait cruellement défaut depuis. Dans un documentaire en anglais qui lui est consacré (Arsène Wenger, invincible), il révèle qu’il a bien été approché pour diriger l’équipe de France, probablement en 2012 avant que le choix ne porter sur Didier Deschamps. Il affirme aussi avoir été sollicité pour devenir sélectionneur de l’Angleterre, le PSG, le Real, la Juventus et Manchester United.

Le milieu monégasque s’est fait une place remarquée chez les Bleus en seulement cinq sélections, et ce n’est pas fini. Ses propos sont pleins de maturité, dans Le Magazine L’Equipe. Et il est toujours en recherche d’en apprendre plus.
« Quand tu montes les marches du château, tu entres et tu vois des champions du monde, les meilleurs, et tu prends beaucoup de plaisir. Je voulais savoir si Karim Benzema travaille autant qu’on le dit. Et oui, c’est vraiment un exemple… » […] Paul Pogba m’a dit lors de la première séance : « Si t’es là, c’est que t’as les qualités, n’aie par peur de porter le ballon, montre ton jeu. » A l’entraînement, je regarde comment Paul fait pour voir le jeu avant tout le monde et délivrer un bon ballon, et comment N’Golo se déplace pour récupérer le ballon et être agressif. » Il révèle aussi avoir demandé des tuyaux à Cesc Fabregas, son coéquipier à Monaco, avant la finale de la Ligue Nations contre l’Espagne : « C’est une équipe qui a énormément le ballon et la première chose que tu dois faire quand tu le récupères, c’est d’essayer de la transpercer en recherchant la verticalité tout de suite. Il connaît le foot car sur le second but, on récupère, on se projette vite, et Kylian marque. »

  • Aurélien Tchouaméni : « j’ai envie de laisser une trace », propos recueillis par Anthony Clément et Antoine Maumont de Longevalle dans Le Magazine L’Equipe du 6 novembre

Prêté par l’AC Milan aux Girondins de Bordeaux, où il fait un début de saison très remarqué, Yacine Adli peut choisir entre la France et l’Algérie. Et il a fait son choix, ce sera l’équipe de France, avec pour objectif de jouer la Coupe du monde au Qatar l’an prochain. « Il n’est pas certain qu’Ali sera présent au Qatar sous le maillot bleu. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il ne s’y produira pas avec l’Algérie », selon BeIn Sports.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal