C’est le code-barres d’Ukraine-France.
875e match depuis 1904 : 435 victoires, 184 nuls, 255 défaites ; 1556 buts marqués, 1207 encaissés
324e match à l’extérieur : 127 victoires, 70 nuls et 126 défaites ; 486 buts marqués, 544 encaissés
365e match en compétition : 208 victoires, 79 nuls, 77 défaites ; 699 buts marqués, 362 encaissés
12e match contre l’Ukraine : 6 victoires, 4 nuls, 1 défaite ; 22 buts marqués, 7 encaissés
5e match à Kiev : 2 nuls, 2 défaites ; 2 buts marqués, 6 encaissés
A Kiev les Bleus ne sont jamais quiets
Il y a des villes comme ça qui n’inspirent pas confiance. Celles où l’équipe de France a joué au moins trois fois en y revenant bredouille, avec un nul quand tout se passe bien, ou une défaite le reste du temps. Si Belgrade décroche le pompon (7 matchs joués entre 1932 et 2014, 4 défaites et 3 nuls), quatre autres villes se partagent le podium des destinations maudites. Après Milan (3 défaites et un nul entre 1910 et 2007) arrivent avec 2 défaites et 2 nuls Berlin, Leipzig et donc Kiev.
Contre l’Ukraine, les Bleus y ont fait jeu égal en 1999 (0-0) et en 2007 (2-2, avec le fameux projecteur aveuglant Sébastien Frey sur un but de Chevtchenko) avant de s’incliner en 2013 (0-2 en barrage aller). Mais le quatrième était contre la Suède à l’Euro 2012, et l’équipe de France l’avait perdu (0-2). Preuve que c’est bien Kiev qui porte la poisse, les Bleus ont joué aussi quatre fois à Donetsk, pour deux victoires (Ukraine 2011 et 2012), un nul (Angleterre 2012) et une seule défaite (Espagne 2012).
Pourtant, le bilan des clubs français qui ont joué à Kiev en coupes européennes est bien meilleur : en 9 confrontations, ils ont gagné 3 fois (PSG 1994 et 2012, Lyon 2006), pour 3 nuls (Laval 1983, Lens 1998 et Bordeaux 2013) et 3 défaites (PSG 2009, Guingamp 2015 et Rennes 2018). Quant à Saint-Etienne en 1976, le match a été délocalisé en Crimée, à Simféropol.
Jouer un 4 septembre
La date anniversaire de la proclamation de la Troisième République (en 1870) est plutôt intéressante pour l’équipe de France qui n’a jamais perdu ce jour-là et n’a encaissé qu’un seul but, et encore il était signé Basile Boli contre son camp (en 1991). Elle a même gagné deux fois à l’extérieur, contre la Tchécoslovaquie en 1991 et au Portugal en 2015. A domicile, elle a été accrochée par Israël pour le premier match de compétition de l’ère Domenech. Et elle a battu l’Espagne en 2014 après huit ans de disette. Enfin, c’était déjà la date d’un Ukraine-France, le premier de l’histoire à l’extérieur en 1999, et ça c’était plutôt bien passé (0-0). Mais le nul contre la Bosnie nécessitera de faire mieux cette année.
Tchécoslovaquie (1991) à Bratislava - 2-1 - qEuro
Ukraine (1999) à Kiev - 0-0 - qEuro
Israël (2004) à Saint-Denis - 0-0 - qCM
Espagne (2014) à Saint-Denis - 1-0 - Amical
Portugal (2015) à Lisbonne - 1-0 - Amical
Ukraine (2021) à Kiev - qCM
Les stats à surveiller
– Le prochain but français sera le 700e en compétition. Le meilleur dans cette catégorie est logiquement Thierry Henry (34) devant Michel Platini (27), mais Antoine Griezmann est désormais tout proche (25). Karim Benzema (16) pourrait rejoindre Zinédine Zidane (17) s’il marque à Kiev.
– Avec un seul but marqué en 28 sélections, Anthony Martial est le moins efficace des attaquants des Bleus. Sa moyenne (0,04) est celle de défenseurs comme Boumsong, Le Roux, Mexès ou Rami. Son but remonte déjà à 5 ans (contre l’Italie en septembre 2016) et il lui avait fallu 13 sélections pour parvenir à le marquer. Il a fait chou blanc lors des 15 suivantes.
– Après quatre matchs sans victoire, les Bleus de 2021 vont devoir l’emporter à Kiev pour ne pas égaler la pire série de l’ère Deschamps. C’était en 2013 et entre mars et septembre, l’équipe de France avait enchaîné trois défaites (Espagne 0-1, Uruguay 0-1 et Brésil 0-3) puis deux nuls (Belgique 0-0 et Géorgie 0-0). La pire série depuis trente ans remonte à 1992, avec 9 matchs sans victoire (4 nuls, 5 défaites) avant, pendant et après l’Euro suédois.
– 5 nuls en 2021, c’est beaucoup. Mais sur une année, ce n’est pas (encore) un record. Le maximum a été établi à 7 (en 15 matchs) en 2004, alors qu’il y en a eu 6 en 1998 (sur 18) et en 2011 (sur 13). Didier Deschamps a déjà égalé le record de nuls de Raymond Domenech (24) mais avec beaucoup plus de matchs dirigés : 118 contre 79.
– Trois nouveaux Bleus pourraient jouer tout ou partie du match à Kiev et devenir les 919e, 920e et 921e internationaux français de l’histoire. Il s’agit des défenseurs Théo Hernandez (AC Milan), qui aura 24 ans le 6 octobre prochain, et Nordi Mukiele (RB Leipzig), lui aussi né en 1997, le 1er novembre, et du relayeur Mattéo Guendouzi (OM), né le 14 avril 1999.
– S’il joue à Kiev, Raphaël Varane va intégrer le top 20 au nombre de sélections, d’où il chassera Patrice Evra. Comme lui, le champion du monde 2018 comptera 81 capes, mais avec un temps de jeu supérieur. Après Lloris, Giroud, Griezmann, Benzema, Pogba et Matuidi, il sera le septième international en activité dans le top 20.
Joueurs et buteurs contre l’Ukraine
84 joueurs français ont croisé l’Ukraine dans leur carrière internationale. Franck Ribéry l’a fait six fois entre 2006 et 2014, devant Thuram, Giroud et Benzema (5). Abidal, Nasri, Lloris et Pogba en sont à 4. Côté buts, c’est plutôt plat puisqu’il y a 21 buteurs différents, mais seulement quatre en ont inscrit deux : Giroud, Sakho, Martin et Griezmann. Ce dernier aura l’occasion d’améliorer son total à Kiev (il avait déjà égalisé au match aller), tout comme Benzema qui a marqué une fois, en 2013.