France-Espagne (1-0) : meilleur que le premier de la classe !

Publié le 4 septembre 2014 - Bruno Colombari

Bonne rentrée pour les Bleus face au double champion d’Europe en titre. Après huit ans de disette, l’équipe de France domine enfin l’Espagne grâce à un but tardif de Rémy (1-0). La préparation à l’Euro 2016 commence bien.

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Le résultat était-il prévisible ?

L’équipe d’Espagne de cette rentrée 2014, encore sous le choc de son épouvantable épisode brésilien, n’a plus grand chose à voir avec celle qui a dominé l’Europe et le monde entre 2008 et 2012. Mais elle a de beaux restes, et un fond de jeu qui la rend encore difficile à manœuvrer faute de lui procurer des occasions franches. On pensait les Bleus capables de venir à bout de cette équipe-là, et ils l’ont fait, alors qu’ils avaient calé contre l’obstacle allemand il y a deux mois. Même si ce n’est qu’un match amical, c’est un résultat très encourageant. Il n’est jamais anodin de venir à bout d’une grande équipe.

L’équipe est-elle en progrès ?

La première demi-heure, en tout cas, a montré une équipe de France très vive, cherchant à combiner vite vers l’avant par des passes courtes en passant quasi-exclusivement côté droit avec des triangles Pogba-Sissoko-Valbuena qui ont mis les Espagnols en difficulté. Le bémol, c’est que cette maîtrise intéressante n’a produit quasiment aucune situation dangereuse devant le but de De Gea, hormis quelques frappes cadrées (Benzema, Pogba). Puis les Espagnols ont mis le pied sur le ballon pendant le dernier quart d’heure, sans non plus inquiéter plus que ça Hugo Lloris. La deuxième période s’est jouée longtemps sur un faux rythme avant de se débrider dans le dernier quart d’heure, le jeu espagnol se délitant doucement faute de situations dangereuses.

Quels sont les joueurs en vue ?

Pour ce qu’il a montré en première période sur le côté droit, on peut légitimement regretter que Moussa Sissoko n’ait pas joué contre l’Allemagne à Rio. Sa puissance physique et une bonne technique en mouvement ont permis aux Bleus de trouver des espaces dans la défense espagnole. Au milieu, Paul Pogba a encore joué par intermittence, mais il a été brillant balle au pied, malgré une perte de balle en position défensive au début du match qui aurait pu coûter cher.

Mamadou Sakho a montré ce qu’il peut faire quand il est en pleine possession de ses moyens physiques, ce qui n’était pas le cas au Brésil. Son duel avec Diego Costa a été savoureux. Enfin, Mathieu Valbuena a largement contribué au bon début des Bleus, avant d’offrir un caviar à Loïc Rémy sur le seul but du match, alors qu’il aurait pu tenter sa chance. N’est-ce pas, Karim ?

Quels sont les joueurs en retrait ?

Visiblement, le Benzema du stade de France ressemble plus à celui des deux derniers matches du Mondial qu’à celui du premier tour. Plutôt collectif lors de la première demi-heure, le Madrilène s’est ensuite enfermé dans des choix douteux, avant de gâcher une énorme occasion en toute fin de match en frappant sur le gardien plutôt que servir Pogba qui avait fait l’effort pour se démarquer.

On n’a pas reconnu le Griezmann virevoltant du Brésil. Confirmant l’adage qu’il est bien meilleur quand il entre en cours de match, l’attaquant de l’Atletico n’a pas existé côté gauche, où il est vrai qu’il avait dans son couloir un Patrice Evra des mauvais jours et un Blaise Matuidi pas encore dans le coup.

Raphaël Varane nous avait habitué à beaucoup mieux. Hésitant derrière, pas inspiré dans ses relances, il a eu la chance d’avoir à ses côtés un très bon Mamadou Sakho qui n’a fait qu’une bouchée de Diego Costa.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Il va arriver vite, dès dimanche face à la Serbie. Après cette victoire prometteuse, on va forcément attendre une confirmation de la part des Bleus. On peut imaginer que Didier Deschamps fera tourner son équipe, ce qui pourrait permettre de voir Lacazette, Cabella, Schneiderlin, Mangala, Cabaye ou Digne, auteur d’une rentrée très intéressante face à l’Espagne. Et pourquoi pas d’entamer une petite série de victoires consécutives en attendant la prochaine affiche contre le Portugal le 11 octobre ?

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal