Nous y voilà

Publié le 15 octobre 2013 - Bruno Colombari

Vainqueurs sérieux d’une bonne équipe finlandaise (3-0), les Bleus attendent désormais de connaître leur adversaire en barrage. Ils savent au moins qu’ils ont des arguments offensifs à faire valoir.

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Le résultat était-il prévisible ?

Oui. On pensait que les Bleus avaient les moyens de l’emporter, mais pas dans les vastes proportions de l’Australie bien entendu, d’autant que la Finlande, qui n’avait pris que six buts en qualifications, n’était pas réputée pour faire des cadeaux derrière. Le but de Franck Ribéry a eu le mérite de très vite débloquer le score, et l’on peut imaginer au vu du reste du match que celui-ci aurait pu devenir très compliqué sans la frappe victorieuse de l’attaquant du Bayern.

L’équipe est-elle en progrès ?

Elle a en tout cas confirmé par périodes ses bonnes intentions de la semaine dernière face à un adversaire autrement plus impliqué et bien meilleur dans tous les secteurs du jeu, sauf sans doute au milieu. Ce n’est pas parfait, loin de là, mais il y a de bonnes choses, de la vivacité, de la percussion et du rythme. Il aura manqué la coordination et le jeu en première intention qui avaient ouvert des brèches contre l’Australie, mais la réussite aura fait défaut aux Bleus, avec deux tirs sur les poteaux qui auraient mérité mieux.

Quels joueurs sortent de ce match renforcés ?

Sur le flanc droit, Mathieu Debuchy a fait une bonne prestation et a marqué des points dans son duel avec Bacary Sagna. Il s’est certes un peu enflammé en deuxième mi-temps, mais sa volée audacieuse de la 48e aurait pu lui valoir un but. Son centre pour la tête de Giroud qui a entraîné le deuxième but était remarquable, comme celui pour Rémy la minute suivante.

S’il n’a pas marqué, Loïc Rémy a apporté des choses intéressantes lors des vingt dernières minutes. Il mérite en tout cas d’être revu, dans un secteur de jeu où aucune solution évidente ne s’est imposée pour l’instant.

En pointe, Olivier Giroud s’est beaucoup battu, d’abord sans grande réussite, un grand nombre de centres passant au-dessus de sa tête. Il a fini par en placer une dont on ne saura jamais si elle était cadrée puisque Toivio l’a catapultée dans sa cage.

Enfin, Karim Benzema est rentré pour des dix dernières minutes, mais ça lui a suffit pour marquer un joli but sur une passe décisive, encore une, de Franck Ribéry.

Un Ribéry qui aura été le joueur français le plus régulier sur tout le match, traversant la défense regroupée finlandaise et délivrant des passes à répétition. En finassant un peu, on pourrait lui reprocher de s’être un peu compliqué la vie en deuxième mi-temps, mais c’est lui qui sert Benzema au premier poteau pour le troisième but. Et sa frappe victorieuse en début de match était magnifique.

Quels joueurs sortent de ce match affaiblis ?

Blaise Matuidi est passé à travers la rencontre. Inutile aussi bien devant que derrière, il a fini par être remplacé par Cabaye, alors qu’à ses côtés, Pogba a été bien plus actif, même si on peut lui reprocher une trop grande prudence.

Le positionnement de Patrice Evra a été longtemps un mystère. Il aura passé la première mi-temps presque toujours Ribéry, que ce soit devant ou derrière, l’attaquant du Bayern venant plusieurs fois le suppléer. Les contres Finlandais de la première période sont venus de son côté. Son replacement est pour le moins aléatoire.

La complémentarité entre Nasri et Valbuena n’a pas parue plus évidente que celle entre Giroud et Benzema il y a quelques mois. Permutant entre le flanc droit et le l’axe, les deux joueurs ont été meilleurs en position de numéro 10 mais n’ont pas apporté grand chose sur les côtés. Deschamps va devoir choisir l’un ou l’autre.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

N’étant pas tête de série, les Bleus joueront le barrage aller à domicile le 15 novembre. Autant dire qu’il faudra tenter de creuser une avance significative avant un déplacement compliqué, où qu’il soit. On se souvient que face à l’Irlande en 2009, c’est pourtant le retour, joué à domicile et avec un but d’avance, qui avait tourné à la catastrophe. Il va falloir se préparer à souffrir pendant trois heures, mais les trois victoires de rang et les treize buts marqués devraient constituer un capital confiance très utile.

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Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal