Sachant que la FIFA compte 211 fédérations adhérentes, ça fait 210 adversaires potentiels pour l’équipe de France le 2 juin à Nantes. Enlevons déjà les cinq équipes de son groupe qualificatif pour l’Euro 2020 (Turquie, Islande, Albanie, Moldavie et Andorre). Il en reste 205.
J’en ai choisi 20 possibles, avec comme critères l’intérêt sportif (un niveau au moins équivalent aux équipes les plus fortes du groupe) et le fait de ne pas les avoir rencontrés lors des trois dernières années en amical. Trois d’entre eux l’ont été récemment en compétition, mais c’était le cas de l’Uruguay en novembre, quatre mois après le quart de finale mondial en Russie.
Compte tenu que se disputeront également en juin 2019 le carré final de la Ligue des Nations (du 5 au 9 juin), la Copa América (du 14 juin au 7 juillet) et la Coupe d’Afrique des Nations (du 21 juin au 19 juillet), voici mes suggestions.
Europe (10)
Belgique (dernier amical en juin 2015 à Saint-Denis, 3-4).
Une affiche entre le numéro 1 et le numéro 2 au classement FIFA, la revanche de la demi-finale de Saint-Petersbourg 2018, la revanche aussi du cuisant 3-4 de 2015 et aussi le souvenir, 35 ans plus tard, du sublime match de la Beaujoire à l’Euro. C’est mon affiche préférée, de loin.
Portugal (dernier amical en septembre 2015 à Lisbonne, 1-0)
La revanche de la finale de l’Euro 2016, trois ans après. Le match champions du monde vs champions d’Europe en titre, Griezmann contre Ronaldo... Voilà qui ne manquerait pas d’allure. Mais il est peu probable que les Portugais programment un amical à l’extérieur et aussi relevé juste avant le dernier carré de la Ligue des Nations, qu’ils accueillent.
Croatie (dernier amical en mars 2011 à St-Denis, 0-0)
La revanche de la finale de Moscou en 2018. Un joli match probablement, même si les Croates sont passés à travers en phase qualificative de Ligue des Nations, avec deux défaites en Espagne (0-6 !) et en Angleterre, sur le fil.
Voici d’autres adversaires européens possibles, en partant de ceux n’ayant plus été rencontrés en amical depuis le plus longtemps :
Irlande du Nord (août 1999 à Belfast, 1-0)
République tchèque (février 2003 à St-Denis, 0-2)
Hongrie (mai 2005 à Metz, 2-1)
Slovaquie (mars 2006 à Saint-Denis, 1-2)
Grèce (novembre 2006 à Saint-Denis, 1-0)
Autriche (mars 2007 à St-Denis, 1-0)
Pologne (juin 2011 à Varsovie, 1-0)
Amériques (4)
Brésil (dernier amical en mars 2015 à Saint-Denis, 1-3).
Le Bleus restent sur deux défaites avec trois buts encaissés à chaque fois lors des deux derniers amicaux. En pleine préparation à la Copa América, qui se jouera chez eux à partir du 14 juin, pas sûr que les Brésiliens jouent un amical en Europe, surtout le lendemain de la finale de la Ligue des Champions qui pourraient en concerner quelques uns.
Mexique (dernier amical en mai 2006 à Saint-Denis, 1-0).
Entre temps, il ya eu le cuisant souvenir de la défaite 0-2 en juin 2010 à Polowane, avec le clash Domenech/Anelka dévastateur à la mi-temps.
Chili (dernier amical en août 2011 à Montpellier, 1-1)
Bolivie (jamais rencontrée)
Afrique (3)
Sénégal (une seule confrontation en mai 2002 à Séoul, 0-1).
Seule équipe au monde invaincue contre l’équipe de France grâce à sa victoire en ouverture de la Coupe du monde 2002. La revanche est attendue depuis 17 ans.
Tunisie (dernier amical en mai 2010 à Radès, 1-1)
Ghana (jamais rencontré)
Asie (3)
Iran (dernier amical en mai 1978 à Toulouse, 2-1).
C’est la seule confrontation franco-iranienne de l’histoire, et c’était il y a plus de quarante ans. La prestation courageuse des Perses l’an dernier en Russie pourrait en faire un adversaire intéressant.
Corée du Sud (dernier amical en mai 2002, 3-2)
Celui-là, s’il a lieu, mieux vaut en dispenser Griezmann et Mbappé. On se souvient que lors du précédent, cinq jours avant l’ouverture de la Coupe du monde 2002, Zidane s’était claqué à la cuisse au bout d’une demi-heure alors qu’il venait tout juste d’arriver d’Europe.
Qatar (jamais rencontré).
Le tout nouveau champion d’Asie et futur organisateur de la Coupe du monde 2022 serait un adversaire sinon pertinent, du moins inédit. En évoluant en France, il ne se sentirait pas trop dépaysé...