Vite fait bien fait

Publié le 7 octobre 2011 - Bruno Colombari

Contre une équipe d’Albanie joueuse mais vite dépassée, les Bleus ont assuré l’essentiel avec la manière (3-0) et ont préparé dans de bonnes conditions la finale de mardi face à la Bosnie. Et ils se sont trouvés enfin un bon arrière droit, le Lillois Mathieu Debuchy.

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Le résultat était-il prévisible ?

Oui, même si on pouvait penser à un score plus serré. Décimée par les blessures (Benzema, Ribéry, Sagna, Abidal, Gameiro, Matuidi), l’équipe de France n’a jamais été en difficulté face à une équipe d’Albanie un peu plus joueuse qu’à l’aller mais toujours aussi apte à mettre le pied. Les sorties de Evra et de Cabaye ne vont pas facilliter la tâche de Laurent Blanc avant le match contre la Bosnie.

L’équipe est-elle en progrès ?

On peut affirmer que oui, après les prestations plutôt inquiétantes de septembre. Certes, l’adversaire n’avait rien de transcendant, surtout en milieu de terrain, mais après une entame timide, les Bleus sont bien entrés dans le match avec le but de Malouda, puis celui de Rémy au terme d’une domination territoriale incontestable. La deuxième période, plus confuse, a permis aux Albanais de ne pas perdre pied complètement, mais une fois le troisième but marqué, le match n’avait plus d’enjeu, sinon de limiter la casse et de se préserver pour la rencontre décisive de mardi. C’est là qu’on verra, face à une opposition plus forte, si la sélection retrouve le fil de ses bonnes prestations en Pologne et contre le Chili.

Quels joueurs sortent de ce match renforcés ?

Samir Nasri, sans être exceptionnel, a joué avec sérieux et a réussi une belle percée sur le but de Rémy. Il a toutefois gâché quelques passes qui auraient pu être décisives, et n’a pas vraiment accéléré le jeu au milieu. Devant, l’association inédite Gomis-Rémy a été satisfaisante même si le Lyonnais a manqué de réussite, mais il s’est toujours appliqué à bien remiser. L’option à deux attaquants mérite d’être revue, pourquoi pas avec Benzema et Gameiro.

Mais c’est le Lillois Mathieu Debuchy qui a marqué des points vendredi soir. Pour sa première titularisation, il a été intéressant, proposant des solutions dans son couloir et faisant valoir une belle qualité de centre, ce qui change de Sagna. A revoir aussi face à une opposition plus conséquente.

Enfin, Marvin Martin a fait aussi une bonne rentrée à la place de Cabaye dans un rôle plus offensif. Sa passe décisive sur le but de Réveillère démontre à quel point ce genre de joueur est précieux face à des défenses regroupées. Dans un 4-4-2, on aimerait le voir avec Nasri, devant le duo M’Vila-Cabaye et derrière deux attaquants.

Quels joueurs sortent de ce match affaiblis ?

Patrice Evra n’a joué qu’une mi-temps, mais c’est sans doute mieux pour lui tant il a été transparent. Pire, les actions les plus dangereuses côté albanais sont venues de la droite de la défense française, et c’est plutôt Yann M’Vila qui s’est dévoué pour contrer les attaquants adverses.

Le récupérateur rennais a semblé en dessous de son niveau habituel. En tout cas il n’a pas profité des espaces laissés par le milieu albanais comme il l’avait fait à Tirana.

Enfin, les encouragements du public du Stade de France n’ont pas rendu Djibril Cissé soudainement adroit ou clairvoyant pour les dix minutes qu’il a jouées. Sa toute dernière action, où il trébuche tout seul dans la surface, se relève et place une mine aveugle dix mètres au dessus des cages, peut rassurer les fans : Cissé n’a pas changé.

Quelles sont les attentes pour la prochaine rencontre ?

Le match nul suffisant à l’équipe de France pour garder sa première place, on peut supposer que Laurent Blanc va opter pour une composition plus prudente avec le retour de Diarra au milieu et le passage à un seul attaquant de pointe, qui pourrait être Loïc Rémy. Auquel cas, soit Martin est titularisé entre Nasri à droite et Malouda à gauche, soit Nasri se retrouve dans l’axe, avec Ménez ou Valbuena à droite et Malouda à gauche. En défense, si Abidal est rétabli, il est probable qu’il jouera plutôt à gauche, laissant Rami et Kaboul gérer le duo Dzeko-Ibisevic.

Il serait toutefois imprudent de jouer le 0-0 face à une équipe bosnienne plutôt portée sur l’attaque. Un but marqué tôt dans le match ouvrirait des espaces intéressants en contre. De l’audace ! La qualification directe est à ce prix.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal