1981-2017 : huit phases qualificatives

Publié le 14 octobre 2017 - Bruno Colombari

Depuis 1981, les Bleus ont tenté huit fois de se qualifier pour une Coupe du monde, et ont échoué deux fois. A l’analyse, ce sont surtout les points perdus à domicile qui coûtent cher...

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Ce n’est que la huitième fois (en 15 participations) que les Bleus se qualifient pour une Coupe du monde à l’issue d’une poule qualificative et sans passer par les barrages. Les sept autres fois, soit les Bleus étaient qualifiés d’office (1930, invités, 1938 et 1998, pays organisateur, 2002, tenant du titre), soit ils se sont sortis de l’épreuve des barrages (1934 contre le Luxembourg, 2009 contre l’Irlande, 2013 contre l’Ukraine). Et ils ont échoué six fois, en 1950 (barrage perdu), 1962 (idem), 1970, 1974, 1990 et 1994 (battus en poule).

Si on regarde ce qui s’est passé lors des huit dernières phases qualificatives, celles où il y avait deux places qualificatives par groupe [1], on se rend compte que l’équipe de France a toujours souffert pour se qualifier. Même quand, en 2004-2005, elle termine invaincue, c’est au prix de cinq nuls (dont quatre contre la Suisse et Israël) pour cinq victoires (dont quatre contre Chypre et les Féroé)…

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Dans les années 80 voyager, c’est compliqué

De 1982 à 1994, les deux premières places étaient qualificatives, et heureusement. Car en 1981, les Bleus ont fini derrière la Belgique et à égalité de points avec l’Irlande, après une campagne sans aucun match nul mais trois défaites sur quatre à l’extérieur (et un 7-0 à Chypre). En 1986, les coéquipiers de Platini finissent devant le trio Yougoslavie-RDA-Yougoslavie grâce à une victoire décisive (et très chanceuse) au Parc en novembre contre cette dernière. Mais ils auront là aussi failli à l’extérieur, avec deux défaites et un nul pour une seule victoire… au Luxembourg.

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En revanche, sur cette période, l’équipe de France est imprenable à domicile, avec quatre victoires sur quatre en 1982, et encore quatre sur quatre en 1986. On pourrait même ajouter, pour faire bonne mesure, les deux victoires acquises en 1976-77 contre l’Irlande et la Bulgarie, les seuls adversaires du groupe des Bleus. Ce qui fait un joli total de dix matches gagnés consécutivement à domicile…

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La série s’arrêtera en mars 1989 avec un nul fatal contre la Yougoslavie de Susic au Parc (pour les débuts en Bleu de Deschamps, qui s’en souvient encore). Et comme l’équipe de France de Platini sélectionneur n’a pas fait mieux que celle de Platini joueur (deux nuls et deux défaites à l’extérieur, même si le premier nul, à Chypre, est l’œuvre de Henri Michel), ce 0-0 printanier aura suffit pour perdre le petit point qui aurait qualifié les Bleus plutôt que l’Ecosse.

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Depuis 1993, les points perdus à la maison ne se rattrapent pas

En 1993, lestés d’entrée par une défaite à Sofia plus cuisante que ne l’indique le score, les Bleus se reprennent bien, enchaînent cinq victoires et un nul avant de recevoir deux fois à l’automne. Mais ils reçoivent surtout au sens figuré, et le zéro pointé contre Israël et la Bulgarie leur est fatal.

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On remarquera enfin que depuis 2010, l’équipe de France perd une seule fois à chaque phase qualificative. Sans conséquence en 2017 car la Suède a elle-même calé à l’extérieur (trois défaites). Mais en 2014, avec huit matchs (groupe de cinq équipes), la défaite à domicile contre l’Espagne a coûté la première place. Et en 2010, les Bleus ont traîné comme un boulet la défaite initiale à Vienne contre l’Autriche, perdant encore quatre points précieux à domicile face à la Roumanie et la Serbie. Ils devront passer par les barrages.

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[1Jusqu’en 1978, il y avait 16 qualifiés pour la phase finale, dont 9 dans la zone Europe. A partir de 1982, il y a 24 qualifiés, dont 12 ou 13 places pour la zone Europe, puis 32 (et 14 places) à partir de 1998.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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