Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).
Onze joueurs à vocation offensive ont été appelés par Didier Deschamps, mais le trio Griezmann-Giroud-Mbappé n’a laissé que des poignées de minutes à leurs huit partenaires. Une tendance qui confirme celle de 2017.
L’an dernier, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé avaient été les trois attaquants les plus utilisés par Didier Deschamps (dix matchs sur onze chacun). Mais le jeune attaquant parisien n’avait été titularisé que six fois, et l’écart avec son poursuivant immédiat, Thomas Lemar, était minime (544 minutes contre 422).
En 2018, le trio a tout pris : ils ont joué les 18 matchs sans exception, dont 12 où ils étaient titulaires ensemble. Griezmann n’est entré en jeu que deux fois (en Russie en mars et contre l’Irlande en mai), tout comme Mbappé (face au Danemark et à l’Islande). Giroud, lui, a débuté sur le banc contre la Russie, l’Italie et l’Australie. Mbappé a même joué neuf minutes de plus que Griezmann. A eux trois, ils ont inscrit 20 des 32 buts des Bleus.
Kylian Mbappé, une année en or
2017 avait déjà été impressionnante pour le natif de Bondy, avec un seul match manqué (contre le Paraguay), trois passes décisives et un but marqué. Que dire de 2018 ? Mbappé termine l’année meilleur buteur des Bleus (9 réalisations), il a scoré quatre fois en Coupe du monde où il a été désigné meilleur jeune, cinq mois avant de remporter le prix Kopa décerné par France Football. Et de finir au pied du podium du Ballon d’or, deux semaines avant son vingtième anniversaire.
Antoine Griezmann aurait mérité mieux
Vainqueur de la Ligue Europa avec l’Atlético de Madrid (doublé en finale), champion du monde avec quatre buts inscrits dont trois sur pénalty, chef d’orchestre d’une équipe de France à la sauce Diego Simeone, il n’aura manqué à Griezmann qu’un Ballon d’or pour couronner la meilleure année de sa carrière. Son sens du collectif (deux passes décisives en quart et en demi finale mondiale, un pénalty offert à Olivier Giroud pour le dernier but de l’année) et son abnégation à la perte du ballon méritent plus d’éloges que ses gamineries lors de l’annonce de son maintien à l’Atlético, ou ses célébrations d’un goût douteux.
Olivier Giroud, comme une tournée d’adieux
L’Euro 2020 semble bien loin pour l’attaquant de Chelsea, qui a divisé son nombre de buts par deux par rapport aux dernières années, où il tournait à huit de moyenne. Il aura fini sa Coupe du monde avec un zéro pointé à la Guivarc’h, même si le chiffre masque un rôle précieux de pivot et une implication directe sur au moins deux buts, celui contre le Pérou et sur celui de Mbappé contre l’Argentine (passe décisive). Il lui aura quand même manqué de la lucidité et de la précision dans le dernier geste.
Dembélé, Lemar, vraiment insuffisants
Ils avaient débuté après l’Euro et semblaient incarner le renouvellement offensif des Bleus fin 2016. Leurs prestations cette année ont été très décevantes, notamment à la Coupe du monde contre l’Australie pour Dembélé et face au Danemark pour Lemar. On ne les a plus beaucoup vu après, la seule titularisation de Dembélé contre l’Islande ayant encore été un échec. Ce qui, paradoxalement, peut faire le bonheur de Martial et Coman en 2019 : le Mancunien a brillé cet automne, et le Munichois est en phase de reprise.
Fekir et Thauvin, intermittents du spectacle
Avec dix sélections cette année, donc six en Russie, Nabil Fekir pourrait s’estimer installé chez les Bleus. Il l’est surtout sur le banc : une seule titularisation contre l’Irlande en mai, qui représente à elle seule le tiers de son temps de jeu de l’année (183 minutes). Deschamps ne lui a jamais laissé plus d’une vingtaine de minutes pour s’exprimer, et il ne s’en est pas servi.
Florian Thauvin a longtemps joué le rôle de figurant dont on pouvait se demander pourquoi le sélectionneur l’appelait, puisqu’il ne faisait jamais appel à lui : sept minutes contre la Russie, autant face à l’Italie, deux minutes dans le temps additionnel contre l’Argentine (son seul temps de jeu en Coupe du monde). Autant dire rien. Titularisé contre l’Islande en octobre, il s’est appliqué à tout rater avec constance, mais il a eu une deuxième chance en novembre contre l’Uruguay, où il a remplacé Mbappé après 36 minutes. Toujours sans succès.
Vos commentaires
# Le 17 décembre 2018 à 12:19, par Tran Quang Nhi En réponse à : 2018, un bilan en bleu (5/6) : l’attaque
Il ne faut pas oublier l’implication de Giroud sur le csc de Behich contre l’Australie qui aurait pu être un assist si la FIFA avait accordé le but à Pogba.