2018, un bilan en bleu (6/6) : et quoi d’neuf docteur ?

Publié le 23 décembre 2018 - Bruno Colombari

Premier but de Pavard, débuts de Ndombele, Hernandez, Plea et quatre autres, le VAR et le csc en finale mondiale, Lloris nouveau centenaire, première victoire contre le Pérou, premier but encaissé contre les Etats-Unis... Il s’en est passé des choses cette année !

4 minutes de lecture

Sept nouveaux joueurs, dont un titulaire

Les années de Coupe du monde ne sont généralement pas propices à de nombreux lancement de nouveaux internationaux. Didier Deschamps a pourtant appelé trois débutants en mars (Lucas Hernandez, Wissam Ben Yedder et Presnel Kimpembe), un autre en septembre (Alphonse Areola), un en octobre (Tanguy Ndombele) et deux en novembre (Ferland Mendy et Alassane Plea). Pour l’instant, seul Lucas Hernandez a gagné un statut de titulaire. Ben Yedder a disparu de la circulation.

Lloris, le septième centenaire

La dernière fois que c’était arrivé, ça remonte à juin 2008 avec Thierry Henry. Il a donc fallu attendre dix ans pour voir le septième international français atteindre les cent sélections, avec Hugo Lloris le 21 juin 2018 contre le Pérou. Le suivant sera-t-il Olivier Giroud, qui en compte 87 ? Plus probablement Antoine Griezmann (67), d’ici 2021 ou 2022.

Griezmann inaugure le VAR

A chaque innovation dans les règles du foot en Coupe du monde, vous pouvez être sûrs que les Bleus essuient les plâtres : tirs au but contre la RFA en 1982, but en or face au Paraguay en 1998 et Goal Line Technology contre le Honduras en 2014. Le VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) est introduit en 2018 et les premiers à en bénéficier, c’est encore les Bleus, contre l’Australie le 16 juin à Kazan. Faute sur Antoine Griezmann, l’arbitre uruguayen Andres Cunha interrompt le jeu et va vérifier l’action sur l’écran installé au bord du terrain. Et accorde un pénalty, le premier de l’histoire accordé avec le VAR. Il y en aura d’autres.


 

Premières victoires contre...

 Le Pérou. Jamais l’équipe de France n’avait battu la Blanquirroja, qu’elle n’avait rencontré il est vrai qu’une seule fois, en avril 1982 en amical au Parc (0-1). Elle l’a fait à Ekaterinbourg grâce à un but de Kylian Mbappé (1-0).

 L’Uruguay en Coupe du monde : après une défaite en 1966 (1-2) et deux nuls en 2002 et 2010 (0-0), Varane et Griezmann donnent la victoire aux Bleus en quart de finale à Nijni-Novgorod.

 L’Argentine en compétition : face à l’Albiceleste, les Bleus s’étaient inclinés deux fois en 1930 (0-1) et en 1978 (1-2). A Kazan, ils s’imposent 4-3 en huitième de finale de la Coupe du monde.

 la République d’Irlande au Stade de France. En octobre 2004, les Bleus de Domenech avaient calé contre les Irlandais en qualifications pour la Coupe du monde (0-0). Cinq ans plus tard, en novembre 2009, après une victoire en barrage aller à Dublin (1-0), l’équipe de France est menée 0-1 et doit jouer les prolongations. Gallas égalise et qualifie les Bleus pour l’Afrique du Sud. Il faudra donc attendre mai 2018 pour voir la première victoire contre l’Irlande au Stade de France (2-0).

Premier but encaissé contre les Etats-Unis

Après trois matchs, autant de victoires françaises et un score cumulé de 10-0, les Etats-Unis ont enfin marqué contre les Bleus à Lyon en juin par Julian Green (score final 1-1).

Premier France-Allemagne en compétition à Saint-Denis

Des derbies du Rhin, il y en a eu beaucoup. Des joués en France, et à Saint-Denis, aussi. Mais il n’y en avait jamais eu en compétition au Stade de France, seulement quatre amicaux en 2001 (1-0), 2005 (0-1), 2013 (1-2) et 2015 (2-0). Le France-Allemagne d’octobre en Ligue des Nations (2-1) est donc le tout premier du genre.

Premier match en Ligue des Nations

Conséquence du point précédent : l’équipe de France a inauguré en 2018 une nouvelle compétition, la Ligue des Nations. Avec un bilan plutôt décevant : deux victoires à domicile et un nul et une défaite (sans but marqué) à l’extérieur. C’est aussi la première fois depuis 1993 qu’elle ne sort pas d’une phase qualificative, et manquera donc l’occasion d’ajouter un nouveau trophée à sa collection (deux Coupes du monde, deux Championnats d’Europe, deux Coupes des Confédérations, une Coupe intercontinentale, une médaille d’or olympique).


 

Premiers buts pour...

 Benjamin Pavard en équipe de France (contre l’Argentine en juin).

 en Coupe du monde pour Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Raphaël Varane et Samuel Umtiti. Paul Pogba avait déjà scoré en 2014 au Brésil.

 Kylian Mbappé et Olivier Giroud sur pénalty, respectivement contre l’Islande en octobre et l’Uruguay en novembre.

 Mario Mandzukic (Croatie) contre son camp en finale de Coupe du monde.

Quatre nouvelles villes visitées

En 2018, les Bleus ont ajouté quatre destinations sur leurs bagages, trois villes russes : Saint-Petersbourg (en mars contre la Russie et en juillet face à la Belgique), à Kazan (en juin contre l’Australie et l’Argentine), Iékaterinbourg (en juin face au Pérou) et Nijni-Novgorod (en juillet face à l’Uruguay). Ce qui porte à 176 le nombre de villes, en France et à l’étranger, dans lesquelles l’équipe de France a joué depuis 1904.

Première défaite en sélection pour Pavard et Nzonzi

Ils étaient jusqu’en novembre les mascottes des Bleus, ceux qui ne perdaient jamais. En s’inclinant contre les Pays-Bas à Rotterdam en novembre, Benjamin Pavard et Steven Nzonzi ont mis un terme à leur belle série d’invincibilité (16 pour le premier, 12 pour le second).

Et ce qui n’a pas changé…

Les Bleus ont perdu un match de compétition (face aux Pays-Bas en novembre) en année paire avec Deschamps comme en 2014 (Allemagne) et 2016 (Portugal).

Ils ont bouclé leur premier tour de phase finale par un 0-0 comme en 2014 (Equateur) et en 2016 (Suisse), une tradition avec Deschamps. A l’époque de Domenech, c’était 0-0 pour le premier match (Suisse 2006, Roumanie 2008 et Uruguay 2010).

L’équipe de France a ouvert le score sur coup de pied arrêté en finale comme en 1984 (coup franc de Platini contre l’Espagne), 1998 (corner de Petit face au Brésil) et 2006 (pénalty de Zidane contre l’Italie).

Et encore un but d’un défenseur en demi-finale (Umtiti face à la Belgique), comme en 1984 (Domergue contre le Portugal, doublé) et en 1998 (Thuram face à la Croatie, doublé).


 

Hugo Lloris n’a arrêté aucun des quatre pénaltys que les Bleus ont concédé cette année : contre la Colombie (Quintero), l’Australie (Jedinak), l’Allemagne (Kroos) et les Pays-Bas (Depay)

Antoine Grezmann n’a toujours pas manqué un seul pénalty en sélection sur sept tirés dont cinq cette année (Italie, Australie, Argentine, Croatie et Allemagne).

Les Bleus sont toujours invaincus en Allemagne depuis 1987. Contre l’Allemagne, ils en sont à cinq matchs sans défaite (3 victoires, 2 nuls), et on peut ajouter les sept joués en 2006 à la Coupe du monde (4 victoires, 3 nuls).

Dans les France-Uruguay, le premier qui marque à gagné : en 2018, ça a été la France, deux fois (2-0 et 1-0). Les cinq fois précédentes, c’était soit l’Uruguay (1-0), soit personne (4 fois 0-0). Et la fois d’avant (1985) c’était la France (2-0).

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Hommage à Pierre Cazal