Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).
Les gardiens : Lloris n’a laissé que des miettes
C’est sans doute la plus grosse année en Bleus pour le gardien de Tottenham, un cran au-dessus de celle de 2016 où il avait fait un superbe Euro. En Russie, il a sauvé l’équipe de France quasiment à chaque match, et son énorme bourde en finale contre Mandzukic est peut-être entrée dans l’histoire, mais elle n’aura eu aucune conséquence sur le résultat final.
Steve Mandanda aura pris ce qu’il y avait à prendre, c’est-à-dire un amical contre l’Irlande fin mai et le dernier match du premier tour à Moscou contre le Danemark. Il aura eu le mérite de n’encaisser aucun but, ce qui ne lui est arrivé que 10 fois en 28 sélections.
En septembre, c’est Alphonse Areola qui a bénéficié du forfait de ses deux aînés. Sa première sortie, à Munich contre l’Allemagne, a été brillante. Sa deuxième contre les Pays-Bas un peu moins, sa responsabilité étant engagé sur le but de Ryan Babel. Pas de quoi bousculer la hiérarchie dans les cages, même si Mandanda semble nettement en bout de course avec l’OM. A noter la première convocation du Montpelliérain Benjamin Lecomte en septembre dernier.
A droite : Derrière Pavard, le vide
La blessure de Djibril Sidibé en début d’année et la baisse considérable de son niveau depuis sa reprise au printemps ont ouvert un boulevard à Benjamin Pavard (ça rime). Le défenseur de Stuttgart s’y est engouffré, et même s’il a laissé voir des lacunes dans les duels (notamment en demi-finale mondiale contre Hazard, puis en finale face à Perisic), sa combativité, sa capacité à se projeter et son but d’anthologie contre l’Argentine en ont fait le titulaire incontesté à droite. Pour l’heure, il n’a aucun concurrent, hormis peut-être si Deschamps décide d’aligner Ferland Mendy à droite.
A gauche : Lucas Hernandez, la grosse cote
Au début 2018, beaucoup l’imaginaient porter le maillot de l’Espagne, lui le premier. Finalement, Deschamps l’a convoqué pour le rassemblement de mars et ce n’est certainement pas la plus mauvaise idée de l’année. L’arrière gauche de l’Atlético de Madrid est l’une des plus grosses satisfactions de 2018, alors que Benjamin Mendy n’aurait jamais dû être appelé dans la liste des 23.
Avec son côté teigneux à la Lizarazu, Hernandez a mis tout le monde d’accord (jamais battu en 12 titularisations, une seule défaite en mars contre la Colombien où il est entré dans le dernier quart d’heure) au point de reléguer loin la concurrence. L’excellent début de Ferland Mendy en novembre pourrait-il rebattre la donne ? Pas sûr.
Pour l’anecdote, on constatera que Lucas Digne a endossé le rôle du chat noir en 2018 : trois fois titulaire pour deux défaites (les seules de l’année) et un nul contre l’Islande.
Dans l’axe : Varane-Umtiti, l’évidence
Champion d’Europe avec le Real Madrid, champion du monde avec les Bleus, buteur en quart de finale contre l’Uruguay : Raphaël Varane a fait une année exceptionnelle, a tel point qu’il a été longtemps évoqué comme un potentiel Ballon d’or. Il n’a manqué aucun match de compétition, et même s’il est parfois passé à travers (face à la Colombie, l’Argentine ou les Pays-Bas), il est indiscutable. Il devrait même être capitaine.
A ses côtés, Samuel Umtiti, qui n’avait manqué aucun match en 2017, a été associé dix fois. Et ce n’est pas un hasard si les Bleus ont pioché pendant trois des quatre derniers matchs de l’année, où le Barcelonais était absent. Il semble très au-dessus d’un Presnel Kimpembe aux prestations décevantes (deux nuls et une défaite en quatre titularisations) et qui pourrait être concurrencé en 2019 par Clément Lenglet ou Aymeric Laporte. Koscielny a fait ses adieux aux Bleus en Russie, mais c’était en mars, quatre mois plus tôt que prévu. Adil Rami n’a pas joué en Russie, mais lors de ses trois titularisations, les Bleus n’ont encaissé qu’un but (contre l’Italie). Enfin, Kurt Zouma et Mamadou Sakho n’ont fait que passer à l’automne, jouant une mi-temps chacun.