Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).
Pas vraiment de changement tactique dans ce secteur de jeu à première vue : comme en 2017, l’équipe de France a évolué la plupart du temps en 4-2-3-1 avec deux milieux relayeurs et trois joueurs offensifs derrière une pointe. Dans la réalité, c’est un peu plus compliqué que ça, puisque Blaise Matuidi n’est évidemment pas un attaquant. De fait, quand il a été aligné aux côtés de N’Golo Kanté et Paul Pogba sur le côté gauche de l’entre-jeu (8 fois, dont 4 à la Coupe du monde), sa position était beaucoup plus basse que celle de Kylian Mbappé côté droit, et les Bleus évoluaient plutôt en 4-3-3.
Je précise, comme les années précédentes, que Dimitri Payet et Thomas Lemar sont comptés parmi les attaquants, même s’ils occupent plutôt un poste de milieu offensif comme Antoine Griezmann ou Nabil Fekir.
Kanté, joueur le plus utilisé
Avec 16 titularisations en 18 matchs (il n’a manqué que les amicaux contre l’Irlande en mai et l’Islande en octobre) et seulement trois fois remplacé (dont une, contre l’Allemagne, à une minute de la fin), Kanté aura été comme en 2017 le métronome des Bleus en 2018. Sa Coupe du monde aurait été parfaite sans sa spectaculaire défaillance en finale, où, probablement malade, il est sorti à la 55e minute pour être remplacé par Steven Nzonzi.
Pogba est devenu essentiel
Derrière lui, Paul Pogba est le deuxième milieu le plus utilisé en 2018 avec 15 matchs joués dont 13 comme titulaire. En Russie, il a pris enfin ses responsabilités et marqué le troisième but de la finale le 15 juillet, trois mois après son superbe coup franc inscrit à Saint-Petersbourg. Son absence à Rotterdam, où les Bleus ont pris l’eau, a prouvé à quel point il était désormais essentiel dans un rôle de relayeur.
Matuidi est increvable
12 titularisations et un rôle hybride de Sissoko version 2018 : Blaise Matuidi aura résisté à son transfert à la Juve, à la concurrence de Corentin Tolisso et Thomas Lemar et aux doutes de Deschamps pour finalement s’imposer à partir du match contre le Pérou. C’est d’ailleurs la seule rencontre de Coupe du monde qu’il a jouée en intégralité. Son rendement à l’automne ne lève toutefois pas les doutes qu’il suscite.
Tolisso en quatrième homme
On s’attendait à voir Corentin Tolisso se faire une place de titulaire aux côtés de Kanté et Pogba, mais le joueur du Bayern n’a pas eu beaucoup l’occasion de se montrer, hormis lors des matchs de préparation au printemps. En Russie, il est passé à travers contre l’Australie, mais s’est rattrapé avec un match très correct face à l’Uruguay en quart alors que Matuidi était suspendu. Il a disputé le dernier quart d’heure de la finale de la Coupe du monde, ce qui n’est pas rien. On verra s’il revient à son meilleur niveau après sa grave blessure de septembre (ligaments croisés).
Nzonzi l’inattendu, Ndombele arrive
C’est finalement Steven Nzonzi qui a tiré son épingle du jeu : le Sévillan aura été titulaire quatre fois et est entré huit fois en jeu, dont une fois en finale pour remplacé Kanté. Défaillant à Rotterdam (mais ce n’était pas le seul), il va devoir faire face à la concurrence de Tanguy Ndombele qui a laissé voir de belles choses à l’automne et qui semble avoir un avenir intéressant en sélection.