La disparition de Diego Maradona a évidemment déclenché un tsunami médiatique. Dans L’Equipe du 26 novembre, Vincent Duluc interroge Michel Platini, qui a croisé la route de l’Argentin pendant trois saisons (de 1984 à 1987) en série A. Comme on ne le changera jamais (mais on l’aime bien comme ça), quand il demande à Platini quel regard il porte sur le joueur Maradona, le champion d’Europe 84 parle d’abord de lui : « J’ai repensé à quelque chose, depuis que j’ai appris la nouvelle : j’aurais bien aimé être en forme, n’avoir pas joué blessé à la Coupe du monde 1986, et qu’on règle tout ça en finale, à Mexico. Cela aurait pu faire, un peu, Cruyff contre Beckenbauer en 1974. C’est dommage. J’étais champion d’Italie cette saison-là, et j’ai joué tous les matches blessé. »
« C’était un enfant-roi », interview de Michel Platini par Vincent Duluc dans L’Equipe du 26 novembre
Toujours Michel Platini, pour une affaire qu’il préfèrerait sûrement qu’on oublie, celle de son salaire à la FIFA payé rétroactivement en 2011. Sur Mediapart, Yann Philippin explique que « le ministère public de la confédération (MPC), le parquet fédéral helvète, a notifié à l’ancien président de l’UEFA, ainsi qu’à l’ancien président de la Fifa Sepp Blatter, l’élargissement des poursuites à leur égard dans l’affaire dite du « paiement différé » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) accordé par Blatter à Platini. » La justice suisse cherche à vérifier si le paiement de janvier 2011 a été effectué par Sepp Blatter pour s’assurer du soutien de Michel Platini pour sa réélection à la tête de la Fifa cinq mois plus tard – ce que dément l’ancien patron de l’UEFA.
Michel Platini poursuivi pour « escroquerie » en Suisse. Mediapart du 27 novembre, par Yann Philippin
Houspillés il y a quelques semaines par la footballeuse américaine Megan Rapinoe, les internationaux français se sont décidés à prendre position dans l’affaire du tabassage par des policiers du producteur de musique Michel Zecler. Dans L’Equipe, François Verdenet constate : « L’indignation s’est étendue sur les réseaux sociaux, notamment sur les comptes des joueurs de l’équipe de France, qui s’immiscent de plus en plus dans les grandes causes nationales comme la lutte contre le racisme. Le visage boursouflé et défiguré de « Michel », le producteur molesté le week-end dernier, figure sur de nombreux tweets de Bleus depuis hier matin. »
Les Bleus face aux bleus, par François Verdenet, L’Equipe du 27 novembre.
J'ai mal à ma France ! @GDarmanin https://t.co/78HRfoyqhA
— Antoine Griezmann (@AntoGriezmann) November 26, 2020
L’historien du sport Stanislas Frenkiel creuse le sujet dans une interview accordée au Journal du dimanche du 27 novembre. « On remarque toutefois que ce sont pour la plupart des joueurs internationaux, qui ont une grande audience sur les réseaux sociaux, et sont en position de force dans leurs clubs ou en équipe nationale qui prennent la parole. » Comme c’est le cas pour Antoine Griezmann, Kylian Mbappé ou Benjamin Mendy.
Prise de position politique des sportifs : ’Un mouvement encore timide mais qui commence à émerger". Interview de Stanislas Frenkiel dans le JDD du 27 novembre.
Enfin, la disparition de Diego Maradona aura rejeté dans l’ombre celle du Sénégalais Papa Bouba Diop, mort à 42 ans des suites de la maladie de Charcot. L’attaquant du RC Lens est aussi et surtout l’unique buteur du match d’ouverture de la Coupe du monde 2002, où les Lions de la Teranga avaient créé l’exploit en battant le champion du monde en titre, l’équipe de France. Richard Coudrais raconte l’histoire de ce but étrange. « Pour le Sénégal, à l’instar du Cameroun de 1990, cette victoire historique augure d’un parcours inattendu qui enverra les Lions jusqu’en quart de finale de l’épreuve. Papa Bouba Diop sera lui-même un des grands animateurs de cette épopée, avec deux nouveaux buts lors du troisième match contre l’Uruguay (3-3). »
Bouba Diop 2002, coup de tonnerre à Séoul, par Richard Coudrais, les Cahiers du football du le 30 novembre.