C’est l’histoire d’un bus...

Publié le 28 août 2010 - Bruno Colombari

Il fut un temps où les Bleus descendaient de leur bus de leur plein gré, et sortaient tout seuls leur valise de la soute à bagages. Mais c’était il y a bien longtemps...

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C’est un bus avec des joueurs dedans. La scène ne date pas de juin dernier et ne se passe pas en Afrique du Sud, et pourtant il s’agit bien de la coupe du monde et de l’équipe de France. Mais on est en juin 1982, dans les alentours de Madrid, où les Bleus préparent leur premier match du second tour [1].

Dans cette vidéo, avant l’épisode du bus, on voit le plateau espagnol de Stade 2 avec de gauche à droite Jean-Michel Larqué, Bernard Père, Thierry Roland, Olivier Rey et Bernard Pivot. Admirez au passage la classe vestimentaire de l’ensemble, à base de pantalons trop courts et d’associations de couleurs improbables.


 

La voix-off d’Olivier Rey, absolument pas synchrone avec le montage du reportage, a la timbre d’un enterrement ou d’un défilé militaire. A l’image, on voit donc le fameux car, les Bleus qui en descendent (sans casque sur les oreilles, la mode du walkman n’ayant pas encore touché les grandes personnes) et qui déchargent eux mêmes des valises préhistoriques, Hidalgo qui discute avec Raymond Kopa, Ettori aussi impressionnant sur les balles aériennes à l’entraînement qu’en match, Tigana à 27 ans qui s’interroge sur sa capacité à remplacer Platini, blessé et un entraînement qui oppose les T-shirts contre les torses nus.

Pas de logos Carrefour, Canal+, Suez et compagnie, juste des types qui jouent au foot comme dans n’importe quel camping. Onze jours plus tard, dans la nuit de Séville, ces bronzés-là vont toucher les étoiles. Quant au bus, nul ne sait ce qu’il est devenu.

[1en 1982, un second tour à trois équipes doit en qualifier une pour les demi-finales. La France a évité la l’Espagne et l’Allemagne et ont un boulevard devant elles avec comme adversaires l’Irlande du Nord et l’Autriche

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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