France-Bulgarie (4-1) : c’est tellement plus simple

Publié le 9 octobre 2016 - Bruno Colombari

Après un début de match à l’Irlandaise, les Bleus ont facilement battu une faible équipe bulgare (4-1). Le trio offensif Griezmann-Gameiro-Payet a brillé, contrairement au duo Pogba-Matuidi.

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Le résultat était-il prévisible ?

Oui. La Bulgarie version 2016, qui n’a plus grand chose à voir avec ses aînées des années 80-90, était l’adversaire parfait pour se relancer après le nul en Biélorussie. Un score relativement large était aussi envisageable compte tenu de la porosité de la défense adverse (trois buts encaissés contre le Luxembourg en septembre). C’est ce qui s’est passé, après une mise en route ratée qui a rendu compliquées les vingt premières minutes. Une fois l’égalisation obtenue, il n’y avait plus de suspense et le match était à sens unique. C’est la confirmation que les deux premières places de ce groupe se joueront à trois entre la France, les Pays-Bas et la Suède. Mais on s’en doutait.

L’équipe est-elle en progrès ?

Oui, puisqu’elle a retrouvé une efficacité perdue en compétition contre le Portugal et la Biélorussie, où elle n’avait converti aucune occasion. Ce 4-1 va être bénéfique pour la confiance, d’autant que les buts ont été marqués par trois joueurs offensifs. En revanche, ne cadrer que cinq tirs contre une Bulgarie aussi faible pose question, car il ne faudra pas compter sur une telle efficacité (80% de tirs cadrés convertis en but) à chaque fois. Et la question du rendement du milieu de terrain est toujours posée. C’est ce secteur de jeu que Didier Deschamps va devoir améliorer, probablement en faisant d’autres choix. Autrement dit, l’équipe de France a retrouvé sa puissance offensive du premier semestre, mais elle est encore largement perfectible. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle.

Quels sont les joueurs en vue ?

Tout comme Lassana Diarra il y a un an, Kevin Gameiro est revenu de nulle part pour prendre probablement la place de titulaire que les circonstances lui ont offertes. Sa complicité avec Antoine Griezmann a fait plaisir à voir, alors que les deux joueurs ne sont associés en club que depuis deux mois. Il va devoir maintenant confirmer contre les Pays-Bas, mais s’il y parvient, il sera difficile à déloger. A ses côtés, Antoine Griezmann a été excellent et son but n’est pas cher payé, d’autant qu’il fait clairement action de jeu sur celui de Gameiro. Après une mise en train un peu brouillonne, il a joué juste, rendant impossible la vie des défenseurs bulgares par sa vitesse et sa précision. Tout comme Dimitri Payet qui semble retrouver son niveau de jeu du début de l’Euro. Moussa Sissoko a justifié son statut de titulaire par son activité permanente et sa hargne à la récupération. Au milieu, il a joué pour trois. Enfin, la charnière Koscielny-Varane a joué haut et vers l’avant, ce qui avait beaucoup manqué pendant l’Euro.

Quels sont les joueurs en retrait ?

Les prestations de Matuidi et Pogba au milieu ont été insuffisantes face à un adversaire de ce calibre. La complémentarité entre les deux ne fonctionne pas, et s’il est difficile de savoir pourquoi, la position du Mancunien en numéro six lui va comme des chaussures à un cul-de-jatte. Placé là, il n’est pas assez sûr en sentinelle et trop loin du but adverse pour lancer des attaques. Et surtout, il a fait preuve de trop de déchets. Mais il n’a pas été aidé par un Matuidi décevant qui n’a pas assez assuré le relais entre les défenseurs et les attaquants. Le principal chantier des prochains matches est clairement là.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Il va falloir enchaîner très vite lundi contre les Pays-Bas à Amsterdam, en essayant de surfer sur l’efficacité offensive pour aller chercher trois points là-bas. Même si les Bataves semblent meilleurs qu’en mars dernier, leur défense n’est pas une assurance tous risques, loin de là, et on lui souhaite bien du plaisir face au trio Griezmann-Gameiro-Payet, sachant que le banc n’est pas mal non plus avec Fekir, Coman et Martial. Une victoire à l’extérieur compenserait les deux points perdus à Borisov et lancerait vraiment les Bleus sur la route de 2018.

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