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Sa trajectoire ressemble assez à celle de Jacques Santini : deux ans de mandat après un gros trou d’air, deux ans qui commencent plutôt bien, laissent naître des espoirs mais s’achèvent en quart de finale d’un Euro jamais vraiment maîtrisé. Laurent Blanc, qui sortait de deux saisons brillantes avec les Girondins de Bordeaux (champions de France 2009, quart finaliste de la Ligue des Champions en 2010), a semblé d’abord être l’homme de la situation, avant que la situation n’ait raison de lui.
Sa trace en sélection, si on la cherche parmi les 39 joueurs qu’il a titularisés au moins une fois, n’est pas considérable. Certes, on trouve dans ces 39-là trois futurs champions du monde qui n’étaient pas évidents à deviner, en 2010 ou 2011 : Blaise Matuidi, Adil Rami ou Olivier Giroud. Mais aussi quelques joueurs qui ont plus déçu que convaincu en sélection, comme Yohan Cabaye, Mathieu Debuchy, Laurent Koscielny ou Mamadou Sakho, sans parler des échecs que furent Yann M’Vila, Guillaume Hoarau, Charles N’Zogbia ou Jérémy Ménez.
Et encore, eux ont eu la chance de débuter au moins un match sous l’autorité de Laurent Blanc, ce qui n’a pas été le cas de Djibril Cissé (Lemerre), Jimmy Briand et Lassana Diarra (lancés par Domenech), Louis Saha (par Santini) ou Dimitri Payet, Maxime Gonalons et Morgan Amalfitano, que l’on ne reverra plus en Bleu.
Son prédécesseur, Raymond Domenech, est encore bien présent dans les compositions de Laurent Blanc malgré la purge post-Knysna qui n’aura laissé sur le carreau que Nicolas Anelka et, dans une moindre mesure, Thierry Henry ou William Gallas. Hugo Lloris (titularisé 23 fois sur 27 par Laurent Blanc, qui en fait son capitaine dès la fin 2010), Karim Benzema (20), Samir Nasri et Florent Malouda (17) ou encore Alou Diarra et Franck Ribéry (13) signent le passage du Lyonnais à la tête de la sélection (19 joueurs), et pour longtemps, puisque Benzema et Lloris sont toujours là, douze ans plus tard.
En revanche, la période Santini, qui s’est achevée six ans avant le début du mandat de Laurent Blanc, ne subsiste que par deux joueurs, Philippe Mexès et Anthony Réveillère.
Au cumul de sélections, l’expérience des titulaires de la période Domenech est écrasante puisqu’ils représentent 171 capes, contre seulement 101 pour ceux de Blanc et 25 pour le duo de Santini.
Voyons maintenant la dataviz de ses 36 compositions d’équipe. Au survol de chaque point, vous pouvez voir le nom du joueur, quel sélectionneur l’a lancé, ainsi que la date et le score du match.
Le début de Laurent Blanc se fait dans des circonstances très particulières, puisque les 23 joueurs présents en Afrique du Sud sont écartés par la FFF pour le premier match en Norvège. Du désastre de Knysna, il ne reste que Stéphane Ruffier, qui avait été appelé en renfort pour l’entraînement après le début de la compétition suite à la blessure du troisième gardien, Stéphane Carrasso.
Blanc commence donc son mandat par une composition inédite avec six nouveaux alignés comme titulaires : Stéphane Ruffier, Adil Rami, Aly Cissokho, Yann M’Vila, Charles N’Zogbia et Guillaume Hoarau. Hormis Rami qui fera une belle carrière en sélection, participant aux Euros 2012 et 2016 et titré champion du monde en 2018 (sans jouer), les autres ne laisseront pas un souvenir impérissable, pour ne pas dire aucun souvenir tout court.
Il en reste quatre face à la Biélorussie pour le premier match de qualifications à l’Euro 2012 (M’Vila, Rami, Hoarau, Ménez), mais ce n’est pas une réussite (0-1). Et même s’il y aura toujours au moins deux joueurs lancés par Laurent Blanc parmi les titulaires, il faudra attendre le onzième match, contre l’Ukraine en amical en juin 2011, pour que ces derniers soient majoritaires. Ils étaient sept à débuter ce soir-là : Younès Kaboul, Mamadou Sakho, Blaise Matuidi, Yann M’Vila, Yohan Cabaye, Jérémy Ménez et Kevin Gameiro. Les quatre autres étaient Loïc Rémy, Steve Mandanda et Patrice Evra (lancés par Domenech) et Anthony Réveillère (Santini).
Il y aura une autre configuration à sept joueurs de Laurent Blanc, en novembre 2011 face aux Etats-Unis : Mathieu Debuchy, Adil Rami, Laurent Koscielny, Jérémy Mathieu, Yann M’Vila, Kevin Gameiro et Jeremy Ménez, accompagnés de quatre hommes de Domenech (Karim Benzema, Franck Ribéry, Hugo Lloris et Alou Diarra).
Et deux matchs à six, le tout premier donc, et celui en Pologne en juin 2011, après la victoire en Ukraine. Au total, Laurent Blanc n’aura aligné une majorité de titulaires lancés par lui que quatre fois sur 27. A l’Euro 2012, qui signe la fin de son mandat, il aligne entre 3 et 5 titulaires à lui (Rami, Debuchy, Cabaye, Koscielny, Ménez, M’Vila). Un seul de ceux-là, le premier, sera encore là en Russie en 2018.