2018 sera une année russe pour les Bleus. Ils y disputeront au moins quatre rencontres, peut-être huit s’ils atteignent les demi-finales. Pas neuf, parce que la Russie n’est pas en Ligue A de la Ligue des Nations, celle de l’équipe de France. Le tirage au sort aura lieu le 24 janvier.
Autant dire que si tout va bien l’été prochain, les Bleus auront joué plus de matchs en Russie en quatre mois qu’en cent treize ans. Entre 1955 et 1998, l’équipe de France a joué sept fois en Russie, cinq fois contre l’URSS (jusqu’en 1987) et deux fois contre la Russie (en 1998, tiens, une année de victoire mondiale…).
Particularité, tous ces matchs ont eu lieu à Moscou, soit au stade du Dynamo, construit en 1928 et d’une capacité (actuelle) de 35 000 spectateurs, soit dans le grand Loujniki (Lénine jusqu’en 1992), inauguré en 1956 est qui pouvait accueillir à l’époque 105 000 personnes.
Autre particularité, l’équipe de France s’est déplacée avec sept sélectionneurs différents, d’Albert Batteux en 1955 à Roger Lemerre en 1998 en passant par Henri Guérin (1966), Georges Boulogne (1973), Michel Hidalgo (1980), Henri Michel (1987) et Aimé Jacquet (1998). Didier Deschamps sera le huitième le 27 mars prochain à Saint-Petersbourg.
Compte tenu des intervalles importants entre chaque match (onze ans entre le premier et le deuxième, sept entre les trois suivants et onze entre 1987 et 1998), hormis les deux derniers (à quatre mois et demi d’écart), rares sont les Bleus à avoir joué deux fois en Russie. Il y a Marius Trésor (en 1973 et en 1980) et sept champions du monde 1998 : Lilian Thuram, Marcel Desailly, Emmanuel Petit, Alain Boghossian, Didier Deschamps, Robert Pirès et Youri Djorkaeff.
L’histoire retiendra que lors de la première opposition entre les deux sélections le 23 octobre 1955, c’est Raymond Kopa qui a inscrit le tout premier but français contre l’URSS, suivi de Roger Piantoni (2-2). Dans cette équipe prometteuse qui l’avait déjà emporté en Espagne la même année, on comptait pas moins de sept futurs titulaires de la Coupe du monde 1958, huit en ajoutant le gardien François Remetter qui perdra sa place au premier tour au profit de Claude Abbès.