Italie-France (1-2) : et de quatre !

Publié le 14 novembre 2012 - Bruno Colombari

Après l’Angleterre, le Brésil et l’Allemagne, les Bleus continuent leur série amicale contre les anciens champions du monde. La belle victoire (2-1) en Italie confirme en tout cas les progrès aperçus à Madrid.

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Le résultat était-il prévisible ?

Non. L’Italie a fait un bien meilleur Euro que l’équipe de France et même avec de nombreux cadres au repos, elle semblait sur le papier très dangereuse avec son attaque U21 Balotelli-El Shaarawy. Privés de Cabaye et de Benzema, les Bleus auraient sans doute signé bien volontiers pour un nul dans la continuité de celui de Madrid. Ils ont finalement fait bien mieux, avec certes de la réussite (deux tirs italiens sur la barre), mais on dira que c’est celle qui sourit aux audacieux. Il n’y a sans doute plus treize places d’écart entre les deux sélections qui ont joué à front renversé : brillant, vista et technique côté italien, réalisme, efficacité et combativité côté français. L’effet Deschamps ?

L’équipe est-elle en progrès ?

De toute évidence. En Espagne, les Bleus avaient été bien près de boire la tasse après le but de Sergio Ramos, même si la deuxième mi-temps avait été bien meilleure. Là, on peut dire qu’ils ont maîtrisé le match quasiment de bout en bout, en répliquant immédiatement au but d’El Shaawany par Valbuena, Ménez ayant même une balle de 3-1 à cinq minutes de la fin avant que la barre ne sauve encore Lloris.

Avec leur milieu ceinture et bretelles élaboré par Deschamps, les Français ont dominé facilement l’entrejeu italien, mais quand il fallait construire, c’était tout de suite plus compliqué. Dommage que l’entrée de Gourcuff ait été si tardive : sur un match amical, on aurait aimé un peu plus d’audace de la part du sélectionneur. Secoués dans le dernier quart d’heure, les tricolores ont bien tenu la baraque, même s’ils ont concédé un peu trop de coups de pied arrêtés, chose à ne pas faire quand il y a Pirlo en face.

Quels joueurs sortent de ce match renforcés ?

Finalement assez peu sollicité, Hugo Lloris a sorti un bel arrêt sur un tir de Giovinco en fin de match. Il a surtout eu la baraka, car sur le tir de Balotelli en première mi-temps, où il était trop avancé, et sur celui de Giaccherini en fin de match, il était battu et c’est sa transversale qui l’a sauvé.

Associé à Laurent Koscielny comme en Espagne, Mamadou Sakho a fait un bon match, livrant un combat physique de premier ordre avec Balotelli et sortant plusieurs ballons chauds.

Blaise Matuidi a fait une superbe première mi-temps, ratissant tous les ballons et lançant les contres, se retrouvant même en position d’avant-centre en pleine surface. Il a un peu plongé après la pause, commettant plusieurs fautes sans conséquence.

Mathieu Valbuena avait déjà laminé les Espagnols il y a un mois en position axiale, il en a fait de même à Parme, venant souvent à gauche épauler Ribéry comme sur son but magnifique au terme d’un zigzag dans la surface.

Entré à l’heure de jeu à la place de Ribéry, Jérémy Ménez a provoqué le deuxième but par une belle combinaison avec Valbuena et Evra et s’est offert un raid solitaire dédicacé à Thierry Henry, avec toutefois moins de réussite dans la conclusion.

Quels joueurs sortent de ce match affaiblis ?

Titularisé en l’absence de Benzema, Olivier Giroud avait une belle occasion de briller. Il ne l’a pas saisie, faute d’être soutenu par un milieu très défensif, et par manque d’automatisme avec le duo Ribéry-Valbuena. Il a dévié bon nombre de ballons de la tête, mais ses remises n’ont pas trouvé preneur. Dommage qu’on ne l’ait pas vu associé à Gourcuff.

Encore une fois, Patrice Evra a combiné le bon (notamment par ses appuis aux attaquants, comme sur le deuxième but) et le médiocre, en position défensive où son placement est parfois surprenant. En première période, une passe latérale pas assez appuyée aurait pu avoir de lourdes conséquences. En deuxième mi-temps, les attaques italiennes sont toutes parties de son côté.

Correct dans la récupération et l’interception, Etienne Capoue montre vite ses limites dès qu’il faut construire le jeu et porter le ballon. On peut en dire autant de Moussa Sissoko qui a longtemps semblé perdu sur son aile droite où son apport a été plutôt limité.

Enfin, Laurent Koscielny, qui s’est essayé au lob de la tête face à Lloris à la 87e minute a paru plusieurs fois fébrile et peu inspiré. Il est loin du ballon sur le but plein axe d’El Shaawany et son entente avec Sakho n’a pas sauté aux yeux. Loin de son niveau du printemps dernier.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Le 6 février prochain, l’équipe de France recevra l’Allemagne pour la revanche du match de Brême. Face au plus gros potentiel offensif d’Europe, les Bleus auront sans doute fort à faire, mais la défense centrale allemande est prenable, ce qui devrait garantir des buts et du spectacle. L’enjeu de ce match sera toutefois limité en raison de son éloignement de la double confrontation avec la Géorgie (22 mars) et l’Espagne (26 mars) qui comptera elle pour la qualification au Mondial 2014.

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Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal