Le 51e congrès de la FIFA vient de s’achever à Paris, à la salle Equinoxe de l’Aquaboulevard. Le Brésilien Joao Havelange s’en va après 24 ans passés à remplir les caisses de cash (il le dit lui-même). Pour lui succéder, dans une ambiance Game of Thrones, il y a d’un côté le Suédois Lennart Johansson, président de l’UEFA, soutenu par Pelé. Et de l’autre, le Suisse Sepp Blatter, avec l’appui d’un certain Michel Platini.
Dans le Parisien, on raconte que le clan Pelé-Johansson a cherché à déstabiliser Blatter, accusant Platini de ne pas avoir l’intention d’exercer à temps plein le poste de directeur exécutif de la FIFA qui lui est promis. Pelé affirme, du haut de ses trois Coupes du monde, que « Platini a choisi le mauvais camp ». Mais Pelé n’est pas doué pour la politique.
Havelange et Johansson n’inspirent pas confiance, c’est le moins qu’on puisse dire (sans parler de Chuck Blazer qui pique un somme dans son double menton en arrière-plan). A tel point que face à deux crocodiles pareils, n’importe qui avec une bonne mine ferait l’affaire. Et c’est donc Blatter qui emporte le morceau.
Sitôt élu, gros bouquet de fleurs à la main, le Suisse remercie Platini qui a contribué à le faire roi : « Il a joué un rôle prépondérant, pas toujours au premier plan ». Quant à Platoche, qui va devenir le seul président du comité d’organisation de la Coupe du monde après le décès de Fernand Sastre cinq jours plus tard, il ajoute : « Je veux apporter ma collaboration et toute mon aide à trois cents millions de footballeurs ». On connaît la suite.