L’équipe de France est installée près de Hanovre, au Schlosshotel Munchhausen d’Aerzen, dans un château du 16ème siècle. Munchhausen ? Ce nom rappelle quelque chose aux cinéphiles : en 1989, Terry Gilliam avait adapté au cinéma les Aventures du baron du même nom. Le choix de l’hôtel ne laisse donc rien au hasard.
Le baron, c’est bien sûr Zinedine Zidane. Star vieillissante sur le retour, il joue de son charisme et de sa réputation pour tenter de retrouver sa splendeur passée malgré le poids des ans. Il adore se faire désirer, annonce régulièrement son départ avant de revenir et semble rajeunir dans l’épreuve. Mais, prudent, il conditionne son retour à la présence à ses côtés de quatre compagnons d’aventure qui vont pallier ses défaillances.
Le petit homme au souffle surpuissant, Gustavus, c’est Claude Makélélé. Du début à la fin du match, il n’arrête jamais de courir, de ratisser tous les ballons qui traînent et de les rendre à ses coéquipiers. Les ans n’ont pas de prise sur lui.
Le colosse noir, Albrecht, est capable de soulever une montagne de richesses ou de catapulter plusieurs navires sur les ennemis. L’Albrecht de Zidane, c’est Patrick Vieira. Avec sa force, il peut percuter une équipe entière.
L’homme-flèche, Berthold, va si vite qu’il s’attache de gros boulets aux pieds. Berthold, c’est Thierry Henry. Il est capable de laisser n’importe qui sur place au démarrage, et s’il perd le ballon, de faire le même trajet en sens inverse pour le reprendre dans les pieds adverses.
L’homme qui voit loin, Adolphus, c’est Willy Sagnol. Sa précision lui permet de repérer le coéquipier dans un magma de défenseurs adverses et de lui déposer le ballon sur le crâne.