Nous sommes le 10 octobre 1993, et comme l’on dit, jusqu’ici tout va bien. La France est à deux matches de la qualification pour la coupe du monde américaine, et il lui reste à jouer Israël et la Bulgarie au Parc. Une victoire contre la première sélection suffit. A l’aller, quelques mois plus tôt, les Bleus l’ont emporté les mains dans les poches, 4-0. Autrement dit, le match à venir est une formalité.
A Clairefontaine, les sourires sont de sortie, et chez Gérard Houllier comme chez Franck Sauzée ou le débutant Youri Djorkaeff (dont l’humilité n’était déjà pas la vertu principale), la confiance transpire. Le seul bémol, c’est Didier Deschamps qui l’apporte, comme un mauvais pressentiment : « On a quatre points à prendre, deux matches chez nous. Il ne faut rien laisser au hasard. C’est difficile quand on perd. La spirale de la défaite est très dangereuse. »