A l’occasion du 56ème anniversaire de Platoche, un sujet diffusé sur FR3 Lorraine le 29 juin 1984, deux jours après la victoire à l’Euro face à l’Espagne. Platini ne le sait pas encore, mais il est alors au sommet de sa carrière. « On n’est pas des superstars, on peut tomber du balcon ! » répond-il, faussement modeste, au journaliste qui l’interroge à la mairie de Nancy.
« Au sommet de mon art ? Je ne sais pas, je n’espère pas. Vous savez, quand on gagne tout, on ne peut que se casser la gueule. On ne peut que tomber ». En 1985, il remporte la coupe d’Europe avec la Juventus, mais le carnage du Heysel casse quelque chose en lui, une certaine innocence, le plaisir du jeu. Il remporte encore un Ballon d’or, mais déjà le déclin est amorcé. Blessé à la cheville, il joue sous infitration la coupe du monde au Mexique où l’altitude et les deux très gros matches face à l’Italie et au Brésil achèvent de le griller, même s’il marque pour l’occasion ses deux derniers buts.
Et il ne finira pas sa carrière aux Etats-Unis, il laissera ça à Djorkaeff et à Henry. Mais il perdra pas mal de cheveux et gagnera beaucoup, beaucoup de kilos.