France-Danemark (2-0) : un boulot à mi-temps

Publié le 30 mars 2015 - Bruno Colombari

Les Bleus se sont partiellement rachetés de leur défaite de jeudi en battant le Danemark (2-0) au terme d’un match qui n’a duré que 45 minutes. L’occasion de voir que le banc français pouvait avoir de la ressource, mais pas trop longtemps.

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Le résultat était-il prévisible ?

Si le Danemark a quelques bonnes individualités, ce n’est plus la terreur des années 80-90. De plus, le deuxième match amical de la semaine européenne a souvent autant de saveur qu’une deuxième mi-temps sans enjeu, à se demander d’ailleurs à quoi il sert. On attendait quand même un sursaut de la jeune équipe de France qui avait été sévèrement bousculée jeudi contre le Brésil. On l’a eu, tout au moins sur une grosse demi-heure en première mi-temps. Curieusement, c’est à 0-2 que les Danois se sont mis à jouer, et si un nul aurait été plutôt chanceux, les coéquipiers de Kjaer auraient mérité de réduire le score au cours d’une deuxième période où ils ont fait l’essentiel du jeu.

L’équipe est-elle en progrès ?

C’est mieux que face au Brésil, contre une opposition certes plus faible, mais sans la plupart des titulaires, hormis Varane et Griezmann. Deschamps a profité de l’occasion pour donner du temps de jeu aux remplaçants habituels, avec bien sûr l’inconvénient d’un manque d’automatismes bien compréhensible, sauf entre les Lyonnais. Il y a eu en tout cas, en première mi-temps, une envie évidente de bien faire et de jouer vite qui avait cruellement fait défaut aux titulaires habituels jeudi. La deuxième mi-temps a été ratée quand que tout le monde a commencé à lever le pied et que le ballon ne circulait plus aussi bien. Mais le quatuor offensif mérite d’être revu, avec Pogba derrière lui par exemple.

Quels sont les joueurs en vue ?

Dimitri Payet aura attendu sa treizième sélection pour réaliser enfin une bonne prestation avec les Bleus. Dans tous les bons coups en attaque, il a joué vite, à une touche de balle, combinant souvent avec Giroud et Lacazette et perturbant considérablement la défense danoise. Olivier Giroud a baissé de pied en deuxième période, mais sa première a été brillante : il est impliqué dans la combinaison qui abouti au premier but français, et il signe le second.

Il peut remercier au passage Geoffrey Kondogbia qui a fait le plus difficile en traversant plein axe la défense adverse avant de donner une passe impeccable, à la Pogba. Lui aussi a incontestablement marqué des points, d’autant que les Bleus ont baissé de niveau après sa sortie à l’heure de jeu. Alexandre Lacazette a été décisif en première période et s’est libéré en marquant son premier but en sélection. Enfin,

Benoît Trémoulinas a été très bon dans le camp adverse, nettement moins en défense, c’est d’ailleurs de son côté que sont venues les actions danoises les plus dangereuses. Enfin, Stéphane Ruffier a été sauvé par son poteau sur un centre fuyant de Krohn-Dehli manqué par Bendtner, mais il a bien tenu la baraque au plus fort de la domination danoise.

Quels sont les joueurs en retrait ?

Christophe Jallet a été plusieurs fois mis en difficulté derrière, de même que Laurent Koscielny en deuxième mi-temps, lequel Koscielny a eu une double balle de 3-0 à six minutes de la fin et s’est débrouillé pour enchaîner deux frappes ratées, du gauche et du droit. Morgan Schneiderlin a bien débuté, en jouant long pour une fois, mais il a un peu disparu du jeu en deuxième mi-temps avant d’être remplacé par Zouma. Guilavogui a suppléé Kondogbia mais a été très loin du niveau du monégasque. Enfin, Antoine Griezmann a failli marquer sur le but de Lacazette, mais la malédiction du titulaire le poursuit toujours. Il a été remplacé au bout d’une heure par un Fekir remuant qui commence à trouver ses marques.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Il faudra attendre 70 jours avant de revoir l’équipe de France, le 7 juin prochain contre la Belgique. Avec le retour de Pogba, on aimerait que Deschamps bouscule les titulaires alignés contre le Brésil et donne leurs chances à ceux qui ont animé l’attaque à Saint-Etienne. Il est de toute façon probable qu’en juin, il y aura beaucoup de forfaits alors que la saison des clubs sera terminée.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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