Dernier défenseur ou premier attaquant, le gardien de but occupe incontestablement une place à part dans une équipe de football. L’équipe de France a vu 82 joueurs (dont deux de champ) remplir cette fonction. Au-delà de l’analyse statistique, l’échantillon est tel qu’il permet de proposer une rapide typologie, à l’intérieur de laquelle le classement des différents gardiens de but cités n’est évidemment pas exclusif des autres catégories : un remplaçant qui joue son seul match international peut ainsi se montrer héroïque sur une action avant d’être considéré comme le responsable d’un but qu’il ne fallait pas encaisser.
1. Le héros
Le capitaine
Un capitaine-gardien… Le souvenir laissé par Hugo Lloris est trompeur, car cette double-fonction n’a rien de commun chez les Bleus. Titulaire du poste pendant près de quinze ans, il se voit attribuer le brassard de capitaine à 121 reprises. Il cumule alors les records, celui de sélections bien sûr (145), celui du temps de jeu évidemment (13089 minutes entre 2008 et 2022), et celui du nombre de capitanats. Pourtant, seuls neuf gardiens de but avaient porté le brassard avant lui en équipe de France. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes que d’occuper cette fonction médiatiquement si exposée pour un footballeur dont beaucoup s’accordent à reconnaître la discrétion. Dans un moment où l’image de la sélection était à reconstruire, ce qui peut alors sembler comme un défaut est sans doute devenu une qualité : ne pas trop en dire mais le dire bien, ne pas chercher à prendre la lumière à tout prix mais arrêter le ballon quand il le faut… La bonne personne à la bonne place au bon moment, en somme !
Avant lui, Alexis Thépot avait aussi été le capitaine titulaire d’une sélection qui vivait sa transition professionnelle, après tant d’années à vivre d’amateurisme marron. Certes, la nomination du gardien de but ne laissait pas insensibles ceux qui prétendaient que « le capitaine ne doit pas être immobilisé à l’arrière du terrain et dans l’impossibilité de transmettre ses ordres au moment décisif » (Sporting, 25 mars 1935), mais son autorité sur le terrain comme en dehors arguait en sa faveur, alors qu’il fallait remplacer le fort en gueule qu’était l’attaquant Paul Nicolas, et explique qu’on ait pu lui attribuer le brassard à treize reprises. Ainsi, Alexis Thépot n’hésite pas à critiquer le schéma tactique imposé à son équipe, défaite par la Mannschaft en mars 1935 sur le score de 3-1. Est-ce à cause de ce propos ou bien parce que, comme la version officielle l’affirme, il ne parvient pas à « stopper la balle avec netteté » (L’Auto, 9 avril 1935), mais ce France-Allemagne marque la fin de la carrière internationale du footballeur-douanier.
Le moine-soldat
Il est d’autres uniformes que celui de douanier que le gardien de but est appelé à porter. L’équipe de France s’en rend très vite compte, puisque dès le troisième match de son existence, en Belgique en mai 1905, il lui faut se priver de son portier au milieu de la seconde mi-temps. En effet, le titulaire du jour, Georges Crozier, est alors sous les drapeaux et doit quitter ses partenaires pour rentrer à temps à la caserne.
D’autres, bien sûr, défendent les cages de l’équipe de France en même temps qu’ils répondent aux obligations militaires, puisqu’on est conscrit à l’âge où on joue au football. On peut citer le nom de son contemporain, le gardien de l’Olympique Lillois Zacharie Baton, mais le plus célèbre est probablement Rudi Hiden. Le gardien de but de la mythique Wunderteam autrichien avait été recruté par le Racing Club de Paris en 1933. Naturalisé français en juin 1938, il était en concurrence alors avec René Llense, Laurent Di Lorto et le jeune Julien Darui, qui lui aussi cumule le maillot de l’équipe de France et le treillis du régiment lors de ses premières sélections.
Mobilisé en septembre 1939, Rudi Hiden garde les buts de l’équipe de France pour la première et dernière fois à l’occasion du match contre la sélection portugaise en janvier 1940, sept ans après avoir cessé de défendre les cages du onze autrichien. Si ses qualités sportives parlent pour lui, il ne faudrait pas ignorer la portée symbolique d’une telle arrivée tardive chez les Bleus : alors que les Français attendent l’attaque allemande (on est en pleine « drôle de guerre », il n’est pas inutile de rappeler à tous que la nation française se nourrit d’apports multiples, y compris venant de terres conquises par l’ennemi, et que ces naturalisés n’hésitent pas à défendre le pays qui les accueillent.
La vedette
Rudi Hiden fut une vedette sportive de premier plan dans les années 1930, mais il n’est pas le premier gardien de but de l’équipe de France à avoir eu de telles faveurs du public. Le nom et l’image de Pierre Chayriguès suffisaient en effet à attirer les spectateurs, comme l’a parfaitement montré Julien Sorez [1]. Avant que n’éclate la Première Guerre mondiale, l’annonce de sa présence constituait une plus-value appréciable : on venait le voir, avec son pull à col roulé et sa casquette, plonger dans les pieds, prendre tous les risques… Sa carrière est d’ailleurs entrecoupée de nombreuses blessures. Une telle star, même au temps de l’amateurisme, ça se paye ! Pierre Chayriguès a d’ailleurs reconnu, une fois sa carrière achevée, avoir vécu de l’exercice de son art dès avant la guerre.
De nombreux internationaux connaissant une célébrité qui dépasse le seul cadre sportif, la liste serait longue des gardiens de but médiatiques. Parmi tous, il faut bien en choisir, et comment ne pas penser alors à Fabien Barthez, dont le crâne n’a d’égal que la casquette de Chayriguès comme élément distinctif. Il est le premier gardien de but à rejoindre un panthéon, celui des Guignols de l’Info de Canal + et le baiser que Laurent Blanc dépose sur sa tête avant chaque match passe pour un rituel incontournable sur lequel s’attarde systématiquement (ou presque) les caméras de télévision. Alors qu’il ne figure pas parmi les plus grands gardiens de son temps avec ses 1m80, sa détente, son jeu au pied et la sûreté de ses interventions, conjugués à une tête reconnaissable entre toutes en font une telle vedette que les internautes de L’Equipe le retiennent dans le XI de légende de tous les temps de l’équipe de France en 2020.
L’acrobate
De fait, on attend d’un gardien qu’il sache empêcher le ballon de pénétrer dans ses buts. Même si le placement joue là un rôle fondamental, les supporters se régalent volontiers d’arrêts spectaculaires qui fait la réputation d’un joueur. Ainsi, Bernard Lama, le concurrent direct de Fabien Barthez en équipe de France, fut-il surnommé « le chat », quelques années après le « El Gato » qui désignait Jean Castaneda. Leur spectaculaire détente aurait pu laisser croire que le ballon n’était plus qu’une pelote de laine.
Dans l’exercice d’acrobatie auquel un portier est appelé, certains semblent doter de qualités surhumaines. Par exemple, pour sa deuxième sélection, à l’occasion d’un match contre l’Ecosse à Hampden Park en avril 1949, René Vignal multiplie les exploits, détournant même un pénalty, et limite la défaite à un score acceptable de 2-0. Cela lui vaut d’être surnommé « the flying Frenchman » par la presse britannique, qualificatif qui s’apparente volontiers au wagnérien « fliegende Höllander » (traduit en français par « le vaisseau fantôme »). La Hollande… une mention qui aurait pu enfermer René Vignal dans les difficultés de son premier match international, quatre jours plus tôt, face aux Oranje qui inscrivent quatre buts.
Quant à son lointain successeur Mike Maignan, c’est à l’occasion de sa troisième sélection, en mars 2023 en Irlande, qu’il se fait remarquer par une envolée dans la lucarne, une envolée digne d’un « Aigle », comme on le surnomme volontiers. Sauvant ainsi l’équipe de France d’une égalisation en fin de rencontre, dans un match qualificatif pour l’Euro 2024, il rejoint Laurent Di Lorto au rang des gardiens héroïques de l’équipe de France. S’il ne compte que onze sélections entre 1936 et 1938, le portier sochalien garde sa cage inviolée en décembre 1937 lors de la réception des champions du monde en titre, la Squadra Azzurra de Meazza et Piola, et permet aux Bleus de quitter leurs bêtes noires sur un score nul et vierge. Quelques jours plus tard, Le Miroir des Sports, qui fait sa une sur le gardien porté en triomphe par ses partenaires, écrit à son propos : « Sur lui vinrent échouer tous les assauts des avants italiens. En haut, en bas, à droite, à gauche, les shots le trouvaient sur leur passage. »
2. La victime
Néanmoins, Corneille l’avait bien dit : « A vaincre sans mérite, on triomphe sans gloire ». Parfois, même avec du mérite, le gardien de but peut ne pas triompher. De tels plongeons ne sont pas sans danger.
Le prix du danger
Pierre Chayriguès multiplia ainsi les blessures dans sa carrière : par exemple, lors du France-Tchécoslovaquie disputé lors des Jeux Interalliés en juin 1919 , il est victime d’une double-fracture du bassin et de la clavicule, à la suite d’un choc contre un adversaire. René Vignal fut mis KO par un coup de genou dans la tête contre le Luxembourg en septembre 1953. C’est aussi à la tête qu’Alexis Thépot fut blessé lors du premier match de Coupe du monde, contre le Mexique le 13 juillet 1930, sept minutes seulement après que Lucien Laurent a marqué le premier but de l’histoire de la compétition. Il put néanmoins défendre les cages françaises dès le surlendemain, contre l’équipe d’Argentine.
Plus dramatique est le sort de son contemporain, Jean Le Bidois, qui garda les buts de l’équipe de France lors d’une tournée en Yougoslavie en 1921 [2]. Le 13 mars 1927, son équipe du Stade Olympique de l’Est rencontre l’US Suisse. A la 25e minute, Jean Le Bidois plonge dans les pieds d’Aaron Pollitz. Sur cette action, il est touché à la carotide et perd connaissance. Il décède quelques minutes plus tard, à peine transporté dans le vestiaire.
D’autres blessures de gardien de but ont pu marquer la mémoire par la violence du moment. Ainsi, ceux qui avaient veillé un peu tard pour regarder le deuxième match de la Coupe du monde contre l’Argentine en 1978 peuvent se souvenir de Jean-Paul Bertrand-Demanes se blessant gravement au dos lors d’un choc contre son poteau. Au moins put-il disputer une Coupe du monde, contrairement à celui que Michel Hidalgo avait initialement choisi comme titulaire, le Messin André Rey, qui se blesse au poignet lors d’un entraînement trois mois avant le départ en Argentine, en voulant détourner un tir de son partenaire Patrick Battiston. Sa mésaventure n’est pas sans rappeler celle arrivée à Daniel Eon, qui se blesse au talon d’Achille lors de la dernière journée de championnat 1965-1966 en se réceptionnant mal alors qu’il bondissait pour célébrer le but inscrit par son partenaire Philippe Gondet. Il se voit ainsi privé de Coupe du monde en Angleterre.
La cible
D’autres blessures, celles de l’amour-propre, peut-être plus fréquentes encore que celles qui brisent le corps, perturbent volontiers la carrière internationale de gardiens de but. Après un match raté, les dirigeants, les journalistes, les supporters manquent parfois de patience et de compassion. Ainsi, après la défaite contre les amateurs anglais (12-0) à Londres en mars 1908, le portier roubaisien André Renaux, qui remplace in extremis le titulaire Zacharie Baton retenu dans son régiment, est porté responsable de la lourdeur du score : on lui reproche de jouer mollement, de dégager au centre, de sortir à mauvais escient.
Un demi-siècle plus tard, lors du premier championnat d’Europe en 1960, l’équipe de France est défaite par son homologue yougoslave. Menée 4-2, la sélection adverse renverse le match en inscrivant trois buts en trois minutes. Si le comportement de toute l’équipe est en cause, c’est sur le gardien de but Georges Lamia que se concentrent les critiques, la revue Football Magazine allant même jusqu’à titrer « Lamia assassine l’équipe de France ». Alors que les Bleus parviennent à se hisser jusqu’aux demi-finales lors de la Coupe du monde espagnole en 1982, le gardien titulaire Jean-Luc Ettori fait l’objet de critiques répétées qui signent la fin de sa carrière internationale.
Quant à Lionel Letizi, sans être dans la tête d’Aimé Jacquet qui parle, pour sa part de « boulette », son passage dans les cages des Bleus est marqué par un raté face à la Russie, en mars 1998, qu’il juge néanmoins anodin sur le moment : « Mon erreur de Moscou était banale, commise sur un terrain pourri, pour un match amical. Pour moi, cela n’avait aucune conséquence ». Lionel Charbonnier ne lui fut pas moins préféré comme troisième gardien pour disputer la Coupe du monde à la maison.
Les disparus
A ces victimes de match, on pourra ajouter le nom de quelques gardiens de but disparus trop tôt, non pas de la sélection, mais de la vie, plus tôt en tout cas que la plupart de leurs partenaires de jeu ! Le plus jeune défunt des gardiens internationaux reste, à ce jour, Jean Loubière, tombé à la main de Massiges en février 1915 alors qu’il n’a que 23 ans. Blessé en Serbie en 1915, Zacharie Baton est amputé du bras gauche. Il décède dix ans plus tard, à l’âge de 38 ans en étant déclaré « Mort pour la France ». Henri Beau, gardien de but à cinq reprises en 1911, lui survit quelques années, décédant à 46 ans en 1928, probablement des suites de l’exposition à l’ypérite.
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, c’est Antonin Lozès, portier des Bleus à trois reprises en 1930, qui disparaît de maladie en 1945 alors qu’il n’a que 40 ans, maladie probablement semblable (les informations manquent concernant le pionnier du FCSM) à celle qui emporte Dominique Dropsy à presque 64 ans. On ne sait la nature de la maladie dont décède Maurice Beaudier à 34 ans en 1932, ni celle de Charles Berthelot qui meurt en septembre 1940 à 39 ans. Quant à Bruno Martini, un accident vasculaire cérébral l’emporte à 58 ans. Des morts prématurées que celles de Jean-Pierre Kress, François Remetter, Dominique Colonna, Paul Sinibaldi et René Llense, décédés respectivement à 91 ans (2021), 94 ans (2022), 95 ans (2023), 96 ans (2018) et 100 ans (2014) pourraient faire oublier.
3. L’anonyme
Poste unique, le gardien de but ne garde souvent pas que son but, il garde aussi sa place. Sur les 921 matchs disputés entre le 1er mai 1904 et le 17 novembre 2024, il ne fut procédé au remplacement de gardien de but qu’à 26 reprises (soit trois matchs de moins que la série au cours de laquelle Joël Bats est titularisé sans discontinuité de septembre 1983 à juin 1986). Autant dire que de telles substitutions relèvent de l’anecdotique.
Le remplaçant
Pourtant, lors de la composition de leur groupe, les sélectionneurs prévoient généralement un gardien remplaçant, mais, que les lois du jeu ne les y autorisent pas ou que le coach n’en ressente pas le besoin, le réserviste est bien souvent condamné à rester sur le banc s’il n’est pas titularisé dès le coup d’envoi. Certains font d’ailleurs figure de doublure de luxe quand ils n’apparaissent pas pour de légitimes n°1. Qu’on pense à Grégory Coupet, écarté pour la Coupe du monde 2006 par Raymond Domenech au profit de Fabien Barthez, à qui Aimé Jacquet avait déjà attribué le poste de n°1 au détriment de Bernard Lama pour la même compétition en 1998.
Ce choix oblige au mécontentement, et Dominique Baratelli, déjà remplaçant de Jean-Paul Bertrand-Demanes en 1978, n’apprécie guère servir de nouveau de doublure de Jean Castaneda quatre ans plus tard pour la « petite finale » contre la Pologne. Plus près de nous, les carrières parallèles d’Hugo Lloris et de Steve Mandanda ont installé ce dernier dans le rôle de remplaçant de luxe, alors que ses performances lui permettaient de prétendre au poste de titulaire. Les qualités d’Albert Parsys auraient aussi pu le placer au sommet de la hiérarchie mais la présence du charismatique Pierre Chayriguès lui barraient la route. Heureusement pour le Tourquennois, Chayriguès était homme à souvent se blesser !
La carrière de remplaçant en équipe de France la plus étonnante fut sans doute celle d’Albert Rust. Champion d’Europe en 1984, il put disputer quelques semaines plus tard les Jeux olympiques de Los Angeles et remporter une médaille d’or, car il n’avait jusqu’alors jamais disputé une seule minute en équipe A. Il lui fallut attendre la « petite finale » au Mexique en 1986, face aux Diables rouges, pour enregistrer sa première cape.
Le numéro 3
Remplaçant du remplaçant, Albert Rust était en effet le « troisième gardien » à l’Euro 1984 et lors de la Coupe du monde 1986. Si on admire les plongeons et les envolées des titulaires, si on compatit à l’impatience des n°2, on oublie volontiers le rôle indispensable des n°3 dans une compétition. Ce sont eux qui, lorsque les attaquants sont en manque de réussite, restent jusqu’à la fin de l’entraînement et prennent de plein fouet la colère des avants. Il ne suffit pas d’être le troisième meilleur portier français pour être le meilleur troisième gardien de l’équipe de France ! René Llense (1934), Dominique Dropsy (1978), Lionel Charbonnier (1998), Ulrich Ramé (2002), Mickaël Landreau (2004, 2006), Sébastien Frey (2008), Cédric Carrasso (2010, 2012), Benoît Costil (2016), ou Alphonse Aréola (2018, 2022, 2024) ont pu néanmoins gagner le titre d’international en portant le maillot lors d’au moins un match, contrairement à Johnny Schuth, retenu dans le groupe pour disputer la Coupe du monde en 1966.
Joueurs de champ et éternels remplaçants
Alors que le règlement n’autorise pas le remplacement en cours de partie, il a pu arriver que le gardien de but, obligé de sortir du terrain, laisse la place à un joueur de champ. Deux d’entre eux ont ainsi gardé pendant quelques minutes les cages de l’équipe de France pendant quelques minutes. Ce fut d’abord Fernand Canelle, qui remplaça Georges Crozier quand celui-ci rejoignit son régiment. Ce fut ensuite Augustin Chantrel qui prit la place d’Alexis Thépot, blessé face au Mexique. Ni l’un ni l’autre n’était destiné à une telle fonction.
Plus nombreux furent ceux qui, convoqués en équipe de France comme gardiens de but, n’en portèrent jamais le maillot, ne fusse qu’une seule seconde. 34 des 145 quasi-bleus sans sélection sont des portiers. Il y eut bien sûr Jacques Favre, souvent convoqué pour « rien » entre 1947 et 1950, mais aussi Armand Blanc en 1928 et Nicolas Douchez en 2010, François Encontre en 1933 et Benjamin Lecomte en 2019, Georges Hatz en 1944 et Pascal Olmeta en 1985, René Gallina en 1969 et Christophe Revault en 1997. Moindre consolation : en ne gardant jamais les cages de l’équipe de France, ces joueurs n’eurent jamais à aller récupérer le ballon au fond de leurs filets. Pas comme le Boulonnais Maurice Tilliette qui eut l’occasion de le faire à dix-sept reprises contre le Danemark le 22 octobre 1908, lors des Jeux olympiques de Londres.