Le contexte historique
Le 9 décembre, la première Intifada commence à Gaza suite à la mort de quatre Palestiniens dont le taxi est heurté par un camion israélien. Elle durera six ans.
Le 28 mai, l’Allemand Mathias Rust, 19 ans, pose son Cessna sur la Place Rouge de Moscou. Mikhail Gorbatchev profita de l’événement pour limoger 2000 officiers et son ministre de la Défense, tous opposés à la perestroika qui aboutira à la fin de la Guerre froide deux ans plus tard.
En France, alors que TF1 est privatisée (le 16 avril) et que M6 fait ses débuts (le 1er mars), s’ouvre le procès de l’ancien chef de la Gestapo de Lyon Klaus Barbie (le 11 mai). Il sera condamné le 4 juillet à la prison à perpétuité pour 17 crimes contre l’humanité. Il meurt quatre ans plus tard à la prison Saint-Joseph.
L’écrivain italien et ancien déporté Primo Levi décède le 11 avril (67 ans), l’acteur Lino Ventura le 22 octobre (68 ans) et le champion cycliste Jacques Anquetil le 18 novembre (53 ans).
Au cinéma sortent Au revoir les enfants de Louis Malle, Arizona Junior des frères Coen, alors que Maurice Pialat obtient la Palme d’or à Cannes avec Sous le soleil de Satan. Les Pink Floyd sortent A momentary lapse of reason, Michael Jackson triomphe avec Bad alors qu’en France une adolescente de 14 ans au drôle de nom cartonne avec Joe le taxi : Vanessa Paradis
Le contexte sportif
La mise à l’écart des clubs anglais en 1985 a rebattu les cartes à l’échelle européenne, ce qui profite au FC Porto de Rabah Madjer qui emporte la C1. Au niveau des sélections, les Pays-Bas s’appuient sur un trio de joueurs exceptionnels, Gullit, Van Basten et Rijkaard qui feront bientôt les beaux jours du Milan AC. En Europe, seule l’URSS de Lobanovski et ses stars ukrainiennes semblent être de taille. On les retrouvera un an plus tard en finale de l’Euro allemand. En France, le Bordeaux new-look de Touré, Vercuysse et Ferreri empoche un troisième titre de champion de France en quatre ans, et la Coupe en prime.
Le sélectionneur en poste
Après une Coupe du monde brillante mais achevée sur un échec en demi-finale, Henri Michel tente d’amener les Bleus à l’Euro 1988 pour y défendre leur titre. Mais l’affaire est mal engagée, avec deuxs nul en Islande et en RDA et une défaite à domicile contre l’URSS. Il doit aussi faire face à un renouvellement important de génération après les départs de Bossis, Giresse et Rocheteau alors que Tigana et Battiston traînent les pieds et que Platini a la tête ailleurs.
Le récit de l’année
il faut attendre le 29 avril pour voir les Bleus sortir d’hibernation. Si 1986 avait été pleine comme un œuf, 1987 ne comptera que six matchs et aucun ne méritera plus de vingt secondes de résumé. Le France-Islande printanier du Parc des Princes est marqué par les débuts en sélection du Messin Carmelo Micciche et, mais on ne le sait pas encore, du 72e et dernier match de Michel Platini. Le plus grand joueur français de l’histoire n’aura donc pas eu la sortie qu’il méritait, comme c’est souvent le cas avec les Bleus. Qu’importe : le Maestro offre un caviar à Micciche à la 37e, lequel servira à son tour Yannick Stopyra après l’heure de jeu (65e, 2-0) pour un succès sans envergure.