Trois schémas de jeu utilisés
Au cours de cette année 2013, Didier Deschamps aura longtemps hésité dans son schéma de jeu.
Le 4-2-3-1 a semblé longtemps tenir la corde, puisqu’il a été utilisé sept fois sur douze. Presque toujours, le poste de meneur de jeu axial a été occupé par Mathieu Valbuena, Samir Nasri ne le suppléant qu’une fois (contre l’Australie). a la récupération, le duo Matuidi-Pogba a été appelé trois fois dans ce schéma. Trois victoires (Biélorussie, Australie, Finlande), un nul (Belgique) et trois défaites (Allemagne, Uruguay et Ukraine) : impossible d’en tirer une conclusion.
Le 4-3-3 n’a été utilisé que trois fois, toujours avec avec Valbuena en 7 et toujours Cabaye dans le trio accompagné de Matuidi et Pogba (deux fois) et Matuidi-Guilavogui (une fois). Une victoire (Ukraine) et deux défaites (Espagne et Brésil) dans cette configuration.
Enfin, le 4-4-2 avec Valbuena en 7 et Matuidi-Pogba ou Guilavogui-Sissoko à la récupération. Une victoire (Géorgie aller) et un nul (Géorgie retour), mais un gros manque de complémentarité devant entre Benzema et Giroud.
Valbuena, Matuidi et Pogba, trio majeur
Parmi les onze joueurs appelés au milieu cette année, ils ne sont que trois à avoir été titulaires plus de la moitié des matches, et seul Paul Pogba a toujours été titulaire (7 fois sur 7). Il n’a été remplacé qu’une fois (contre l’Australie) et expulsé à 8 minutes de la fin contre l’Espagne.
Mathieu Valbuena est le seul à avoir participé à tous les matches de 2013 (dix fois titulaire, deux fois remplaçant). Il a d’ailleurs participé aux 18 matches dirigés par Didier Deschamps depuis l’été 2012. Enfin, Blaise Matuidi a été titulaire neuf fois sur dix. Six joueurs ont joué au moins la moitié des rencontres, mais Nasri et Sissoko n’ont été titularisés que 3 et 2 fois, tout comme Guilavogui qui a enchaîné cinq rencontres pendant l’été.
Ceux qui s’installent et ceux qui passent
Il y a ceux qu’on n’a plus revus : Mavuba et Diaby. Le Lillois, rappelé une première fois par Deschamps en 2012, est revenu dans le groupe à l’automne. Il n’a pas joué, mais pourrait faire partie de la liste des 23 à un poste de sentinelle où ni Pogba, ni Matuidi ni Cabaye ne sont vraiment à leur place.
Il y a ceux qui sont arrivés : Grenier, Guilavogui, Kondogbia et Pogba. Les trois premiers n’ont fait que passer, Guilavogui et Kondogbia payant à la fois leurs performances très quelconques et surtout leur temps de jeu famélique en club. On les reverra peut-être, mais après la coupe du monde, dans la perspective de l’Euro.
Clément Grenier n’a rien montré de bien intéressant, mais il est toujours dans le groupe, et il peut progresser.
Enfin, Paul Pogba est la bonne pioche de l’année. C’est assurément un très grand joueur en devenir. Sans sa suspension (et la participation au Mondial U20 en juillet) il compterait certainement trois ou quatre sélections de plus. A vingt ans, il a déjà consolidé une place de titulaire, ce qui est rarissime.
Il y a aussi ceux qu’on risque de ne plus voir : Gourcuff et Capoue. Le Lyonnais n’a fait qu’une apparition contre l’Uruguay côté gauche, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a rien montré. Ses blessures à répétition et ses performances à éclipses en club ne plaident pas pour lui. Dommage. Quant à Etienne Capoue, il faisait partie des plans du sélectionneur en début d’année, mais son match raté contre l’Uruguay lui a coûté cher, dans un secteur de jeu très concurrentiel.
Et il y a enfin ceux qui devront s’accrocher pour rester : Sissoko et Nasri. Moussa Sissoko est toujours là, même s’il ne peut plus prétendre qu’à un statut de remplaçant justifié plus par sa polyvalence que par ses performances. Samir Nasri n’a pas vraiment justifié la confiance de Didier Deschamps. Sa participation au Mondial l’an prochain est loin d’être assurée.