2015, un bilan en bleu (3/6) : la défense

Publié le 15 décembre 2015 - Bruno Colombari

Trois gardiens, onze défenseurs, un seul nouveau : Deschamps a joué l’expérience cette année et pourrait partir à l’Euro avec les mêmes qu’en 2014, ou presque. Le changement, c’est pour plus tard.

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Cette année, les gardiens et les défenseurs sont regroupés dans un article unique. Dans le tableau, les cases pleines figurent les titularisations, les autres les remplacements, les chiffres les minutes jouées et les couleurs les victoires (bleu) et les défaites (rouge). Le tableau se lit de gauche à droite dans l’ordre d’apparition au cours de l’année : en premier les titulaires lors du premier match, en dernier les titulaires du dernier match.

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Dans les cages, une place vacante de numéro trois

Comme en 2014, trois gardiens ont participé aux dix matches de l’année. Hugo Lloris en a joué sept, au cours desquels il a encaissé huit buts, dont quatre face à la Belgique. Une première pour lui en sélection. Pour autant, ses prestations ont été dans l’ensemble correctes, même si on peut regretter son manque habituel de charisme et d’envergure en tant que capitaine. On aurait aimé le voir réagir un peu plus lorsque les Bleus ont pris l’eau en juin dernier contre la Belgique et en Albanie.

Derrière lui, Stève Mandanda a joué deux fois, contre le Brésil en mars et face au Danemark en octobre. Il a encaissé quatre buts, ce qui n’améliore pas sa moyenne en sélection (23 buts en 21 matches, soit 1,1). Mais il profite de ses bonnes prestations avec l’OM en championnat et surtout de la décision de Stéphane Ruffier de renoncer à la place de numéro trois.

Didier Deschamps en a pris acte, et a appelé successivement Benoît Costil et Alphonse Aréola. Le premier devrait logiquement figurer sur la liste des 23 en mai prochain, même si le second est de toute évidence une solution d’avenir à moyen terme (Lloris aura 29 ans le 26 décembre, Mandanda en aura 31 en mars prochain).

A droite, le retour en force de Sagna

L’an dernier, il n’avait été titularisé que cinq fois pour sept participations et un rôle de doublure de Mathieu Debuchy, jusqu’à l’automne. Autant dire qu’on n’attendait plus Bacary Sagna dans un rôle de titulaire à droite (neuf matches dont sept titularisations). Et pourtant. Debuchy porté disparu (longtemps blessé puis relégué sur le banc d’Arsenal par Bellerin), il ne reste que Christophe Jallet comme concurrent direct (trois titularisations cette année). Depuis la fin de carrière de Willy Sagnol, ce couloir droit attend toujours un joueur de haut niveau.

A gauche, qui derrière Evra ?

La fin de l’année 2014 avait vu l’émergence à gauche de Layvin Kurzawa. Mais le transfert du Monégasque au PSG et son statut de remplaçant lui ont coûté, pour l’instant, sa place dans le groupe France. Derrière Patrice Evra, qui a joué la moitié des matches cette année et dont l’Euro pourrait marquer le terme de sa carrière internationale (il aura 35 ans en mai), personne ne se dégage clairement. Benoît Trémoulinas, qui brille avec Séville, a semblé tenir la corde (trois titularisations entre mars et septembre), puis Deschamps a rappelé Lucas Digne qui a repris des couleurs à la Roma (deux matches en octobre et novembre).

Dans l’axe, Varane-Koscielny et les autres

Il n’a manqué qu’une mi-temps cette année, la deuxième contre le Danemark : Raphaël Varane est évidemment l’homme de base de Didier Deschamps. Et même s’il a connu deux sérieux trous d’air contre le Brésil et la Belgique, le Madrilène (qui, rappelons-le, n’a que 22 ans) est parti pour faire une carrière à la Laurent Blanc.

Reste à savoir qui l’accompagnera à l’Euro dans l’axe. Laurent Koscielny a beaucoup souffert aussi contre les Belges, mais face au Portugal et à l’Allemagne, le duo qu’il a formé avec Varane a bien tenu le choc. Pour l’instant, c’est a priori sur eux que Deschamps va s’appuyer en juin. Mamadou Sakho a perdu beaucoup de terrain cette année, et il est passé au travers de deux des trois matches qu’il a joués (Brésil, Arménie).

Eliaquim Mangala a été appelé deux fois seulement lors de rencontres où Deschamps a fait tourner son effectif (Serbie, Danemark) et ses prestations n’ont pas été convaincantes. Enfin, Kurt Zouma n’a eu droit qu’à des miettes, 53 minutes en deux temps contre le Danemark (à Saint-Etienne et à Copenhague). Il est le seul nouvel international en défense, alors que son ex-coéquipier Loïc Perrin est resté à la porte des Bleus une fois de plus. Il pourrait pourtant prétendre à mieux vu le niveau de ses concurrents directs.

Conclusion : comme un air de déjà vu

Si l’on s’en tient aux choix de 2015, Deschamps pourrait amener à l’Euro quasiment sa défense de la coupe du monde, si on remplace Ruffier et Landreau par Mandanda et Costil, et Debuchy par Jallet. Il faudra sans doute attendre l’automne 2016 pour voir du mouvement dans ce secteur.

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