Ceux qui espéraient que 2019 marque la fin de la carrière internationale d’Olivier Giroud devront prendre leur mal en patience. Le champion du monde est toujours là, et il a même inscrit six buts cette année, prenant aussi le relais d’Antoine Griezmann pour transformer deux pénalties (contre l’Islande et la Moldavie) après les deux échecs du Barcelonais (face à l’Albanie et Andorre). Giroud n’aura manqué qu’un seul match, contre la Bolivie en juin, mais c’est parce qu’il venait de remporter la Ligue Europa avec Chelsea.
Griezmann n’a rien laissé à la concurrence
Encore une fois, Antoine Griezmann a fait carton plein en 2019, où il n’aura manqué que 17 minutes (en fin de match contre la Moldavie en mars). Il est exceptionnel qu’un attaquant soit présent 98% du temps sur une année entière, ces postes-là étant les plus soumis à la rotation dans la dernière demi-heure. Et s’il n’a marqué que 4 buts (pour atteindre in extremis la barre des 30 en sélection, à hauteur de Fontaine et Papin), il aura donné 9 passes décisives.
L’originalité de cette année, c’est la présence à éclipses de Kylian Mbappé. Lui qui n’avait manqué qu’un match depuis ses débuts en mars 2017, il en a zappé cinq en 2019, ce qui a évidemment nuit à ses statistiques. Six matchs et trois buts marqués, pour lui c’est assez moyen, même si beaucoup s’en contenteraient. 2019 était une bonne occasion pour l’attaquant parisien de faire tourner son compteur, mais on dira qu’il se réserve pour l’Euro, là où les Bleus auront vraiment besoin de lui.
Coman dans la peau du quatrième homme
Le quatrième protagoniste est donc Kingsley Coman. L’ailier du Bayern a fait deux apparitions furtives en juin avant de s’installer à l’automne, enchaînant pour la première fois en Bleu cinq titularisations consécutives marquées par trois buts et de belles qualités de percussion. Il est l’un des trois, avec Clément Lenglet et Corentin Tolisso, à avoir gagné une place de titulaire cette année. Il offre à Didier Deschamps une solution intéressante dans un 4-2-3-1.
Alors qu’on pensait que sa convocation de mars 2018 n’aurait pas de suite, Wissam Ben Yedder est revenu en sélection, avec du temps de jeu et trois titularisations (pour sept apparitions). Convaincant contre Andorre (à l’aller comme au retour, avec un but à chaque fois), l’attaquant de Monaco n’a pas confirmé face à la Turquie et en Albanie, où il a été pour le moins discret. Associé au coup d’envoi à Coman en octobre et à Giroud en novembre, il s’est montré trop discret et n’a pas pesé.
Thomas Lemar a été des cinq rassemblements de l’année mais a finalement peu joué, hormis deux titularisations contre la Bolivie en juin et face à l’Albanie en septembre. Il n’a pas marqué de points cette année, trop peu présent pour se poser en alternative à Matuidi et directement concurrencé par Coman.
Ikoné en concurrence avec Thauvin et Dembélé
Le seul nouveau dans ce secteur, c’est Jonathan Ikoné. Brillant pour ses débuts en septembre (un but, une passe décisive lors des deux premiers matchs, il n’a joué que cinq minutes en octobre et n’a pas été appelé en novembre. Il semble partir de loin pour l’Euro, où il subira la concurrence de Florian Thauvin (3 matchs cette année, dont deux comme titulaire) et d’Ousmane Dembélé, le grand absent de 2019 dont l’inconsistance au plus haut niveau rappelle celle de Martial. Quant à Nabil Fekir, il a cumulé 25 minutes de jeu en 4 matchs. Sa carrière internationale s’écrit toujours en pointillés.